Tout ça est bien compliqué mon bon monsieur.David-Opera a écrit : ↑09 juil. 2019, 14:56Le problème est que le rapport de la cour des comptes de 2016 dit le contraire. Pour mieux amortir les productions, il faut les jouer plus.PlacidoCarrerotti a écrit : ↑09 juil. 2019, 14:49Ce n'est pas aussi éloigné que ça de ce que dit Meyer : "Je voulais aussi augmenter le nombre de pièces jouées et réduire le nombre de représentations de chaque pièce : des séries sans fin réduisent la fréquentation et, par ailleurs, ce n’est pas sain qu’un orchestre joue un même opéra 18 fois de suite".
Lissner a donc suivi à la lettre ces recommandations. mais peut-être que la cour des comptes n'a pas vu juste sur ce point.
Il est bien évident qu'une production est amortie plus facilement si on la joue davantage .
On peut l'amortir plus rapidement si on la monte souvent dès le début... et si le public ne soufre pas d'indigestion.
S'il faut changer la prod régulièrement parce que le public ne suit pas devant la série annuelle de 14 Rigoletto et 12 Barbier comme la saison prochaine (cf. plus haut mon post modifié entre temps), il aurait mieux valu jouer moins souvent et essayer de l'amortir sur une durée plus longue.
Mais on peut aussi imaginer le cas de productions qui se démodent : auquel cas le public ne vient plus non plus .
(si tout le monde était comme moi, ce qui n'est pas le cas, la Butterfly de Wilson se jouerait devant des salles vides).
Bien difficile de dire ce qui marche le mieux. Comme disait Pierre Dac : "La prévision est difficile surtout lorsqu'elle concerne l'avenir".
Artistiquement en tout cas, je trouve que la première option frise l'abattage (cf. le Lac des Cygnes à Noël). Les reprises n'ont guère d'impact médiatique et ne servent pas de "locomotives". Théoriquement, les "séries limitées" créent davantage de buzz (selon la théorie du désir mimétique du joyeux Girard) : Domingo vient chanter deux Germont, c'est la folie. Il en fait trois de plus la saison suivante, et c'est déjà un moindre engouement.