Verdi-Otello-Dudamel/Sher- New York MET 12/18-01/2019
- HELENE ADAM
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Re: Verdi-Otello-Dudamel/Sher- New York MET 12/2018
Une interview du maestro qui aime aussi les parties intimistes de cet opéra et pas seulement les parties héroïques... espérons ceci dit que les titulaires seront remis car Dudamel a manifestement travaillé tout particulièrement avec sa Desdemona, Sonya Yoncheva...
https://www.nytimes.com/2018/12/12/arts ... -_BVWN0kEw
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Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
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Re: Verdi-Otello-Dudamel/Sher- New York MET 12/2018
Représentation du 14 décembre 2018
Skelton malade c'est le vétéran Tanner qui le remplace.
Rien d' exaltant, rien de consternant dans cette voix peu puissante et à la projection limitée.
Reconnaissons à l'artiste une vraie musicalité.
Iago tel qu'en lui même.
J'aimerais voir un autre baryton que Lucic au MET même si celui-ci a une présence de plus en plus remarquable au fil des ans.
Yoncheva c'est trop tôt, même si le duo fut émouvant et si délicat.
Je dois à cette première partie surtout ma plus grande tension à la direction de Dudamel .... énergie et sensible finesse....infinie précaution des couleurs et des intentions verdiennes avec pour autant un souffle épique comme peu ou personne n'en insuffle aujourd'hui avec une telle efflorescence .
Et tout ça est si travaillé , les chœurs au millimètre emportés dans une dynamique magnifique.
On sent le bonheur de la musique et le drame se nouer dans le même geste.
Bernard
Skelton malade c'est le vétéran Tanner qui le remplace.
Rien d' exaltant, rien de consternant dans cette voix peu puissante et à la projection limitée.
Reconnaissons à l'artiste une vraie musicalité.
Iago tel qu'en lui même.
J'aimerais voir un autre baryton que Lucic au MET même si celui-ci a une présence de plus en plus remarquable au fil des ans.
Yoncheva c'est trop tôt, même si le duo fut émouvant et si délicat.
Je dois à cette première partie surtout ma plus grande tension à la direction de Dudamel .... énergie et sensible finesse....infinie précaution des couleurs et des intentions verdiennes avec pour autant un souffle épique comme peu ou personne n'en insuffle aujourd'hui avec une telle efflorescence .
Et tout ça est si travaillé , les chœurs au millimètre emportés dans une dynamique magnifique.
On sent le bonheur de la musique et le drame se nouer dans le même geste.
Bernard
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Verdi-Otello-Dudamel/Sher- New York MET 12/2018
Seconde partie :
Bon rien d'exaltant dans tout ça.
Si vous n'avez pas un Otello qui vous fait sentir à quel point il est rongé par une passion morbide qui vide sa raison, cette musique perd elle même de sa force.
Yoncheva est en moins bonne forme qu' ici dans sa prise de rôle...si sa Desdemona est infiniment émouvante et son chant d'une grande pureté, quelques duretés empêchent d'être totalement transporté.
Dudamel continue à broder cette musique et à tenter d'insuffler à un cast globalement insuffisant la folie inhérente à ce drame....en vain.
Il les faudrait éperdus , perdus ....pris et prisonniers de leurs tourments , de leurs désirs contraires.
Il faut des voix qui s'y risquent au bord de se rompre ... c'est pas le cas..
Bernard
Rendez-vous le 10 janvier pour la dernière, avec probablement Skelton dans Otello , je verrai bien si tout ce monde là a un peu plus de peps.
Bon rien d'exaltant dans tout ça.
Si vous n'avez pas un Otello qui vous fait sentir à quel point il est rongé par une passion morbide qui vide sa raison, cette musique perd elle même de sa force.
Yoncheva est en moins bonne forme qu' ici dans sa prise de rôle...si sa Desdemona est infiniment émouvante et son chant d'une grande pureté, quelques duretés empêchent d'être totalement transporté.
Dudamel continue à broder cette musique et à tenter d'insuffler à un cast globalement insuffisant la folie inhérente à ce drame....en vain.
Il les faudrait éperdus , perdus ....pris et prisonniers de leurs tourments , de leurs désirs contraires.
Il faut des voix qui s'y risquent au bord de se rompre ... c'est pas le cas..
Bernard
Rendez-vous le 10 janvier pour la dernière, avec probablement Skelton dans Otello , je verrai bien si tout ce monde là a un peu plus de peps.
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Re: Verdi-Otello-Dudamel/Sher- New York MET 12/2018
J'ai beaucoup moins aimé Dudamel en seconde partie. C'est vraiment un chef de symphonique plutôt que de théâtre. Quel manque de pathos dans la scène finale ! Dudamel ne se permet aucun legato, comme dans Bohème à Bastille... Et puis, il faut reconnaître qu'il tape dur, sans pitié pour les chanteurs. Rendez-nous Levine ! Ressuscitez Kleiber !!
Après une Bohème 100% anglo-saxonne hier où surnageait la délicieuse et pétillante Angel Blue en Musetta (elle fera Tosca à Aix, c'est pas gagné), le week-end ne commence pas très bien.
Après une Bohème 100% anglo-saxonne hier où surnageait la délicieuse et pétillante Angel Blue en Musetta (elle fera Tosca à Aix, c'est pas gagné), le week-end ne commence pas très bien.
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
Re: Verdi-Otello-Dudamel/Sher- New York MET 12/2018
HS
Placido, je n'avais pas compris que tu avais entendu Angel Blue dans Musetta.
L'an dernier je l'avais entendue ici dans Mimi.
Elle m'avait beaucoup intéressé.
viewtopic.php?p=326569#p326569
Reste effectivement à voir si elle a le tempérament d'une Tosca aujourd'hui avec cette jolie voix.
Bernard
Placido, je n'avais pas compris que tu avais entendu Angel Blue dans Musetta.
L'an dernier je l'avais entendue ici dans Mimi.
Elle m'avait beaucoup intéressé.
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Reste effectivement à voir si elle a le tempérament d'une Tosca aujourd'hui avec cette jolie voix.
Bernard
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Re: Verdi-Otello-Dudamel/Sher- New York MET 12/2018
Post scriptum
J'ai trouvé le Cassio de Dolgov très laid vocalement.
Bernard
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- PlacidoCarrerotti
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Re: Verdi-Otello-Dudamel/Sher- New York MET 12/2018
Malgré sa voix engorgée et son physique avenant (de loin), ce n'est pas le futur Kaufmann
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Re: Verdi-Otello-Dudamel/Sher- New York MET 12/2018
Essaie PetrenkoPlacidoCarrerotti a écrit : ↑15 déc. 2018, 05:54J'ai beaucoup moins aimé Dudamel en seconde partie. C'est vraiment un chef de symphonique plutôt que de théâtre. Quel manque de pathos dans la scène finale ! Dudamel ne se permet aucun legato, comme dans Bohème à Bastille... Et puis, il faut reconnaître qu'il tape dur, sans pitié pour les chanteurs. Rendez-nous Levine ! Ressuscitez Kleiber !!
A part ça tout à fait d'accord et de plus en plus : Dudamel est un chef d'orchestre de concerts instrumentaux pas d'opéra. D'ailleurs il y est très rare...
Il avait chanté Lenski dans la dernière production d'Eugène Onéguine au MET avec Anna Netrebko (retransmis au cinéma) et il avait déjà été noté que son timbre n'était pas très séduisant...PlacidoCarrerotti a écrit : ↑15 déc. 2018, 06:36Malgré sa voix engorgée et son physique avenant (de loin), ce n'est pas le futur Kaufmann
Pour le reste....
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Re: Verdi-Otello-Dudamel/Sher- New York MET 12/2018
Je ne suis pas du tout d'accord avec toi.PlacidoCarrerotti a écrit : ↑15 déc. 2018, 05:54J'ai beaucoup moins aimé Dudamel en seconde partie. C'est vraiment un chef de symphonique plutôt que de théâtre. Quel manque de pathos dans la scène finale ! Dudamel ne se permet aucun legato, comme dans Bohème à Bastille... Et puis, il faut reconnaître qu'il tape dur, sans pitié pour les chanteurs. Rendez-nous Levine ! Ressuscitez Kleiber !!
(...)
D'une part l'idée que Dudamel serait "très rare à conduire des opéras " comme le déclare péremptoire Hélène est fausse .
Mais peu importe .(le monde ne s'arrête pas aux frontières de nos territoires.)
Je l'ai au contraire trouvé remarquable du point de vue narratif et dramatique , d'une part , parfaitement à l'écoute de ses chœurs ( et ça d'une manière completement spectaculaire , avec des difficultés exigées sur le plan rythmique extraordinaires) et de ses personnages/ chanteurs à chaque instant.
Si tu n'as pas toujours entendu Tanner , c'est parce qu'il ne franchissait pas la rampe ....si Iago était engorgé c'est que Lucic avait une forme moyenne.
Le chef a été d'une attention extrême, au point de sans arrêt devoir adapter la dynamique generale qu'un cast à la hauteur aurait permis de déployer..
Il n'est pas correct de lui attribuer les faiblesses d'un cast souvent à la ramasse qu'attentionné il préserve au prix de l'action dynamique ..
Quant au legato j'attends qu'il y ait un enregistrement pour que tu reviennes sur ton appréciation... rarement Desdemona a été avec autant d'intensité enveloppée melodiquement.
Il faut sortir des fables. Dudamel est un grand chef d'opéra.
(Je le préfère à Petrenko qui traite tout de la même façon.)
Quant à Levine oui on doit regretter
Reste qu'entre Dudamel , Nezet Séguin et Papano on a là mes "dieux" de la baguette d'aujourd'hui à l'Opéra ( je rajouterai Runiccles pour Wagner).
Bernard
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Re: Verdi-Otello-Dudamel/Sher- New York MET 12/2018
Ah là je suis assez d'accord avec toi! On a effectivement avec ces chefs, les grandes baguettes d'aujourd'hui. N'ayant entendu de cet Otello que quelques extraits, je ne porterai aucun jugement mais ce que j'entends de ce que fait Dudamel me plait énormément!