Et Gounod dans tout ça??
Posté : 03 août 2005, 12:39
Bonjour !
Il y a un manque flagrant : aucun fil n?a pour sujet Gounod? Pourquoi ?
Bon, voilà, le trou est comblé !
Le but de ce fil est non seulement de faire découvrir les opéras de Gounod à ceux qui ne les connaissent pas, mais aussi d?échanger des idées sur les enregistrements et sur les représentations.
Pour la majorité des gens, Gounod se résume à l?air des bijoux de Faust (pas pour les ODBiens, bien sûr ! ). Or, il ne faut pas s?arrêter là car ce n?est pas l?air le plus beau de Faust. En fait, ce n?est rien de plus qu?un nième caprice de MADAME Miolan-Carvalho pour avoir un air où elle peu briller? Ensuite, toujours assez connu, il y a Roméo et Juliette et enfin se trouve Mireille, injustement accusé par certains de légèreté?
Mais Gounod ne se résume pas à ces trois seuls opéras. Il en a composé 12.
Le premier est Sapho, en 1851. C?est grâce à l?aide de Pauline Viardot qu?il a réussi à faire monter cet opéra qui était une commande. Dans le rôle principal, on peu entendre Pauline, bien sûr. Cet opéra a été modifié un certain nombre de fois par Gounod afin de le faire accepter par le public, mais il n?obtint rien de plus qu?un succès d?estime. Pourtant, il y a des moments magnifiques, que ce soient les deux airs de Sapho ("Héro sur la tour solitaire" et les fameuses stances) mais aussi certains duos et trios? En bref, c?est un oeuvre à ne pas manquer et qui fourmille d?idées musicales.
Le deuxième opéra est La Nonne Sanglante, en 1854. Malheureusement, on ne connaît que peut de chose de cet opéra, à part l?histoire car il n?existe aucun enregistrement ni aucun extrait. Dommage, mais cela va peut-être être corrigé grâce au Festival Martina Franca?
Le troisième opéra est Le Médecin Malgré Lui, en 1858. Adapté de la pièce de Molière, il a été repris il y a peu, mais je n?ai pas eu la possibilité d?aller le voir. Pour plus d?informations, il y a un fil dessus.
Ensuite, arrive Faust en 1859, un opéra qu?il voulait composer depuis un certain temps. À l?origine, la partition était énorme. Malheureusement, du fait de MONSIEUR Carvalho (le mari de la dame nommée ci-dessus et directeur de l?Opéra Comique), de nombreuses coupures furent imposées à Gounod comme par exemple un air de Marguerite qui devait se trouver au début de la scène de la prison dans lequel on apprenait ce qu?il s?était passé et montrait que Marguerite était folle.
Le cinquième opéra de Gounod est Philémon et Baucis, en 1860, inspiré de la fable de La Fontaine. Rien à voir avec Faust ou Sapho. On se trouve devant une partition qui a été écrite à l?origine pour les curistes de Baden-Baden, mais qui fut tout de même créé à l?Opéra Comique. C?est une oeuvre très musicale qui n?est pas tragique, mais très agréable à écouter grâce aux magnifiques mélodies comme la berceuse chantée par Jupiter ("Que les songes heureux?").
Le sixième opéra est La Colombe, en 1860, qui remplaça Philémon à Baden-Baden. Gounod l?a composé en 15 jours entre l?hôtel et le train. Cela, malheureusement s?en ressent? Mais il n?était plus à ce qu?il faisait, il pensait déjà à son prochain opéra mais devait honorer la commande.
Le septième est La Reine de Saba, en 1862. C?est le type même du grand opéra typique de Meyerbeer. On peut y trouver de très belles scènes. Malheureusement, le contexte de la création lui fut fatal et Gounod en fut très affecté. En effet, à l?époque, Napoléon III voulait rétablir son autorité et un opéra où l?artiste se place au-dessus du roi n?était pas à son goût. L?opéra fut donc assez vite oublié.
Le huitième est Mireille , en 1864. C?est en lisant le poème de Mistral que Gounod fut tenté d?en faire un opéra. Pour cela, il emménagea à Saint Rémy pour s?imprégner des lieux. En partant, cette chère MADAME Miolan-Carvalho lui demanda de faire du « brillant ». Ce n?est pas du tout ce qu?il fit. Dans cette oeuvre, on a un magnifique portrait de la Provence grâce à une musique inspirée par les mélodies locales. C?est un petit bijou qui n?est pas assez connu car trop méditerranéen et donc non-exportable à l?étranger.
Le neuvième opéra est Roméo et Juliette, en 1867. C?est un opéra à placer à côté de Faust, car on y retrouve ce qui avait fait la force de celui-ci. La musique est très inspirée et les personnages très bien dessinés. Tout comme Faust, il subit des ajouts et des coupures demandées par le couple Carvalho.
Le dixième opéra est Cinq-Mars, en 1877. L?histoire relate le complot de Cinq-Mars contre le roi. On ne connaît que peu cet opéra car on ne trouve pas d?enregistrements et quasiment pas d?extraits.
Le onzième opéra est Polyeucte , en 1878. c?est une adaptation de la tragédie de Corneille. C?est l?opéra auquel Gounod était le plus attaché car il mêlait les deux grandes aspirations de sa vie : la vie profane et la vie spirituelle. En effet, cette oeuvre qui est un opéra possède des passages rappelant un oratorio. L?écriture musicale est très belle, de même que le chant. Tout est en simplicité (dans le bon sens du terme), les lignes vocales sont claires, magnifiques et émouvantes. C?est le testament lyrique de Gounod. Les trois personnages principaux ont des partitions absolument superbes.
Le douzième et dernier opéra est Le Tribut de Zamora, en 1881. Ce fut malheureusement un échec et on n?en connaît rien. C?est à la suite de cet échec que Gounod se consacra à la musique religieuse qu?il n?avait jamais abandonnée depuis sa plus tendre enfance.
Pour ce qui est de la musique religieuse, il faut absolument connaître Mors et Vita, un superbe oratorio?
Il y a un manque flagrant : aucun fil n?a pour sujet Gounod? Pourquoi ?
Bon, voilà, le trou est comblé !
Le but de ce fil est non seulement de faire découvrir les opéras de Gounod à ceux qui ne les connaissent pas, mais aussi d?échanger des idées sur les enregistrements et sur les représentations.
Pour la majorité des gens, Gounod se résume à l?air des bijoux de Faust (pas pour les ODBiens, bien sûr ! ). Or, il ne faut pas s?arrêter là car ce n?est pas l?air le plus beau de Faust. En fait, ce n?est rien de plus qu?un nième caprice de MADAME Miolan-Carvalho pour avoir un air où elle peu briller? Ensuite, toujours assez connu, il y a Roméo et Juliette et enfin se trouve Mireille, injustement accusé par certains de légèreté?
Mais Gounod ne se résume pas à ces trois seuls opéras. Il en a composé 12.
Le premier est Sapho, en 1851. C?est grâce à l?aide de Pauline Viardot qu?il a réussi à faire monter cet opéra qui était une commande. Dans le rôle principal, on peu entendre Pauline, bien sûr. Cet opéra a été modifié un certain nombre de fois par Gounod afin de le faire accepter par le public, mais il n?obtint rien de plus qu?un succès d?estime. Pourtant, il y a des moments magnifiques, que ce soient les deux airs de Sapho ("Héro sur la tour solitaire" et les fameuses stances) mais aussi certains duos et trios? En bref, c?est un oeuvre à ne pas manquer et qui fourmille d?idées musicales.
Le deuxième opéra est La Nonne Sanglante, en 1854. Malheureusement, on ne connaît que peut de chose de cet opéra, à part l?histoire car il n?existe aucun enregistrement ni aucun extrait. Dommage, mais cela va peut-être être corrigé grâce au Festival Martina Franca?
Le troisième opéra est Le Médecin Malgré Lui, en 1858. Adapté de la pièce de Molière, il a été repris il y a peu, mais je n?ai pas eu la possibilité d?aller le voir. Pour plus d?informations, il y a un fil dessus.
Ensuite, arrive Faust en 1859, un opéra qu?il voulait composer depuis un certain temps. À l?origine, la partition était énorme. Malheureusement, du fait de MONSIEUR Carvalho (le mari de la dame nommée ci-dessus et directeur de l?Opéra Comique), de nombreuses coupures furent imposées à Gounod comme par exemple un air de Marguerite qui devait se trouver au début de la scène de la prison dans lequel on apprenait ce qu?il s?était passé et montrait que Marguerite était folle.
Le cinquième opéra de Gounod est Philémon et Baucis, en 1860, inspiré de la fable de La Fontaine. Rien à voir avec Faust ou Sapho. On se trouve devant une partition qui a été écrite à l?origine pour les curistes de Baden-Baden, mais qui fut tout de même créé à l?Opéra Comique. C?est une oeuvre très musicale qui n?est pas tragique, mais très agréable à écouter grâce aux magnifiques mélodies comme la berceuse chantée par Jupiter ("Que les songes heureux?").
Le sixième opéra est La Colombe, en 1860, qui remplaça Philémon à Baden-Baden. Gounod l?a composé en 15 jours entre l?hôtel et le train. Cela, malheureusement s?en ressent? Mais il n?était plus à ce qu?il faisait, il pensait déjà à son prochain opéra mais devait honorer la commande.
Le septième est La Reine de Saba, en 1862. C?est le type même du grand opéra typique de Meyerbeer. On peut y trouver de très belles scènes. Malheureusement, le contexte de la création lui fut fatal et Gounod en fut très affecté. En effet, à l?époque, Napoléon III voulait rétablir son autorité et un opéra où l?artiste se place au-dessus du roi n?était pas à son goût. L?opéra fut donc assez vite oublié.
Le huitième est Mireille , en 1864. C?est en lisant le poème de Mistral que Gounod fut tenté d?en faire un opéra. Pour cela, il emménagea à Saint Rémy pour s?imprégner des lieux. En partant, cette chère MADAME Miolan-Carvalho lui demanda de faire du « brillant ». Ce n?est pas du tout ce qu?il fit. Dans cette oeuvre, on a un magnifique portrait de la Provence grâce à une musique inspirée par les mélodies locales. C?est un petit bijou qui n?est pas assez connu car trop méditerranéen et donc non-exportable à l?étranger.
Le neuvième opéra est Roméo et Juliette, en 1867. C?est un opéra à placer à côté de Faust, car on y retrouve ce qui avait fait la force de celui-ci. La musique est très inspirée et les personnages très bien dessinés. Tout comme Faust, il subit des ajouts et des coupures demandées par le couple Carvalho.
Le dixième opéra est Cinq-Mars, en 1877. L?histoire relate le complot de Cinq-Mars contre le roi. On ne connaît que peu cet opéra car on ne trouve pas d?enregistrements et quasiment pas d?extraits.
Le onzième opéra est Polyeucte , en 1878. c?est une adaptation de la tragédie de Corneille. C?est l?opéra auquel Gounod était le plus attaché car il mêlait les deux grandes aspirations de sa vie : la vie profane et la vie spirituelle. En effet, cette oeuvre qui est un opéra possède des passages rappelant un oratorio. L?écriture musicale est très belle, de même que le chant. Tout est en simplicité (dans le bon sens du terme), les lignes vocales sont claires, magnifiques et émouvantes. C?est le testament lyrique de Gounod. Les trois personnages principaux ont des partitions absolument superbes.
Le douzième et dernier opéra est Le Tribut de Zamora, en 1881. Ce fut malheureusement un échec et on n?en connaît rien. C?est à la suite de cet échec que Gounod se consacra à la musique religieuse qu?il n?avait jamais abandonnée depuis sa plus tendre enfance.
Pour ce qui est de la musique religieuse, il faut absolument connaître Mors et Vita, un superbe oratorio?