Puccini - Madame Butterfly - Pappano/Leiser-Caurier - ROH - 03/2017
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Puccini - Madame Butterfly - Pappano/Leiser-Caurier - ROH - 03/2017
Standing ovation comme je n'en ai pas vue depuis longtemps au ROH pour Ermonela Jaho, en larmes pendant les saluts.
Beaucoup d'yeux humides autour de moi à la fin de la représentation.
Elle habite véritablement le personnage.
Mise en scène magnifique de Leiser et Caurier que je découvrais pour ma part. Parfaitement adaptée à l'œuvre.
Grande direction de Pappano comme très souvent dans le répertoire italien.
Distribution de bon niveau autour de Jaho, en particulier la Suzuki d'Elisabeth Deshong.
Jeu d'acteur un peu étrange de Marcelo Puente (Pinkerton) mais pas grand chose à redire côté chant.
Très très belle après-midi et une Jaho que je reverrai avec grand plaisir dans ce rôle qui est sans doute l'un de ses meilleurs si ce n'est son meilleur.
Beaucoup d'yeux humides autour de moi à la fin de la représentation.
Elle habite véritablement le personnage.
Mise en scène magnifique de Leiser et Caurier que je découvrais pour ma part. Parfaitement adaptée à l'œuvre.
Grande direction de Pappano comme très souvent dans le répertoire italien.
Distribution de bon niveau autour de Jaho, en particulier la Suzuki d'Elisabeth Deshong.
Jeu d'acteur un peu étrange de Marcelo Puente (Pinkerton) mais pas grand chose à redire côté chant.
Très très belle après-midi et une Jaho que je reverrai avec grand plaisir dans ce rôle qui est sans doute l'un de ses meilleurs si ce n'est son meilleur.
Re: Puccini. Madame Butterfly Pappano/Leiser- Caurier-ROH-03/2017
Merci pour le CR ! J'attendais beaucoup de la rencontre Pappano-Jaho et me réjouis d'avoir pris des places ! (j'y serai lundi)
- HELENE ADAM
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Re: Puccini. Madame Butterfly Pappano/Leiser- Caurier-ROH-03/2017
Pour ceux qui ne pourront pas aller à Londres, une retransmission cinéma est prévue le 30 mars.
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_g ... 48333.html
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Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
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Re: Puccini. Madame Butterfly Pappano/Leiser- Caurier-ROH-03/2017
Ça ne m'étonne pas de toi, tu es tombé in love de Jaho ...elle va encore te faire pleurer c'est sûr .
Bernard
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Puccini. Madame Butterfly Pappano/Leiser- Caurier-ROH-03/2017
J'avoue...
Cependant, si sa Suor Angelica londonienne et sa Butterfly d'Orange m'ont vraiment tourneboulé les boyaux et pétrifié d'admiration quant au travail d'orfèvre qu'elle y a fait sur le texte et les phrasés, sa Desdemona de Madrid fut un véritable flop et son Antonia parisienne m'a moins séduit. C'est à cette occasion que j'ai réalisé que, lorsqu'elle est un peu trop livrée à elle-même, elle peut facilement tomber dans des tics et perdre en impact. D'où le fait que je me disais que Pappano allait remettre bon ordre dans tout cela...
Re: Puccini - Madame Butterfly - Pappano/Leiser-Caurier - ROH - 03/2017
J'y étais ce lundi soir et je partage en grande partie l'enthousiasme de Leporenski, même si j'ai été "relativement" déçu par Jaho, dont j'ai trouvé le medium assez dégarni et parfois peu audible. Par rapport à ses autres prestations au ROH j'ai l'impression que son apogée est désormais derrière elle, la voix n'a plus tout à fait la même richesse qu'il y a quelques années et seuls les aigus ont encore toute la chaleur requise pour ce type de répertoire. En revanche, rien à dire côté impact dramatique : comme le dit Leporenski, elle habite le personnage comme très peu aujourd'hui et avant elle (Kabaivanska, Chiara aussi certains soirs), c'est phénoménal, notamment le IIIe acte, scotchant.
Cependant, si on sort de la représentation avec les boyaux tout tourneboulés, c'est à mon avis surtout grâce à la direction extraordinaire de Pappano : à la tête d'un orchestre des grands soirs (ce qui était devenu très rare cette saison...), il mène ces trois actes avec une tension sans relâche, maintenant des tempi nerveux "alla Toscanini" sans chichi, sans pathos. On est tenus en haleine, comme une course à l'abime. C'est irrésistible et ça vous fout un de ces remue-ménage dans l'émotionnomètre... !!
La révélation vocale de la soirée fut la Suzuki d'Elisabeth Deshong, qui fut d'ailleurs autant ovationnée que Jaho. Une voix très sombre, proche du contralto, riche en harmoniques, beaucoup de puissance, de musicalité, et une présence sur scène spectaculaire. Quelle tabac elle ferait dans Verdi !
Marcelo Puente, que je ne connaissais pas, est proche de l'idéal en Pinkerton, si toutefois on oublie les Pinkerton historiques de Carreras ici même. Vocalement c'est superbe, nuancé tout en étant très solide, et il chante avec ses tripes, il y a de la fougue, de la passion dans cette personnalité. Reste à travailler le jeu scénique avec un professionnel du théâtre...
Au global, une très belle soirée. Dommage que Jaho n'ait pas été filmée quelques années plus tôt, là je pense que c'est un peu trop tard par rapport à l'immense Cio Cio San qu'elle fut.
Cependant, si on sort de la représentation avec les boyaux tout tourneboulés, c'est à mon avis surtout grâce à la direction extraordinaire de Pappano : à la tête d'un orchestre des grands soirs (ce qui était devenu très rare cette saison...), il mène ces trois actes avec une tension sans relâche, maintenant des tempi nerveux "alla Toscanini" sans chichi, sans pathos. On est tenus en haleine, comme une course à l'abime. C'est irrésistible et ça vous fout un de ces remue-ménage dans l'émotionnomètre... !!
La révélation vocale de la soirée fut la Suzuki d'Elisabeth Deshong, qui fut d'ailleurs autant ovationnée que Jaho. Une voix très sombre, proche du contralto, riche en harmoniques, beaucoup de puissance, de musicalité, et une présence sur scène spectaculaire. Quelle tabac elle ferait dans Verdi !
Marcelo Puente, que je ne connaissais pas, est proche de l'idéal en Pinkerton, si toutefois on oublie les Pinkerton historiques de Carreras ici même. Vocalement c'est superbe, nuancé tout en étant très solide, et il chante avec ses tripes, il y a de la fougue, de la passion dans cette personnalité. Reste à travailler le jeu scénique avec un professionnel du théâtre...
Au global, une très belle soirée. Dommage que Jaho n'ait pas été filmée quelques années plus tôt, là je pense que c'est un peu trop tard par rapport à l'immense Cio Cio San qu'elle fut.
Re: Puccini - Madame Butterfly - Pappano/Leiser-Caurier - ROH - 03/2017
- HELENE ADAM
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Re: Puccini - Madame Butterfly - Pappano/Leiser-Caurier - ROH - 03/2017
excellent, il fait des petits !
Elle ne l'a pas été ? (filmée...)
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
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Re: Puccini - Madame Butterfly - Pappano/Leiser-Caurier - ROH - 03/2017
Si, la représentation du 30 étant retransmise au cinéma. Il en sortira probablement un DVD, et c'est pour cela que je dis "dommage" que cela n'ait pas été fait 2 ou 3 ans plus tôt, vocalement elle y aurait été à son zénith.HELENE ADAM a écrit : ↑28 mars 2017, 17:00excellent, il fait des petits !
Elle ne l'a pas été ? (filmée...)