JdeB a écrit : ↑29 oct. 2018, 08:49
Joel et Ghristi sont sensibles à cette dimension de fonds de répertoire, à en combler les lacunes en prenant donc en compte la profondeur historique nécessaire.
En ce qui concerne l'opéra français, le seul qui s'y soit attaqué vraiment, c'est Lissner avec cette version inédite de
Don Carlos et
Les Huguenots. On verra si
Les Troyens seront complet, ce qui serait, pour le coup, inédit.
Evidemment, ce n'est pas Massimo Bogianckino mais c'est objectivement mieux que Joel.
À part
Mireille, qui a suscité la colère des « modernes » (et à qui je reprocherais surtout un casting totalement sous-dimensionné), il n’a pas fait grand-chose pour le répertoire naturel de la maison (dont
Mireille ne fait d’ailleurs pas partie). Reprise des
Contes d’Hoffmann dans la même version non-musicologique, une sinistre
Manon charcutée, un
Faust toujours incomplet…
Ses efforts ont surtout porté sur le répertoire vériste ou assimilé où il a effectivement essayé de monter un fonds de répertoire : création de
Francesca da Rimini, de
La Gioconda, de
La Fanciula del West,
Cavalleria rusticana (
Pagliacci avait déjà été donné sur la scène de l’ONP)...
Il a fait quelques incursions dans le belcanto avec la création sans lendemain de
La Donna del Lago (est-ce un opéra de répertoire, d'ailleurs ?), des
Puritani (quoiqu’ils furent déjà donnés à Favart sous contrôle de l’ONP, et avec des chanteurs autrement adaptés !) … Il y a eu aussi la création de
La Ville morte (pas vraiment du répertoire non plus à mon avis).
Arabella n’avait pas été donné depuis les années 80….
Beaucoup de babla, peu de résultats. Il n'est pas le premier !
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).