Pour ou contre Tcherniakov ?
Re: Pour ou contre Tcherniakov ?
Pourquoi dans les 2 posts où tu cites des metteurs en scène estropier leur nom une fois sur 2 ?
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: Pour ou contre Tcherniakov ?
Je ne sais pas de quelle sociologie tu parles, c'est vague. Bref je suis.venu à.l'opéra.par la voix et le disque. Je remarque juste que cette culture se perd. Quand je fais du lyrique dans les collèges et les lycées, et les campagnes, je remarque juste que la culture de la voix se perd. En revanche le ciné et le théâtre ça marche pas mal. Dans les lycées de province, c'est assez dingue ce qui est fait au niveau du théâtre.
Re: Pour ou contre Tcherniakov ?
je parle des jeunes de la bourgeoisie à diplômes post-bacs généraux vivant dans les capitales régionales et à Paris versus ceux de la "classe moyenne" non intello vivant ailleurssrourours a écrit : ↑25 janv. 2019, 18:49Je ne sais pas de quelle sociologie tu parles, c'est vague. Bref je suis.venu à.l'opéra.par la voix et le disque. Je remarque juste que cette culture se perd. Quand je fais du lyrique dans les collèges et les lycées, et les campagnes, je remarque juste que la culture de la voix se perd. En revanche le ciné et le théâtre ça marche pas mal. Dans les lycées de province, c'est assez dingue ce qui est fait au niveau du théâtre.
dingue au sens de beaucoup de jeunes dans les clubs théâtre ou du niveau de qualité ?
on peut tomber amoureux d'une voix sans posséder aucune formation musicale. La culture de la voix ? Tu entends quoi par là ? la connaissance des grands chanteurs, de la technique ?
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Re: Pour ou contre Tcherniakov ?
et moi j'y suis venu par la télé (retransmission d'un Retour d'Ulysse)
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Re: Pour ou contre Tcherniakov ?
Écoute j'étais dans le jura il y a peu dans une classe de première et ils faisaient des trucs assez impressionnants (le programme s'appelle lycéen compagnon ou un truc du genre ). Du coup il avaient plein de question sur la mise en scène d'opera. Bon du coup la moitié de la classe voulait en faire son métier !
Re: Pour ou contre Tcherniakov ?
Je viens de découvrir un jeune de 17 ans Léo Cognée vivant dans la banlieue de Nantes qui a lancé et anime des groupes FB sur Crespin et Callas !
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Re: Pour ou contre Tcherniakov ?
Merci Etienne pour ce témoignage réjouissant !srourours a écrit : ↑25 janv. 2019, 19:03Écoute j'étais dans le jura il y a peu dans une classe de première et ils faisaient des trucs assez impressionnants (le programme s'appelle lycéen compagnon ou un truc du genre ). Du coup il avaient plein de question sur la mise en scène d'opera. Bon du coup la moitié de la classe voulait en faire son métier !
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Re: Tcherniakov : le champion des mises en scène redondantes, débiles et prétentieuses
FarinelliJdeB a écrit : ↑25 janv. 2019, 16:07Nul ne peut prévoir à l'avance le résultat de la grande loterie de la postérité.HELENE ADAM a écrit : ↑25 janv. 2019, 15:18Non je n'en veux jamais à personne de ne pas être d'accord avec moiLucas a écrit : ↑25 janv. 2019, 14:16Tu ne m'en voudra pas, Hélène, d'être en total désaccord avec toi pour des raisons justement évoquées par Placido sur un autre fil :HELENE ADAM a écrit : ↑25 janv. 2019, 14:10Il est évident que Tcherniakov est ... un artiste à part entière.
Pour répondre à l'interrogation de Placido : on se souviendrait des chanteurs et des chefs mais pas des metteurs en scène. Je crois que je ne partage pas ce point de vue en ce qui me concerne et ce, totalement indépendamment d'ODB. J'appartiens à une génération qui a, au contraire, été le témoin passionné du dépoussiérage du théâtre par des metteurs en scène iconoclaste et modernes à l'époque qui avaient nom Vilar, Chéreau, Planchon, Strehler, Bondy, Wilson, Riconi et j'en oublie. Leurs références étaient le festival d'Avignon, le TNP, le théâtre des Amandiers, le Berliner Ensemble ou le Piccolo Teatro de Milan (en vrac). Ce fut une époque immense et, même si, hélas, la plupart de ces grands noms sont morts, les metteurs en scène comme Py, Tcherniakov, Warlikovsky ou Castelucci sont les héritiers de cette petite révolution culturelle. Beaucoup de ces hommes de théâtre (car ils sont d'abord cela) sont venus à l'opéra. Comme disait Chéreau "je fais le même métier de trois manières différentes, ce que j'ai appris au cinéma je l'utilise au théâtre, ce que j'ai appris à l'opéra, je l'utilise au cinéma". (Avant-scène, cité par Vincent Huguet, "si tant est qu'il aimait l'opéra".Lucas a écrit : ↑25 janv. 2019, 14:16J'ajouterai que l’idolâtrie de certains metteurs en scène est symptomatique d'une époque où l'image est plus importante que la musique et où la forme l'emporte sur le fondPlacidoCarrerotti a écrit : ↑25 janv. 2019, 11:39J’irais même plus loin. Qui se souvient des metteurs en scène, à part quelques rares exceptions comme Chéreau peut-être ? A part sur ODB bien sûr.
On fête les anniversaires de Mozart ou de Callas mais pas celui de Ponnelle. Qui se souvient de gens comme Svoboda qui passaient pour des références novatrices à leur époque ?
D’où peut-être cette rage des metteurs en scène actuels : ils essaient d’autant plus de se mettre en visibilité aujourd’hui qu’ils seront oubliés demain.
Je ne sais pas s'ils acquerront la notoriété de ceux que j'ai cités précédemment (laquelle est incontestable), mais prédire qu'on les oubliera forcément ne me parait pas réglé du tout.
Quant aux grands chefs à la même époque, ils sont tout aussi passionnants et inoubliables...
Quant à "cette époque où l'image est plus importante que la musique" associée à la phrase "la forme l'emporte sur le fond", elle me parait bizarre : l'opéra a toujours été image et son, par définition. Les deux de manière indissociable pour moi. Et ce dès ses débuts à une toute autre époque.
moi je pense que, en dehors d'une poignée de fanatiques comme nous, tous ces grands artistes seront oubliés car c'est l’époque qui veut cela
Un interprète n'a pas, sauf rarissime exception, à passer à la postérité. C'est l'apanage des créateurs. Seul des 100 artistes que j'ai pu interviewer, Michel Plasson, malgré ses 200 disques, en est bien convaincu.
Caruso
Callas
Pavarotti et l’etroit ténor...
Aucun metteur en scène là dedans.
Sur les radios ou à la télé les Stéphane Bern et Cie évoquent les vies de Mozart, Chopin...rarement Visconti.
Les marchands de soupe nous font des rétrospectives de tel ou tel interprète (et encore pas beaucoup), remasterisées bla bla...
Ça existe pour le cinéma en revanche.
Mais il est effectivement possible que même tout ceci disparaissent pour les nouvelles générations.
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
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Re: Tcherniakov : le champion des mises en scène redondantes, débiles et prétentieuses
Tu n’es pas sur ODB, Hélène ?HELENE ADAM a écrit : ↑25 janv. 2019, 15:18Non je n'en veux jamais à personne de ne pas être d'accord avec moiLucas a écrit : ↑25 janv. 2019, 14:16Tu ne m'en voudra pas, Hélène, d'être en total désaccord avec toi pour des raisons justement évoquées par Placido sur un autre fil :HELENE ADAM a écrit : ↑25 janv. 2019, 14:10Il est évident que Tcherniakov est ... un artiste à part entière.
Pour répondre à l'interrogation de Placido : on se souviendrait des chanteurs et des chefs mais pas des metteurs en scène. Je crois que je ne partage pas ce point de vue en ce qui me concerne et ce, totalement indépendamment d'ODB. J'appartiens à une génération qui a, au contraire, été le témoin passionné du dépoussiérage du théâtre par des metteurs en scène iconoclaste et modernes à l'époque qui avaient nom Vilar, Chéreau, Planchon, Strehler, Bondy, Wilson, Riconi et j'en oublie. Leurs références étaient le festival d'Avignon, le TNP, le théâtre des Amandiers, le Berliner Ensemble ou le Piccolo Teatro de Milan (en vrac). Ce fut une époque immense et, même si, hélas, la plupart de ces grands noms sont morts, les metteurs en scène comme Py, Tcherniakov, Warlikovsky ou Castelucci sont les héritiers de cette petite révolution culturelle. Beaucoup de ces hommes de théâtre (car ils sont d'abord cela) sont venus à l'opéra. Comme disait Chéreau "je fais le même métier de trois manières différentes, ce que j'ai appris au cinéma je l'utilise au théâtre, ce que j'ai appris à l'opéra, je l'utilise au cinéma". (Avant-scène, cité par Vincent Huguet, "si tant est qu'il aimait l'opéra".Lucas a écrit : ↑25 janv. 2019, 14:16J'ajouterai que l’idolâtrie de certains metteurs en scène est symptomatique d'une époque où l'image est plus importante que la musique et où la forme l'emporte sur le fondPlacidoCarrerotti a écrit : ↑25 janv. 2019, 11:39J’irais même plus loin. Qui se souvient des metteurs en scène, à part quelques rares exceptions comme Chéreau peut-être ? A part sur ODB bien sûr.
On fête les anniversaires de Mozart ou de Callas mais pas celui de Ponnelle. Qui se souvient de gens comme Svoboda qui passaient pour des références novatrices à leur époque ?
D’où peut-être cette rage des metteurs en scène actuels : ils essaient d’autant plus de se mettre en visibilité aujourd’hui qu’ils seront oubliés demain.
Je ne sais pas s'ils acquerront la notoriété de ceux que j'ai cités précédemment (laquelle est incontestable), mais prédire qu'on les oubliera forcément ne me parait pas réglé du tout.
Quant aux grands chefs à la même époque, ils sont tout aussi passionnants et inoubliables...
Quant à "cette époque où l'image est plus importante que la musique" associée à la phrase "la forme l'emporte sur le fond", elle me parait bizarre : l'opéra a toujours été image et son, par définition. Les deux de manière indissociable pour moi. Et ce dès ses débuts à une toute autre époque.
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
Re: Pour ou contre Tcherniakov ?
Avant que ce fil soit ouvert, j’ai signalé sur celui des Troyens un long entretien dans le Le Libération de ce jour de Castellucci, Warlikowski et Tcherniakov sur leur façon d’envIsager leurs mises en scène. Dans cet entretien, ce dernier signale qu’Il n’es satisfait que par 15% de ses mises en scène et qu’il est gêné quand on le complimente. Cela me fait l’aimer et pour le rassurer, je le sifflerai !