Non le spectateur ne doit pas vivre selon les usages des siècles passés. Une scénographie qui respecte les costumes et les décors de l'époque, par exemple celle de David Mac Vicar pour Adrienna Lecouvreur plonge pour quelques heures le spectateur dans l'ambiance extraordinairement séduisante du XVIIIe siècle, siècle qui connaissait la grâce que nous ne connaissons plus. Elle assure la cohérence de l'oeuvre. Elle évite des hiatus entre les paroles, la musique et ce qui est vu sur la scène. Elle donne un sentiment de plénitude qu'est très loin de donner une mise en scène en costume cravate. La beauté est dans la musique, dans le texte mais aussi dans ce qui est donné en spectacle sur la scène et ce n'est pas trop demanderDavid-Opera a écrit : ↑15 févr. 2019, 14:03C'est un nouveau concept : lorsque l'on va voir une œuvre du XVIIIe ou XIXe siècle, non seulement la scénographie doit respecter les costumes et les décors de l'époque, mais le spectateur doit aussi vivre selon les usages de l'époque. C'est afin de renforcer le sentiment d'immersion totale dans l’œuvre!
Parce que l'on ne peut pas faire plus anachronique que d'aller voir un opéra de Mozart et de rentrer par la suite chez soi en train ou en métro.
Si c'est anachronique d'aller voir un opéra de Mozart et de rentrer par la suite chez soi en train ou en métro alors vive l'anachronisme. Si vous visitez le Louvre vous faites pour votre plus grand bonheur un petit voyage dans l'antiquité gréco-romaine. Si vous lisez un poème de du Bellay vous faites une petite incursion dans le XVIe siècle. Si vous lisez un roman de Balzac vous faites un petit voyage dans le début du XIXe siècle etc etc. En fait ce n'est pas anachronique du tout c'est utiliser de la manière la plus moderne qui soit les possibilités que nous offre notre époque, c'est profiter de trésors culturels extraordinaires mis à notre disposition et nous devons le faire sans modération et sans le moindre complexe.
Faustin