Sans aucun doute, mais, et je veux le dire particulièrement aujourd'hui où certains autres fils portent une pointe d'animosité bien violente, ce renvoi dos à dos se fait en toute amitié.faustin a écrit :Réponse au message de Friedmund du 17 juillet 18h02
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J'imagine qu'un lecteur pourrrait facilement nous renvoyer dos à dos. Faustin
La controverse est ce qui nous permet de nous enrichir, l'amitiéque ce soit agréable quelles que soient les tensions du débat. Ce qui fait le charme d'un forum, et particulièrement de celui-la, c'est de pouvoir être dans le plus parfait désaccord de fond, dans la plus parfaite amitié humaine.
Ce qui est problématique avec la programmation de Mortier c'est son aspect répétitif. On a le sentiment d'y manger en permanence l'alternance de deux plats, ou bien les titres les plus éculés du répertoire, ou bien le menu "XXème". Pour les premiers, on peut devenir facilement écoeuré à sa 8ème production de Bohème ou 5ème production de l'Elixir. Pour les 'nouveautés', on peut souhaiter sortir de temps en temps du terroir "XXème siècle", et goûter à tous ces plats que l'on ne nous sert jamais à l'ONP.faustin a écrit : Au fond, où est le problème? Dans l'immensité du répertoire, il faut bien faire un choix et je ne vois pas quel choix serait assez mal fait pour ne pas nous faire progresser en une saison suivie avec assiduité dans la délectable découverte ou redécouverte des richesses de ce fabuleux répertoire.
Faustin
La monomanie de Mortier autour du XXème est doublement pesante, par saturation de XXème, et par la privation absolue de vérisme, de bel canto ou de grand opéra... entre autres (l'opéra tchèque? Vivaldi? les romantiques allemands? Haydn? etc).
Voir ci-dessus. Indigestion de XXème.faustin a écrit : Il se trouve que pour la saison 2004-2005 de l'Opéra de Paris, j'ai mal accepté qu'une programmation si enthousiasmante et sans doute porteuse d'originalité autrement, pourquoi aurait-elle été à ce point contestée, soit l'objet d'attaques aussi virulentes.
Quand on est offensif, méprisant et que l'on dénigre les goûts des autres, on s'expose nécessairement à de l'agressivité de qui l'on a blessé. Et quand on est méprisant envers autrui, on se trouve vite confronté à ses propres manques. Mortier ne se poserait pas en tel étalon de valeur, les réactions seraient sans doute moins virulentes.faustin a écrit :Pour ce qui est des déclarations jugées intempestives de Gerard Mortier, je dois dire que je ne les approuve pas vraiment; quand je l'entends parler à la radio, je me dis, Mon Dieu, quel gaffeur!
Car le bilan de Mortier, honorable en soi, n'est par contre pas à la hauteur de ses déclarations, voire en parfaite contradiction: distributions médiocres, prix des places en augmentation vertigineuse, répertoire d'une banalité effroyable en grande partie (malgré ses déclarations...) et monomaniaquement moderne d'une autre part, exclusion de tout nouveau public de l'ONP (par la programmation, le prix des places, le mode de réservation etc).
Maintenant, en conclusion, une part du public peut se sentir plutôt maltraitée par Mortier... et donc avoir un besoin de révolte. Et comme les maltraitances sont nombreuses, la révolte s'en va finissant come un colpo di canone .