PlacidoCarrerotti a écrit : ↑30 mai 2018, 18:37
Pas nouveau non plus : le grand escalier de Macbeth mise en scène par Vitez (à ne pas confondre avec précipitation) en 1987 par exemple...
Oui, et encore avant il y avait eu "l'ère Svoboda" dans les années 70, c'était sa signature, notamment ses Vespri siciliani à l'ONP et un peu partout sur la planète. (L'escalier était vraiment un "tic" des mises en scène de cette décennie 70, une façon pour les théâtres de montrer qu'ils abandonnaient la toile peinte au profit des volumes réels). Un Lohengrin à la Monnaie également en 1976 (c'était Filippo Sanjust à la mise en scène, un assistant de Zefirelli) : un escalier monumental en guise de décor.
Je suis d'ailleurs en train de constater que la mise en scène d'opéra épouse désormais le modèle de la mode et du design : des retours périodiques à des esthétiques et des approches datant de plusieurs décennies auparavant. On a eu droit au retour des 60s et 70s dans le design, maintenant c'est au tour de l'opéra de revenir à cette époque. Pas sûr que Van Hove (dont j'aime plutôt bien le travail en général) apprécie que je qualifie son oeuvre de "vintage", mais bon
- et encore moins que je rappelle que les assistants de Zefirelli utilisaient le même procédé
-.
Normal, la mise en scène d'opéra s'est désormais "industrialisée" (un Wilson ou un Carsen étant devenus de véritables sociétés de production, un vrai business), elle suit donc les mêmes évolutioins que les autres industries.