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L'Opéra National de Paris : actualités.

Posté : 15 nov. 2018, 12:04
par David-Opera
L'esprit de ce fil ayant changé, le titre de ce fil est modifié en conséquence.


Rappels des anciennes nouvelles (année 2018)

L'Opéra de Paris signe un accord pour aider l'Arabie saoudite dans l'élaboration d'un orchestre national et d'un opéra

http://www.odb-opera.com/viewtopic.php?f=1&t=20206

Interview Paris Match : Stéphane Lissner, directeur de l'Opéra de Paris: "On ne peut pas tout accepter !"
http://www.odb-opera.com/viewtopic.php?f=1&t=20362

Un décret pour la nomination de Jean-Pierre Clamadieu au Conseil d'Administration de l'Opéra de Paris

http://www.odb-opera.com/viewtopic.php?f=1&t=20816


L'Opéra national de Paris veut lancer son "Académie digitale"
https://www.usine-digitale.fr/article/l ... le.N769524

Si le nom est amené à changer, l'idée est là. L'Opéra national de Paris veut lancer d'ici la fin de l'année 2019 un site Internet proposant différents parcours pédagogiques afin de démocratiser l'opéra. L'idée est d'utiliser les outils du numérique pour faciliter l'accès à l'opéra et sa compréhension.

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"C'est trop long." "C'est trop compliqué." "Je ne parle pas italien." Les a priori sur l'opéra sont nombreux. "Si vous n'avez pas la chance de rencontrer quelqu'un qui vous prend par la main, vous n'allez pas à l'opéra", affirme Jean-Philippe Thiellay, le directeur général adjoint de l'Opéra national de Paris, rencontré à l'occasion de Huawei Connect Europe 2018.
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L'idée est donc d'utiliser le digital sous toutes ses formes pour expliquer l'opéra tout en accompagnant le public.
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Différents publics ont été identifiés :
le grand public néophyte,
le grand public assez spécialisé,
les jeunes professionnels et
le monde enseignant.

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L'Opéra national de Paris va s'appuyer sur les vidéos de l'INA mais aussi créer ses propres contenus, que ce soit des vidéos ou même des animations de réalité augmentée ou en 3D.
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Huawei, mécène à hauteur de 900 000 euros sur trois ans pour ce projet, propose si besoin "d'apporter son savoir-technique", assure à L'Usine Digitale Shi Weiliang, son directeur général pour la France.
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'Opéra national de Paris cherche encore des fonds pour ce projet très coûteux.
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L'Opéra national de Paris opère un vrai tournant numérique qui est plutôt bien perçu par les équipes, de l'avis de Jean-Philippe Thiellay.

Re: L'Opéra national de Paris veut lancer son "Académie digitale"

Posté : 15 nov. 2018, 12:14
par JdeB
J'aimerais beaucoup qu'on regroupe toutes ces infos sur l'ONP. Merci

L'ONP veut lancer son "Académie digitale"

Posté : 15 nov. 2018, 12:24
par David-Opera
On appellerait ce fil Actualités de l'Opéra National de Paris, par exemple ?

A l’Opéra de Paris, des ingénieurs en coulisses

Posté : 24 nov. 2018, 11:57
par David-Opera
Le prestigieux Opéra de Paris a ouvert une école qui forme – outre des artistes et artisans – des ingénieurs. L’objectif : répondre aux besoins de son bureau d’études techniques et fabriquer ses décors, toujours plus complexes.
https://www.lemonde.fr/campus/article/2 ... 01467.html

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Cette année, ce sont 33 jeunes professionnels qui sont accueillis en résidence et salariés dans le cadre d’un contrat de professionnalisation allant de un à trois ans. « C’est la responsabilité de l’entreprise d’assurer la formation des professionnels à ces métiers spécifiques de l’Opéra, et c’est dans cette démarche que l’Académie a été envisagée », considère Myriam Mazouzi. Avant l’Académie, notre responsable du bureau d’études était bien en peine de recruter des ingénieurs, se souvient-elle. Avec la montée en puissance de l’utilisation de l’informatique et de logiciels pointus, et des décors qui se complexifient, le besoin est croissant. ...
»

Je ne crois pas à cette idée répandue qu'on ferait - de spectacles ambitieux si l'argent privé se mêle à l'argent public

Posté : 13 déc. 2018, 17:39
par David-Opera
« Je ne crois pas à cette idée répandue qu'on ferait moins de spectacles ambitieux si l'argent privé se mêle à l'argent public »
Propos recueillis par la rédaction questions de transformation - 11 décembre 2018


https://questionsdetransformation.ey.co ... 1-349.html

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Un double anniversaire, 350 ans de l'institution, 30 ans de l'Opéra Bastille, marque un tournant pour l'Opéra national de Paris. L'occasion pour son directeur général Stéphane Lissner, qui quittera ses fonctions dans trois ans, de partager sa vision des transformations économiques et sociales nécessaires, quand les subventions d'État baissent. Il défend l'idée d'un mécénat conciliable avec une programmation créative, évoque les nouvelles technologies et développe les initiatives, notamment en direction des jeunes, pour renouveler le public de l'opéra.
2019 marquera un double anniversaire avec les 350 ans de l'Opéra Garnier et les 30 ans de l'Opéra Bastille. Qu'est-ce que, pour vous, un Opéra de Paris « ancré dans le XXIe siècle » ?


Stéphane Lissner – Notre slogan, « Moderne depuis 1669 », signifie que depuis Louis XIV, à travers la danse et le lyrique, cet Opéra, même s'il assume son répertoire patrimonial, a toujours été un théâtre en avance sur son temps. Les créations s'inscrivent dans le débat. L'art est toujours une bataille entre les anciens et les modernes. De cette bataille naît la réflexion, la découverte, la transmission. Quand on veut plaire à tout le monde, on ne plaît à personne. Je défends une certaine vision de l'opéra, relié au monde d'aujourd'hui, ambitieux d'un point de vue dramaturgique. Je rejette ce qui est esthétisant, décoratif ou psychologique.

Le mécénat et les financements privés prennent de plus en plus de place face à la baisse des subventions de l'État. Qu'en attendent les entreprises ?

S. L. – Les entreprises n'attendent pas toutes la même chose. Certaines veulent faire découvrir au plus grand nombre la danse, l'opéra... D'autres sont intéressées par le soutien à la création.... Nous apportons, pour notre part, une attention toute particulière aux avantages accordés aux salariés de nos entreprises mécènes et à la découverte de notre maison et de ses métiers. Souvent, les très grands partenaires ont commencé petits, puis leur intérêt a grandi et se sont développées avec nous des relations très fortes.

Vous rappelez que les subventions de l'État permettent de prendre des risques, d'oser programmer des artistes non consensuels, de transmettre des œuvres qui parfois dérangent. Dans quelle mesure cette audace pourrait-elle être mise en péril par un nouvel équilibre public-privé ?

S. L. – Notre modèle économique est en grand danger. Le financement public est passé de 60 % à 40 %. Pour augmenter les recettes, il faut augmenter le prix des billets, trouver du mécénat supplémentaire, essayer de diminuer les dépenses et faire en sorte que l'entreprise soit compétitive, tout en délivrant un spectacle de très haut niveau. Le mécénat a augmenté en quatre ans de 10 à 20 millions d'euros, mais il ne pourra jamais se substituer à l'État. ... Je ne crois pas à cette idée répandue qu'on ferait moins de spectacles ambitieux si l'argent privé se mêle à l'argent public. C'est une idée simpliste qui consiste à penser que les patrons d'entreprises sont tous des conservateurs, perdus pour le monde de l'art, et que l'autorité publique serait seule visionnaire. Je ne suis pas sûr que ça ne va pas s'inverser... Nous programmons une Traviata audacieuse l'année prochaine et je ne crois pas que ce choix sera contesté par nos mécènes.

Quelle est la part des nouvelles technologies dans la transformation économique et sociale de l'Opéra de Paris ? La situation est-elle la même pour Bastille et Garnier ?

S. L. – Nous sommes aujourd'hui numéro un mondial sur les réseaux sociaux, Facebook, Twitter et Instagram, pour le spectacle vivant, lyrique. Nous vendons plus de 65 % des billets sur Internet. .... Il faut faire attention de préserver l'essence même de l'opéra : de la musique et du théâtre. Le spectacle vivant a résisté à tout, au cinéma, à la télévision, il résiste très bien à Internet. Il a une vie éternelle. L'enjeu est de continuer à intéresser les jeunes générations. Mais on ne réfléchit pas à un spectacle de la même façon à Garnier qu'à Bastille. Bastille présentait les technologies les plus avancées quand il a été conçu, il y a 30 ans, c'est encore le cas aujourd'hui. En termes d'espace et de technologie, c'est un théâtre unique.

Dans quelle mesure la construction d'une nouvelle salle de 800 places, prévue dans le projet initial de Bastille, va-t-elle permettre de faire vivre des œuvres plus intimistes ou plus hardies que celles qui sont programmées à Garnier ou à Bastille ? D'autres fonctions lui seront-elles assignées ?

S. L. – Cette salle aura plusieurs fonctions. D'abord une fonction de rentabilité, avec la possibilité de locations et d'organisation d'événements qui suscitent déjà un grand intérêt de la part des entreprises. Le deuxième aspect est pédagogique, avec l'Académie de l'Opéra. Enfin, il y a la création puisqu'elle sera utilisée comme salle de répétition pour Garnier. Nous pourrons développer des projets artistiques différents avec de jeunes créateurs, chorégraphes ou compositeurs, et avec les forces vives de la maison que sont l'orchestre, les chœurs et les danseurs. Nous pourrons proposer ainsi des prix de places beaucoup plus accessibles.

Sur le plan artistique, quel bilan peut-on tirer de la « 3e scène » 100 % numérique, lancée en 2015 ?

S. L. – Le public jeune s'intéresse à cette initiative qui consiste à faire réaliser des films par de jeunes créateurs, des artistes de cinéma, des peintres ou des écrivains. C'est important d'établir une connexion avec des gens qui, a priori, ne viendraient pas à l'Opéra. ...

Vous quitterez vos fonctions en 2021. Quels projets de transformation voulez-vous encore mener d'ici là ? Quel type de projets pourrait ensuite vous passionner ?

S. L. – Nous avons à mener des réformes. Nous avons ouvert un chantier avec les syndicats, pour réfléchir à l'organisation du travail, qui n'a pas changé depuis 30 ans, alors que le monde a changé. C'est la première fois que, tous ensemble, nous sommes conscients que nous devons transformer l'entreprise. La grande ambition, c'est d'avoir, quand je partirai en 2021, réussi à faire de vraies réformes dans cette maison à partir d'une nouvelle redéfinition du planning de l'année, sans dénoncer la convention collective, sans plan social, en réfléchissant à des économies d'organisation, de mutualisation et à une transformation de la vie du salarié. Nous venons de commencer et j'espère signer d'ici à la fin de l'année quelques nouveaux accords. Quant à la suite, peut-être finir par où j'ai commencé : un théâtre d'art dramatique, avec dix-douze salariés, pour continuer à défendre la création et le service public.

Re: Je ne crois pas à cette idée répandue qu'on ferait - de spectacles ambitieux si l'argent privé se mêle à l'argent pu

Posté : 14 déc. 2018, 11:20
par raph13
David-Opera a écrit :
13 déc. 2018, 17:39
S. L. – Nous sommes aujourd'hui numéro un mondial sur les réseaux sociaux, Facebook, Twitter et Instagram, pour le spectacle vivant, lyrique.
:?:
Sur Instagram :
ROH : 398K followers
Bolshoi : 238K
Met : 223K
ONP : 201k

Sur Facebook :
ROH : 755K
Met : 493K
ONP : 235K

C'est vrai pour Twitter :
ONP : 245K
Met : 217K
ROH : 187K

Re: Actualités de l'Opéra National de Paris

Posté : 14 déc. 2018, 12:26
par paco
Oui, comme toi j'étais surpris de l'affirmation erronée de Stéphane Lissner. Si on totalise les 3 principaux réseaux sociaux, le ROH est très largement leader mondial depuis plusieurs années. D'ailleurs, je pense que le Bolchoi lui aussi devance largement ses concurrents (avec les réseaux sociaux russes), il doit se situer juste derrière le ROH.

Re: Actualités de l'Opéra National de Paris

Posté : 14 déc. 2018, 13:09
par David-Opera
En 2016, j'avais fait une étude sur la fréquentation des sites web lyriques.
Un outil simple, Similarweb, qui vaut ce qu'il vaut, donnait un classement mondial des sites internet toutes catégories confondues.
Cela donnait (en arrondissant)

Le Monde : n° 320
France Musique : n° 48 000
Mariinsky : n° 64 000
MET : n° 69 000
ROH : n° 70 000
ONP : n° 77 000
Opéra de Vienne : n° 190 000
Bayreuth : n° 380 000
Opéra de Lyon : n° 423 000

http://fomalhaut.over-blog.org/2016/07/ ... sique.html

Re: Actualités de l'Opéra National de Paris

Posté : 14 déc. 2018, 13:44
par paco
Le chiffre de l'Opéra de Lyon est curieux tout de même. Si on parle bien du site web (= site commercial de l'institution), l'ONP fait forcément, mathématiquement, bien plus que l'Opéra de Lyon ne serait-ce que par le flux des réservations en ligne : vu le nombre de représentations qu'il y a à l'ONP il y a forcément plus de flux qu'à Lyon... (et même qu'à Bayreuth)

Re: Actualités de l'Opéra National de Paris

Posté : 14 déc. 2018, 13:46
par David-Opera
Je ne comprends pas pourquoi le chiffre de l'opéra de Lyon est curieux, il est le dernier de la liste ci-dessus?