La mise en scène de Andrade et Kosky est reprise pour 3 représentations à New York dans le cadre du festival Mozart d’été . Ici cela,fonctionne très bien y compris musicalement, grâce à la belle et vive direction de Louis Langrėe et grâce à un bel orchestre , notamment des pupitres de violons endiablés.
Julien Behr est un superbe Tamino, au timbre riche et sombre. Mon impression est qu’il chante le rôle comme un futur Lohengrin ou Parsifal. La distribution est par ailleurs honorable (un très beau Sarastro et Sprecher : Dimitri Ivaschenko, un solide Papageno : Rodion Pogossov). Malheureusement la Reine de la Nuit (Audrey Luna) est la pire de celles que j’ai entendues ces dernières années. La voix se dénature complètement dans l extrême aigu, ça souffle de tous côtés, c’est vraiment très laid. Elle remporte pourtant la plus grosse ovation de la soirée...
La mise en scène scène a été largement discutée ici: je l ai énormément appréciée, très drôle, éblouissante techniquement. Un ou deux tableaux fonctionnent moins bien mais c’est sans importance. Comme souvent chez Kosky, la réussite formelle n’empeche pas l’effusion humaine et fraternelle. Ici, la flûte est littéralement la musique et c’est bien la musique elle même qui sauve Tamino et Pamina dans leur parcours initiatique.
Le public du Lincoln Center a accueilli le spectacle dans un énorme éclat de rire, au point de gêner quelquefois l'écoute de l’orchestre.
Mozart - Die Zauberflöte - Edusei/Andrade & Kosky - OC - 11/2017
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Re: Mozart - Die Zauberflöte - Edusei/Andrade & Kosky - OC - 11/2017
+1
J'ai été très séduite par son Tamino à la Bastille lors de la dernière reprise de la Flûte (mes Carsen), et d'ailleurs en général par l'équipe de chanteurs français que le plateau a alors aligné (Behr, Santoni, Sempey, Vidal etc.). J'ai aussi pensé qu'il pouvait être un futur wagnérien très intéressant au moins dans les rôles que tu cites.
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
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Re: Mozart - Die Zauberflöte - Edusei/Andrade & Kosky - OC - 11/2017
Je suis très étonné de ce que tu rapportes de Audrey Lunaphilipppe a écrit : ↑20 juil. 2019, 12:01La mise en scène de Andrade et Kosky est reprise pour 3 représentations à New York dans le cadre du festival Mozart d’été . Ici cela,fonctionne très bien y compris musicalement, grâce à la belle et vive direction de Louis Langrėe et grâce à un bel orchestre , notamment des pupitres de violons endiablés.
Julien Behr est un superbe Tamino, au timbre riche et sombre. Mon impression est qu’il chante le rôle comme un futur Lohengrin ou Parsifal. La distribution est par ailleurs honorable (un très beau Sarastro et Sprecher : Dimitri Ivaschenko, un solide Papageno : Rodion Pogossov). Malheureusement la Reine de la Nuit (Audrey Luna) est la pire de celles que j’ai entendues ces dernières années. La voix se dénature complètement dans l extrême aigu, ça souffle de tous côtés, c’est vraiment très laid. Elle remporte pourtant la plus grosse ovation de la soirée...
La mise en scène scène a été largement discutée ici: je l ai énormément appréciée, très drôle, éblouissante techniquement. Un ou deux tableaux fonctionnent moins bien mais c’est sans importance. Comme souvent chez Kosky, la réussite formelle n’empeche pas l’effusion humaine et fraternelle. Ici, la flûte est littéralement la musique et c’est bien la musique elle même qui sauve Tamino et Pamina dans leur parcours initiatique.
Le public du Lincoln Center a accueilli le spectacle dans un énorme éclat de rire, au point de gêner quelquefois l'écoute de l’orchestre.
Je l'ai entendue à ses tous débuts à Fort Worth ( Zerbinetta) , et en 2017 ce qui n'est pas vieux à Houston dans le rôle redoutable de Chiang Ch'ing . Elle y avait été _incroyable_.
Je pèse mes mots.
N'est elle pas en forme au Lincoln dans die Königin rôle pas plus compliqué, ou très jeune aurait elle déjà des soucis ? Je ne le crois pas.
Elle a une voix de colorature dramatique remarquable de technique et d'ampleur.
À suivre au delà de cette mauvaise impression.
Bernard
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Mozart - Die Zauberflöte - Edusei/Andrade & Kosky - OC - 11/2017
Je ne l’avais jamais entendu auparavant et vient seulement de relire des discussions polémiques d’y a quelques mois....difficile de se prononcer entre entre une méforme passagère et l’éventualité de problèmes vocaux plus sérieux après une seule audition. Une chose est certaine : hier soir c’était vraiment pas beau. Ceci dit je suis étonné de voir qu’après une belle exposition sur des scènes majeures , sa carrière (d’après Operabase ) semble modeste (très peu de soirées )Bernard C a écrit : ↑20 juil. 2019, 14:07Je suis très étonné de ce que tu rapportes de Audrey Lunaphilipppe a écrit : ↑20 juil. 2019, 12:01La mise en scène de Andrade et Kosky est reprise pour 3 représentations à New York dans le cadre du festival Mozart d’été . Ici cela,fonctionne très bien y compris musicalement, grâce à la belle et vive direction de Louis Langrėe et grâce à un bel orchestre , notamment des pupitres de violons endiablés.
Julien Behr est un superbe Tamino, au timbre riche et sombre. Mon impression est qu’il chante le rôle comme un futur Lohengrin ou Parsifal. La distribution est par ailleurs honorable (un très beau Sarastro et Sprecher : Dimitri Ivaschenko, un solide Papageno : Rodion Pogossov). Malheureusement la Reine de la Nuit (Audrey Luna) est la pire de celles que j’ai entendues ces dernières années. La voix se dénature complètement dans l extrême aigu, ça souffle de tous côtés, c’est vraiment très laid. Elle remporte pourtant la plus grosse ovation de la soirée...
La mise en scène scène a été largement discutée ici: je l ai énormément appréciée, très drôle, éblouissante techniquement. Un ou deux tableaux fonctionnent moins bien mais c’est sans importance. Comme souvent chez Kosky, la réussite formelle n’empeche pas l’effusion humaine et fraternelle. Ici, la flûte est littéralement la musique et c’est bien la musique elle même qui sauve Tamino et Pamina dans leur parcours initiatique.
Le public du Lincoln Center a accueilli le spectacle dans un énorme éclat de rire, au point de gêner quelquefois l'écoute de l’orchestre.
Je l'ai entendue à ses tous débuts à Fort Worth ( Zerbinetta) , et en 2017 ce qui n'est pas vieux à Houston dans le rôle redoutable de Chiang Ch'ing . Elle y avait été _incroyable_.
Je pèse mes mots.
N'est elle pas en forme au Lincoln dans die Königin rôle pas plus compliqué, ou très jeune aurait elle déjà des soucis ? Je ne le crois pas.
Elle a une voix de colorature dramatique remarquable de technique et d'ampleur.
À suivre au delà de cette mauvaise impression.
Bernard