Oui tellement ancienne qu'il serait difficile de trouver aujourd'hui un ténor qui ne tienne pas son "si" le plus longtemps possible ...(c'est même difficile d'imaginer la double croche, l'air en semblerait dénaturé... essayez vous verrez...)houppelande a écrit : ↑16 juil. 2018, 14:29Tradition ancienne, cependant, comme le rappelle Alan Montgomery dans son livre Opera coaching ; il dit qu'une tentative de l'opéra du Michigan de s'abstenir du point d'orgue, en 2002, s'est soldée en huées :
https://books.google.fr/books?id=wdQjRK ... &q&f=false
Juan Diego Florez
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Re: Juan Diego Florez
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
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Re: Juan Diego Florez
quote="HELENE ADAM" post_id=350750 time=1531748820 user_id=15889]
Le premier point d'orgue sur le premier vin est normal et l'orchestre à le même sur le silence qui suit
Ensuite il faut prendre en compte que les bonnes traditions ne confondent pas point d'orgue et "tenir le plus longtemps possible" et conseillent de se contenter si je ne m'abuse, d'environ deux fois la valeur de la note sur laquelle il est (ce qui appliqué à une double croche ne va pas très loin ) Par ailleurs, Puccini connait le mécanisme des voix (surtout celles des ténors!) et savait bien qu'en écrivant ré si la pour un ténor spinto voire dramatique, il faudrait un certain temps pour une voix large et un peu lente à la manœuvre pour installer la bonne vibration sur le si (qui est d'une certaine façon aussi une note de passage pour les spinto), alors, au lieu d'enchainer à l'orchestre comme il le fait dans les phrases précédentes le motif croche pointée double (vin ce) sur une autre note, il met au contraire ensuite un silence en laissant au chanteur le temps de faire correctement le si et au chef de bien se caler sur le chanteur pour lancer la phrase conclusive; c'est pour moi une invitation non codifiée solfégiquement mais justifiée musicalement à l'élargissement du si qui s'est peu à peu laisser aller à devenir le plus long possible; il y a des jeux d'écriture à peu près similaires si je me souviens bien (même si moins spectaculaires) dans Tosca et fanciulla. Donc normal que suivre la partition pou Thill ça coince et pour JDF ça passe mais ça frustre...
C'est un truc qui m'a toujours fasciné dans l'écriture de Puccini...houppelande a écrit : ↑16 juil. 2018, 14:29Tradition ancienne, cependant, comme le rappelle Alan Montgomery dans son livre Opera coaching ; il dit qu'une tentative de l'opéra du Michigan de s'abstenir du point d'orgue, en 2002, s'est soldée en huées :
Oui tellement ancienne qu'il serait difficile de trouver aujourd'hui un ténor qui ne tienne pas son "si" le plus longtemps possible ...(c'est même difficile d'imaginer la double croche, l'air en semblerait dénaturé... essayez vous verrez...)
Le premier point d'orgue sur le premier vin est normal et l'orchestre à le même sur le silence qui suit
Ensuite il faut prendre en compte que les bonnes traditions ne confondent pas point d'orgue et "tenir le plus longtemps possible" et conseillent de se contenter si je ne m'abuse, d'environ deux fois la valeur de la note sur laquelle il est (ce qui appliqué à une double croche ne va pas très loin ) Par ailleurs, Puccini connait le mécanisme des voix (surtout celles des ténors!) et savait bien qu'en écrivant ré si la pour un ténor spinto voire dramatique, il faudrait un certain temps pour une voix large et un peu lente à la manœuvre pour installer la bonne vibration sur le si (qui est d'une certaine façon aussi une note de passage pour les spinto), alors, au lieu d'enchainer à l'orchestre comme il le fait dans les phrases précédentes le motif croche pointée double (vin ce) sur une autre note, il met au contraire ensuite un silence en laissant au chanteur le temps de faire correctement le si et au chef de bien se caler sur le chanteur pour lancer la phrase conclusive; c'est pour moi une invitation non codifiée solfégiquement mais justifiée musicalement à l'élargissement du si qui s'est peu à peu laisser aller à devenir le plus long possible; il y a des jeux d'écriture à peu près similaires si je me souviens bien (même si moins spectaculaires) dans Tosca et fanciulla. Donc normal que suivre la partition pou Thill ça coince et pour JDF ça passe mais ça frustre...
Re: Juan Diego Florez
Ah mais cela je l'ai toujours admis et j'ai bien insisté dès le départ que ce n'était absolument pas un reproche fait à JDF et effectivement un ténor qui ne le ferait pas s'exposerait à une mauvaise réaction du public du fait de cette longue tradition.houppelande a écrit : ↑16 juil. 2018, 14:29Tradition ancienne, cependant, comme le rappelle Alan Montgomery dans son livre Opera coaching ; il dit qu'une tentative de l'opéra du Michigan de s'abstenir du point d'orgue, en 2002, s'est soldée en huées
Ma remarque portait uniquement sur l'affirmation un peu légère et surtout gratuite d'Hélène qui prétendait que contrairement à beaucoup de ténors actuels JDF respectait "scrupuleusement" la partition.
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Re: Juan Diego Florez
Il suffit de relire mon post au lieu de le traduire. Cela évite les erreurs d'interprétation...
Mais bon tant mieux, cela a permis d'établir que ce point d'orgue est systématiquement appliqué sur le "si".
Voilà un point réglé. On remarquera le ténor qui ne le fera pas... aux huées qui l'accueilleront
PS : ce n'était évidemment pas le cas de JDF....
Suite aux remarques de Paul, on pourrait d'ailleurs ouvrir un fil sur les écritures de Puccini...de la partition à la tradition, comment et pourquoi.
Mais bon tant mieux, cela a permis d'établir que ce point d'orgue est systématiquement appliqué sur le "si".
Voilà un point réglé. On remarquera le ténor qui ne le fera pas... aux huées qui l'accueilleront
PS : ce n'était évidemment pas le cas de JDF....
Suite aux remarques de Paul, on pourrait d'ailleurs ouvrir un fil sur les écritures de Puccini...de la partition à la tradition, comment et pourquoi.
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Re: Juan Diego Florez
Retour à Pesaro pour le ténor, époustouflant dans sa prise de rôle pour Ricciardo et Zoraide, donné hier soir au festival Rossini.
On peut réécouter l'enregistrement par ce lien.
https://www.raiplayradio.it/programmi/r ... 4658d428c2
L'une des représentations a été (ou sera) filmée. Possible DVD pour cette très belle distribution comprenant également Sergey Romanovsky, Pretty Yende et dirigée par Giacomo Sagripanti
Entretien avec JDF ici
https://spettacoliecultura.ilmessaggero ... 05761.html
On peut réécouter l'enregistrement par ce lien.
https://www.raiplayradio.it/programmi/r ... 4658d428c2
L'une des représentations a été (ou sera) filmée. Possible DVD pour cette très belle distribution comprenant également Sergey Romanovsky, Pretty Yende et dirigée par Giacomo Sagripanti
Entretien avec JDF ici
https://spettacoliecultura.ilmessaggero ... 05761.html
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Re: Juan Diego Florez
Merci Helene ! oui époustouflant ! personnellement il me semble bien et content d'interpréter des rôles plus "consistants" (même si ici c'est Rossini)
Re: Juan Diego Florez
Cette vidéo officielle publiée par JDF
https://youtu.be/o3p14tHQsPQ
Ce n'est qu'un extrait , mais qui montre le travail.
On trouve sur Voldemort la leçon entière.
Bernard
https://youtu.be/o3p14tHQsPQ
Ce n'est qu'un extrait , mais qui montre le travail.
On trouve sur Voldemort la leçon entière.
Bernard
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Juan Diego Florez
ce qui est plutôt rare : ses conseils sont d'ordre technique et non interprétatif comme usuellement dans une matser classBernard C a écrit : ↑16 août 2018, 00:25Cette vidéo officielle publiée par JDF
https://youtu.be/o3p14tHQsPQ
Ce n'est qu'un extrait , mais qui montre le travail.
On trouve sur Voldemort la leçon entière.
Bernard
Re: Juan Diego Florez
Court mais passionnant. Et cette façon qu'il a de mettre l'accent sur la place de la voix devant et de lutter contre le recul de l'émission. Ça change vraiment la couleur et la richesse de la note.
A méditer pour beaucoup de jeunes chanteurs.
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Re: Juan Diego Florez
C'est avec deux doigts de la main emmaillotés que Juan Diego Florez a brillamment assuré son récital avec piano, en Lettonie dans la Dzintaru koncertzāle, hier soir. Il se serait, lui aussi, blessé au foot. Etait-il gardien de but du match amateur où Kaufmann s'est cassé l'orteil (voir les concerts de Gstaad et de Glafenegg) ? Une chose est sûre : nos chanteurs d'opéra devraient éviter d'abuser du sport...
NB : JDF sera à son tour en concert à Gstaad au festival, le 31 Août prochain, avec Olga Peretyatko, avec l'orchestre de l'opéra de Zurich, dirigé par Riccardo Minasi, sur le programme suivant :
Gaetano Donizetti (1797-1848)
Ballabile e Danza militare aus der Oper «L’assedio di Calais» 4'
«Ah tardai troppo… oh luce di quest’anima», Arie der Linda aus der Oper «Linda di Chamounix» (1. Akt) 6'
Vincenzo Bellini (1801-1835)
«Prendi l’anel ti dono», Duett Elvino-Amina aus der Oper «La sonnambula» (1. Akt) 5'
«Ah non credea mirarti», Arie der Amina aus der Oper «La sonnambula» (2. Akt) 6'
Ouvertüre zur Oper «Norma» 6'
«Tutto è sciolto», Duett Elvino-Amina aus der Oper «La sonnambula» (2. Akt) 11'
Gioacchino Rossini (1792-1868)
Ouvertüre zur Oper «Il barbiere di Siviglia» 8'
«Asile héréditaire», Arie (mit Cabaletta) des Arnold aus der Oper «Guillaume Tell» (4. Akt) 13'
«Sombre forêt», Romanze der Mathilde aus der Oper «Guillaume Tell» (2. Akt) 5'
Giuseppe Verdi (1813-1901)
Ouvertüre zur Oper «Alzira» 7'
Gioacchino Rossini (1792-1868)
«Oui, vous l'arrachez à mon âme», Duett Arnold-Mathilde aus der Oper «Guillaume Tell» (2. Akt) 11'
Photo de la publication de Maris Vagris.
NB : JDF sera à son tour en concert à Gstaad au festival, le 31 Août prochain, avec Olga Peretyatko, avec l'orchestre de l'opéra de Zurich, dirigé par Riccardo Minasi, sur le programme suivant :
Gaetano Donizetti (1797-1848)
Ballabile e Danza militare aus der Oper «L’assedio di Calais» 4'
«Ah tardai troppo… oh luce di quest’anima», Arie der Linda aus der Oper «Linda di Chamounix» (1. Akt) 6'
Vincenzo Bellini (1801-1835)
«Prendi l’anel ti dono», Duett Elvino-Amina aus der Oper «La sonnambula» (1. Akt) 5'
«Ah non credea mirarti», Arie der Amina aus der Oper «La sonnambula» (2. Akt) 6'
Ouvertüre zur Oper «Norma» 6'
«Tutto è sciolto», Duett Elvino-Amina aus der Oper «La sonnambula» (2. Akt) 11'
Gioacchino Rossini (1792-1868)
Ouvertüre zur Oper «Il barbiere di Siviglia» 8'
«Asile héréditaire», Arie (mit Cabaletta) des Arnold aus der Oper «Guillaume Tell» (4. Akt) 13'
«Sombre forêt», Romanze der Mathilde aus der Oper «Guillaume Tell» (2. Akt) 5'
Giuseppe Verdi (1813-1901)
Ouvertüre zur Oper «Alzira» 7'
Gioacchino Rossini (1792-1868)
«Oui, vous l'arrachez à mon âme», Duett Arnold-Mathilde aus der Oper «Guillaume Tell» (2. Akt) 11'
Photo de la publication de Maris Vagris.
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
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