Fierrabras Châtelet
Fierrabras Châtelet
Je n'ai pas le temps de faire de longs commentaires, mais ce fut une bonne surprise que cet opéra de Schubert. Si le livret est indigent la musique est très agréable et la mise en scène assez intelligente pour transcender l'histoire improbable de ce paladin maure qui se convertit au christianisme. La distribution est très convenable et la direction et l'orchestre satisfaisant. Léger bémol pour les dames et les cuivres mais rien de catastrophique. Si vous pouvez allez-y car c'est une occasion rare.
On veut la mort du ténor dont la grosse dame veut partager le sort.
Faites en mourir au moins un, et les deux si le coeur vous en dit.
Quant au baryton, il reste seul avec son deshonneur. (Monsieur Bluf à l\\\\\\\'Opéra)
Faites en mourir au moins un, et les deux si le coeur vous en dit.
Quant au baryton, il reste seul avec son deshonneur. (Monsieur Bluf à l\\\\\\\'Opéra)
L'avis de Marie-Aude que je partage globalement (une fois n'est pas coutume !)
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 104,0.html
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... 104,0.html
On veut la mort du ténor dont la grosse dame veut partager le sort.
Faites en mourir au moins un, et les deux si le coeur vous en dit.
Quant au baryton, il reste seul avec son deshonneur. (Monsieur Bluf à l\\\\\\\'Opéra)
Faites en mourir au moins un, et les deux si le coeur vous en dit.
Quant au baryton, il reste seul avec son deshonneur. (Monsieur Bluf à l\\\\\\\'Opéra)
J'apprécie ce jugement sur mon honnêteté intellectuelle
Je n'ai plus de place à vendre et si je n'allais pas voir Bayadere dimanche j'y serai retourné o Odébien de peu de foi.
Je n'ai plus de place à vendre et si je n'allais pas voir Bayadere dimanche j'y serai retourné o Odébien de peu de foi.
On veut la mort du ténor dont la grosse dame veut partager le sort.
Faites en mourir au moins un, et les deux si le coeur vous en dit.
Quant au baryton, il reste seul avec son deshonneur. (Monsieur Bluf à l\\\\\\\'Opéra)
Faites en mourir au moins un, et les deux si le coeur vous en dit.
Quant au baryton, il reste seul avec son deshonneur. (Monsieur Bluf à l\\\\\\\'Opéra)
Re: une musique plus qu'agréable
La musique est plus qu'agréable, elle prodigieuse, admirable, fantastique, fabuleuse, digne des éloges les plus hyperboliques. On passe du Schubert léger et enjoué à des pages qu'on aurait volontiers attribué à Beethoven ou à Weber, d'une force dramatique prodigieuse.doudou a écrit :Je n'ai pas le temps de faire de longs commentaires, mais ce fut une bonne surprise que cet opéra de Schubert. Si le livret est indigent la musique est très agréable et la mise en scène assez intelligente pour transcender l'histoire improbable de ce paladin maure qui se convertit au christianisme. La distribution est très convenable et la direction et l'orchestre satisfaisant. Si vous pouvez allez-y car c'est une occasion rare.
Effectivement, le livret est une catastrophe, une pantalonnade dérisoire absurde et même pas drôle. Quel dommage, vraiment quel dommage que Schubert n'ait pas rencontré un librettiste digne de son génie!!! (pour ses lieds, il a eu plus de chances même si Goethe n'a pas voulu entendre parler de la mise en musique de ses poèmes)
Je n'ai pensé que du mal de cette mise en scène zurichoise qui n'est pas beaucoup plus qu'une mise en espace. Elle est étouffante car elle nous confine dans une seule et unique pièce (alors que le livret prévoit quantité de changements de décors) avec un immense piano qui par moments flotte dans les airs. Le coup du piano qui se trouve dans différentes positions, Homoki nous l'avait déjà fait dans son bizarroïde Tannhäuser. Il faut comprendre, je suppose, que tout se passe dans l'esprit enfiévré du compositeur et que le compositeur est un petit garçon. Cette mise en scène intellectualisante est loin de rendre compte de la fantaisie naïve de l'oeuvre.
Intéressant de savoir que Schubert a écrit pas moins de quinze opéras.
Je n'ai pas tout compris. J'y retournerai dimanche.
Faustin
T'inquiêtes, c'est moi qui l'ai dit !mowglie a écrit :je n'ai pas de place à vendre et je pense exactement la même chose que Doudou. Mais ça me ferait trop mal de dire que je partage l'avis de Marie Aude...ziad a écrit :tu ne dis pas tout ça parce que tu as une place à vendre ?
On veut la mort du ténor dont la grosse dame veut partager le sort.
Faites en mourir au moins un, et les deux si le coeur vous en dit.
Quant au baryton, il reste seul avec son deshonneur. (Monsieur Bluf à l\\\\\\\'Opéra)
Faites en mourir au moins un, et les deux si le coeur vous en dit.
Quant au baryton, il reste seul avec son deshonneur. (Monsieur Bluf à l\\\\\\\'Opéra)
- Christopher
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- Enregistré le : 10 janv. 2004, 00:00
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1h15 entracte 25' 1h40 soit 3h20Christopher a écrit :qu'elle est la durée de la représentation ? j'y vais dimanche.
On veut la mort du ténor dont la grosse dame veut partager le sort.
Faites en mourir au moins un, et les deux si le coeur vous en dit.
Quant au baryton, il reste seul avec son deshonneur. (Monsieur Bluf à l\\\\\\\'Opéra)
Faites en mourir au moins un, et les deux si le coeur vous en dit.
Quant au baryton, il reste seul avec son deshonneur. (Monsieur Bluf à l\\\\\\\'Opéra)
J'ai vu ce spectacle hier soir.
Globalement, c'est une bonne soirée, car ce n'est pas une affiche dont on attend monts et merveilles.
L'oeuvre de Schubert est intéressante, rappelle plus (selon moi) Weber que Beethoven, comporte quelques bons passages, mais quand même, ce n'est pas du meilleur Schubert. Ce n'est pas que c'est long (en fait ça passe assez vite), mais c'est peu inventif et un peu sage. Je trouve par ailleurs étonnant (mais je connais mal l'opéra allemand de cette époque) qu'un ouvrage intitulé "Fierrabras" ne donne à ce personnage qu'un seul air...
Je n'étais pas assez bien placé (fauteuil d'orchestre) pour juger de la direction, surtout que je me concentrais pour essayer de comprendre l'histoire.
Musicalement, les points forts sont Jonas Kaufmann (qui a livré une interview à ODB dans l'après-midi), Michael Volle et l'interprète du roi maure. Strehl a les aigus rapés, ceux de Banse sont tirés, la diction de Robinson est perfectible, les autres chanteurs ne déclenchent pas l'enthousiasme.
La mise en scène fonctionne bien, malgré quelques lourdeurs ça et là. Nous sommes dans la chambre de Schubert, présent en permanence sur scène et qui vole quelques répliques de récitatif à ses chanteurs (dommage qu'il ait une voix aussi laide), qui les manipule comme des marionnettes, comme s'il était le librettiste en train de créer son drame, qui distribue les partitions.
Je suis donc surtout content d'avoir entendu et vu un opéra peu donné mais je doute que ce soit une production typique de l'opéra de Zürich, en résidence au TMP: bien sûr c'est son chef, c'est sa troupe, mais à Zürich défilent les chanteurs les plus célèbres du monde et ça doit donner une ambiance différente de celle qu'il y avait hier soir au Châtelet, surtout des curieux, des amateurs de raretés, des scolaires qui ont profité des réductions...
Globalement, c'est une bonne soirée, car ce n'est pas une affiche dont on attend monts et merveilles.
L'oeuvre de Schubert est intéressante, rappelle plus (selon moi) Weber que Beethoven, comporte quelques bons passages, mais quand même, ce n'est pas du meilleur Schubert. Ce n'est pas que c'est long (en fait ça passe assez vite), mais c'est peu inventif et un peu sage. Je trouve par ailleurs étonnant (mais je connais mal l'opéra allemand de cette époque) qu'un ouvrage intitulé "Fierrabras" ne donne à ce personnage qu'un seul air...
Je n'étais pas assez bien placé (fauteuil d'orchestre) pour juger de la direction, surtout que je me concentrais pour essayer de comprendre l'histoire.
Musicalement, les points forts sont Jonas Kaufmann (qui a livré une interview à ODB dans l'après-midi), Michael Volle et l'interprète du roi maure. Strehl a les aigus rapés, ceux de Banse sont tirés, la diction de Robinson est perfectible, les autres chanteurs ne déclenchent pas l'enthousiasme.
La mise en scène fonctionne bien, malgré quelques lourdeurs ça et là. Nous sommes dans la chambre de Schubert, présent en permanence sur scène et qui vole quelques répliques de récitatif à ses chanteurs (dommage qu'il ait une voix aussi laide), qui les manipule comme des marionnettes, comme s'il était le librettiste en train de créer son drame, qui distribue les partitions.
Je suis donc surtout content d'avoir entendu et vu un opéra peu donné mais je doute que ce soit une production typique de l'opéra de Zürich, en résidence au TMP: bien sûr c'est son chef, c'est sa troupe, mais à Zürich défilent les chanteurs les plus célèbres du monde et ça doit donner une ambiance différente de celle qu'il y avait hier soir au Châtelet, surtout des curieux, des amateurs de raretés, des scolaires qui ont profité des réductions...
L'opéra semble voué à être le dernier refuge du besoin de la beauté artistique en toc.
(Bernard Shaw, 1898)
(Bernard Shaw, 1898)