Mozart - Don Juan - Montanari / Marton - Lyon 06-07/2018
Mozart - Don Juan - Montanari / Marton - Lyon 06-07/2018
Don Giovanni
W.A. Mozart
Direction musicale Stefano Montanari
Mise en scène David Marton
Dramaturgie Anna Heesen
Décors Christian Friedländer
Costumes Pola Kardum
Lumières Henning Streck
Son Daniel Dorsch
Don Giovanni Philippe Sly
Donna Anna Eleonora Buratto
Don Ottavio Julien Behr
Donna Elvira Antoinette Dennefeld
Leporello Kyle Ketelsen
Masetto Piotr Micinski
Zerlina Yuka Yanagihara
Comendatore Attila Jun
Un jeune homme Cléobule Perrot
Orchestre et Chœurs de l'Opéra de Lyon
Lundi 9 juillet 2018
Depuis 2013 et sa première mise en scène à Lyon, David Marton pour sa 4ème création dans la maison reste sur les mêmes acquis de se permettre des largesses avec le livret et de multiplier les digressions.
Le public Lyonnais, courtois et tempéré, finit à la longue par remuer sur sa chaise, et par chuchoter avec son voisin pour savoir s’il a compris l’intention de la scène. Toujours la même mimique en guise de réponse : l’épaule qui se soulève, la tête qui se penche, les lèvres qui se plissent et un léger soupir synonyme de situation identique, tout aussi sceptique et perplexe face à la lecture complexe imposée par le metteur en scène.
Ceci est vraiment dommage, car il y a chez David Marton et Anna Heesen une superbe direction d’acteur et une vraie composition dramaturgique. Mais ce qui gène sur la longueur, c’est que son interprétation est très souvent à contre-sens total du texte… ce qui irrite encore plus, car tous les chanteurs sont tous très investis et d’une présence exceptionnelle sur le plateau, et que les décors de Christian Friedländer et jeux de lumières de Henning Streck sont très beaux et très bien réalisés.
La qualité musicale sur la scène et dans la fosse est certainement l’élément qui permet de se raccrocher à l’opéra. Stefano Montanari dirige d’une manière vive et dynamique, très contrastée, proposant des accompagnements (quand il y en a) pour les récitatifs au piano-forte inventifs, partant sur des tempi parfois inattendus, faisant ressortir de très belles sonorités, sortant le spectateur de l’hébétude dans laquelle il peut vite replonger.
Le plateau vocal complète l’accroche à l’opéra de la décroche scénique. Piotr Micinski en Masetto médecin est effacé par rapport au reste de la distribution et parait courir non seulement derrière son infirmière Zerline, mais également derrière les tempi du maestro. La Zerline de Yuka Yanagihara apporte de la fraîcheur et de l’innocence à l’ensemble, même si son chant est quelque peu linéaire. Antoinette Dennefeld manque parfois de contrôle de son vibrato dans l’aigu (peut être lié au fait qu’elle soit enceinte ?), mais campe une Donna Elvira abandonnée mais ne lâchant jamais rien et toujours très digne, à l’affut du moindre écart de conduite de Don Juan. Elle gagne en qualité et en dramatisme au fur et à mesure des scènes.
Malgré une ridiculisation de son personnage, en en faisant un amant désintéressé par le récit du viol de sa chère, ou un crooner grotesque, Julien Behr en Don Ottavio fait preuve d’une grande tendresse. Le chant est racé et noble, le souffle long et le phrasé émouvant. Face à lui, Eleonora Buratto est une Donna Anna d’une belle intensité et touchante. L’instrument est parfaitement maîtrisé des graves à l’aigu, en total équilibre et joliment projeté.
Le duo maître / serviteur de Philippe Sly et Kyle Ketelsen fonctionne bien. L’univers dans lequel les entraîne David Marton ne les empêche pas de bruler les planches et de se mouvoir avec une facilité et une agilité déconcertantes voire électrisantes. Philippe Sly, Don Juan bipolaire, parfois lassé et morose ou séducteur gai et énergique, manque d’un peu de puissance pour complètement imposer son personnage. Si Don Juan est le rôle titre, c’est bien le Leporello de Kyle Ketelsen qui lui vole la vedette vocalement avec une profondeur et des aigus superlatifs.
A en juger par les applaudissements finaux nourris, le spectateur a su être conquis par l’engagement scénique et vocal, tout en ne sortant pas convaincu de la lecture proposée.
Perrine
Représentation disponible sur CultureBox pendant 3 mois
W.A. Mozart
Direction musicale Stefano Montanari
Mise en scène David Marton
Dramaturgie Anna Heesen
Décors Christian Friedländer
Costumes Pola Kardum
Lumières Henning Streck
Son Daniel Dorsch
Don Giovanni Philippe Sly
Donna Anna Eleonora Buratto
Don Ottavio Julien Behr
Donna Elvira Antoinette Dennefeld
Leporello Kyle Ketelsen
Masetto Piotr Micinski
Zerlina Yuka Yanagihara
Comendatore Attila Jun
Un jeune homme Cléobule Perrot
Orchestre et Chœurs de l'Opéra de Lyon
Lundi 9 juillet 2018
Depuis 2013 et sa première mise en scène à Lyon, David Marton pour sa 4ème création dans la maison reste sur les mêmes acquis de se permettre des largesses avec le livret et de multiplier les digressions.
Le public Lyonnais, courtois et tempéré, finit à la longue par remuer sur sa chaise, et par chuchoter avec son voisin pour savoir s’il a compris l’intention de la scène. Toujours la même mimique en guise de réponse : l’épaule qui se soulève, la tête qui se penche, les lèvres qui se plissent et un léger soupir synonyme de situation identique, tout aussi sceptique et perplexe face à la lecture complexe imposée par le metteur en scène.
Ceci est vraiment dommage, car il y a chez David Marton et Anna Heesen une superbe direction d’acteur et une vraie composition dramaturgique. Mais ce qui gène sur la longueur, c’est que son interprétation est très souvent à contre-sens total du texte… ce qui irrite encore plus, car tous les chanteurs sont tous très investis et d’une présence exceptionnelle sur le plateau, et que les décors de Christian Friedländer et jeux de lumières de Henning Streck sont très beaux et très bien réalisés.
La qualité musicale sur la scène et dans la fosse est certainement l’élément qui permet de se raccrocher à l’opéra. Stefano Montanari dirige d’une manière vive et dynamique, très contrastée, proposant des accompagnements (quand il y en a) pour les récitatifs au piano-forte inventifs, partant sur des tempi parfois inattendus, faisant ressortir de très belles sonorités, sortant le spectateur de l’hébétude dans laquelle il peut vite replonger.
Le plateau vocal complète l’accroche à l’opéra de la décroche scénique. Piotr Micinski en Masetto médecin est effacé par rapport au reste de la distribution et parait courir non seulement derrière son infirmière Zerline, mais également derrière les tempi du maestro. La Zerline de Yuka Yanagihara apporte de la fraîcheur et de l’innocence à l’ensemble, même si son chant est quelque peu linéaire. Antoinette Dennefeld manque parfois de contrôle de son vibrato dans l’aigu (peut être lié au fait qu’elle soit enceinte ?), mais campe une Donna Elvira abandonnée mais ne lâchant jamais rien et toujours très digne, à l’affut du moindre écart de conduite de Don Juan. Elle gagne en qualité et en dramatisme au fur et à mesure des scènes.
Malgré une ridiculisation de son personnage, en en faisant un amant désintéressé par le récit du viol de sa chère, ou un crooner grotesque, Julien Behr en Don Ottavio fait preuve d’une grande tendresse. Le chant est racé et noble, le souffle long et le phrasé émouvant. Face à lui, Eleonora Buratto est une Donna Anna d’une belle intensité et touchante. L’instrument est parfaitement maîtrisé des graves à l’aigu, en total équilibre et joliment projeté.
Le duo maître / serviteur de Philippe Sly et Kyle Ketelsen fonctionne bien. L’univers dans lequel les entraîne David Marton ne les empêche pas de bruler les planches et de se mouvoir avec une facilité et une agilité déconcertantes voire électrisantes. Philippe Sly, Don Juan bipolaire, parfois lassé et morose ou séducteur gai et énergique, manque d’un peu de puissance pour complètement imposer son personnage. Si Don Juan est le rôle titre, c’est bien le Leporello de Kyle Ketelsen qui lui vole la vedette vocalement avec une profondeur et des aigus superlatifs.
A en juger par les applaudissements finaux nourris, le spectateur a su être conquis par l’engagement scénique et vocal, tout en ne sortant pas convaincu de la lecture proposée.
Perrine
Représentation disponible sur CultureBox pendant 3 mois
Le problème quand on trouve une solution, c\'est qu\'on perd une question.
- Epsilon
- Mezzo Soprano
- Messages : 210
- Enregistré le : 05 avr. 2017, 11:56
- Localisation : Lyon/Marseille
Re: Mozart - Don Juan - Montanari / Marton - Lyon 06-07/2018
Merci pour ce CR
La question à l’opéra de Lyon, c’est savoir si les applaudissements sont signe de politesse, de soulagement ou d’habitude: si effectivement, direction et orchestre sont de grande qualité, vocalement, c’est indigent (P. Sly n’a rien d’un Don Juan, J. Behr a beau être le régional de l’étape, Ottavio n’est pas dans ses cordes, seule Eléonore Burrato m’a vraiment plu). Scéniquement, le plus insupportable reste ce tripatouillage de l’oeuvre, ces textes hermétiques ou moralisateurs insérés au milieu des airs, quand ce n’est pas carrément la musique qui est touchée ( Orphée par exemple ou la Damnation).
Bref, sans vouloir réactiver les querelles footbalistiques, mieux valait finir sa saison avec l’Ernani de Marseille qu’avec le DJ de Lyon.
La question à l’opéra de Lyon, c’est savoir si les applaudissements sont signe de politesse, de soulagement ou d’habitude: si effectivement, direction et orchestre sont de grande qualité, vocalement, c’est indigent (P. Sly n’a rien d’un Don Juan, J. Behr a beau être le régional de l’étape, Ottavio n’est pas dans ses cordes, seule Eléonore Burrato m’a vraiment plu). Scéniquement, le plus insupportable reste ce tripatouillage de l’oeuvre, ces textes hermétiques ou moralisateurs insérés au milieu des airs, quand ce n’est pas carrément la musique qui est touchée ( Orphée par exemple ou la Damnation).
Bref, sans vouloir réactiver les querelles footbalistiques, mieux valait finir sa saison avec l’Ernani de Marseille qu’avec le DJ de Lyon.
Re: Mozart - Don Juan - Montanari / Marton - Lyon 06-07/2018
Attribuer le rôle de Donna Anna à Eleonora Burrato, joli soprano lyrique généralement distribuée en Micaela ou Liù, est révélateur de l'évolution de l'interprétation mozartienne depuis une décennie (un véritable contre-sens en terme de typologie vocale...). Encore une fois, les Barbarina d'autrefois sont les Comtesse Almaviva d'aujourd'hui, les Zerlina d'autrefois sont les Donna Anna d'aujourd'hui...
Re: Mozart - Don Juan - Montanari / Marton - Lyon 06-07/2018
Après un Capriccio réussi malgré d'infimes libertés avec la partition, David Marton nous a donné à Lyon un Orphée et Eurydice où il mélangeait les tessitures d'Orphée à travers un Orphée jeune et un Orphée vieux. L'intelligence dramaturgique faisait passer la pilule. Mais dans La Damnation de Faust la manipulation de la partition était un véritable attentat à Berlioz malgré encore de belles idées théâtrales.
Pour ce DG j'ai décidé de m'abstenir ne voulant plus cautionner ces libertés. Comme l'écrit Perrine, c'est d'autant plus dommage que David Marton a un formidable talent dans la direction d'acteurs et est capable de belles initiatives théâtrales. Quel gâchis de ne pas les mettre au service de l'oeuvre tout en respectant le cadre du livret et de la musique.
Pour ce DG j'ai décidé de m'abstenir ne voulant plus cautionner ces libertés. Comme l'écrit Perrine, c'est d'autant plus dommage que David Marton a un formidable talent dans la direction d'acteurs et est capable de belles initiatives théâtrales. Quel gâchis de ne pas les mettre au service de l'oeuvre tout en respectant le cadre du livret et de la musique.
Re: Mozart - Don Juan - Montanari / Marton - Lyon 06-07/2018
Question peut-être idiote, mais tant pis : le Don Juan (au lieu de Don Giovanni) en titre, c'est rapport à ces modifications ou pas ?
Le sommeil de la raison engendre des monstres (Goya)
- HELENE ADAM
- Hall of Fame
- Messages : 19899
- Enregistré le : 26 sept. 2014, 18:27
- Localisation : Paris
- Contact :
Re: Mozart - Don Juan - Montanari / Marton - Lyon 06-07/2018
J'y reviendrai en ouvrant un fil spécifique, mais dans le très beau DG dirigé par Minkowski à Londres dont je regarde la rediffusion en ce moment, Donna Anna est une soprano qui, décidément, a énormément d'atouts pour séduire :Rachel Willis. A chaque fois que je l'entends (en vrai) dans Eva des Meistersinger l'an dernier ou en Hélène des Vêpres en septembre dernier, je suis surprise par la beauté du timbre, l'agilité et la précision des vocalises et l'intelligence de l'interprétation...paco a écrit : ↑13 juil. 2018, 09:02Attribuer le rôle de Donna Anna à Eleonora Burrato, joli soprano lyrique généralement distribuée en Micaela ou Liù, est révélateur de l'évolution de l'interprétation mozartienne depuis une décennie (un véritable contre-sens en terme de typologie vocale...). Encore une fois, les Barbarina d'autrefois sont les Comtesse Almaviva d'aujourd'hui, les Zerlina d'autrefois sont les Donna Anna d'aujourd'hui...
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
Re: Mozart - Don Juan - Montanari / Marton - Lyon 06-07/2018
N'hésite pas à ouvrir un fil dédié pour cette reprise du DG du ROH si tu rédiges un CR, car j'y serai la semaine prochaine et du coup on pourra débattre (et oui, c'est effectivement le nom de Rachel Willis en Donna Anna qui m'a motivé pour acheter une place !)HELENE ADAM a écrit : ↑13 juil. 2018, 18:48J'y reviendra en ouvrant un fil spécifique, mais dans le très beau DG dirigé par Minkowski à Londres dont je regarde la rediffusion en ce moment, Donna Anna est une soprano qui, décidément, a énormément d'atouts pour séduire :Rachel Willis. A chaque fois que je l'entends (en vrai) dans Eva des Meistersinger l'an dernier ou en Hélène des Vêpres en septembre dernier, je suis surprise par la beauté du timbre, l'agilité et la précision des vocalises et l'intelligence de l'interprétation...paco a écrit : ↑13 juil. 2018, 09:02Attribuer le rôle de Donna Anna à Eleonora Burrato, joli soprano lyrique généralement distribuée en Micaela ou Liù, est révélateur de l'évolution de l'interprétation mozartienne depuis une décennie (un véritable contre-sens en terme de typologie vocale...). Encore une fois, les Barbarina d'autrefois sont les Comtesse Almaviva d'aujourd'hui, les Zerlina d'autrefois sont les Donna Anna d'aujourd'hui...
- HELENE ADAM
- Hall of Fame
- Messages : 19899
- Enregistré le : 26 sept. 2014, 18:27
- Localisation : Paris
- Contact :
Re: Mozart - Don Juan - Montanari / Marton - Lyon 06-07/2018
Oui je vais le faire, j'aime beaucoup la direction de Minkowski...paco a écrit : ↑13 juil. 2018, 18:50N'hésite pas à ouvrir un fil dédié pour cette reprise du DG du ROH si tu rédiges un CR, car j'y serai la semaine prochaine et du coup on pourra débattre (et oui, c'est effectivement le nom de Rachel Willis en Donna Anna qui m'a motivé pour acheter une place !)HELENE ADAM a écrit : ↑13 juil. 2018, 18:48J'y reviendra en ouvrant un fil spécifique, mais dans le très beau DG dirigé par Minkowski à Londres dont je regarde la rediffusion en ce moment, Donna Anna est une soprano qui, décidément, a énormément d'atouts pour séduire :Rachel Willis. A chaque fois que je l'entends (en vrai) dans Eva des Meistersinger l'an dernier ou en Hélène des Vêpres en septembre dernier, je suis surprise par la beauté du timbre, l'agilité et la précision des vocalises et l'intelligence de l'interprétation...paco a écrit : ↑13 juil. 2018, 09:02Attribuer le rôle de Donna Anna à Eleonora Burrato, joli soprano lyrique généralement distribuée en Micaela ou Liù, est révélateur de l'évolution de l'interprétation mozartienne depuis une décennie (un véritable contre-sens en terme de typologie vocale...). Encore une fois, les Barbarina d'autrefois sont les Comtesse Almaviva d'aujourd'hui, les Zerlina d'autrefois sont les Donna Anna d'aujourd'hui...
Quelques réserves sur certains interprètes mais j'attends la fin....
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
Re: Mozart - Don Juan - Montanari / Marton - Lyon 06-07/2018
Paco note la une dérive (à mon sens) indiscutable.paco a écrit : ↑13 juil. 2018, 09:02Attribuer le rôle de Donna Anna à Eleonora Burrato, joli soprano lyrique généralement distribuée en Micaela ou Liù, est révélateur de l'évolution de l'interprétation mozartienne depuis une décennie (un véritable contre-sens en terme de typologie vocale...). Encore une fois, les Barbarina d'autrefois sont les Comtesse Almaviva d'aujourd'hui, les Zerlina d'autrefois sont les Donna Anna d'aujourd'hui...
Quels que soient les choix des directeurs/metteurs en scènes, il me semble qu'il y a un effectivement un affadissement certain des voix féminines dans les opéras de Mozart depuis quelques années.
fomalhaut
Re: Mozart - Don Juan - Montanari / Marton - Lyon 06-07/2018
Avis plus que pertinent !dge a écrit : ↑13 juil. 2018, 09:21Après un Capriccio réussi malgré d'infimes libertés avec la partition, David Marton nous a donné à Lyon un Orphée et Eurydice où il mélangeait les tessitures d'Orphée à travers un Orphée jeune et un Orphée vieux. L'intelligence dramaturgique faisait passer la pilule. Mais dans La Damnation de Faust la manipulation de la partition était un véritable attentat à Berlioz malgré encore de belles idées théâtrales.
Pour ce DG j'ai décidé de m'abstenir ne voulant plus cautionner ces libertés. Comme l'écrit Perrine, c'est d'autant plus dommage que David Marton a un formidable talent dans la direction d'acteurs et est capable de belles initiatives théâtrales. Quel gâchis de ne pas les mettre au service de l'oeuvre tout en respectant le cadre du livret et de la musique.
fomalhaut