HELENE ADAM a écrit : ↑03 avr. 2016, 13:45
Salle de l'auditorium totalement remplie pour cet opéra rare mais doté de deux vedettes, Cecilia Bartoli déjà célèbre à l'époque et un jeune ténor alors très peu connu hors Zurich, Jonas Kaufmann.
Merci pour ce très intéressant compte rendu d'un opéra, Nina, qui devrait être bien plus connu. Le film est maintenant disponible sur la toile et je l'ai visionné hier. Je conseille vivement aux Odbiens de le voir au plus vite.
Nina ossia La Pazza per Amore est un chef-d'oeuvre, le meilleur opéra sans doute de Paisiello, un compositeur dont j'ai plusieurs fois parlé dans mon Blog Rundinella. Au lieu de monter un nième médiocre Don Giovanni, on devrait puiser bien plus souvent dans la production de ce merveilleux compositeur auteur d'un Barbier de Séville et d'une Molinara étincelants. Il y a chez lui une authenticité italienne et plus précisément napolitaine qui donne à ses opéras un plus indiscutable par rapport à ceux de Mozart dont le style est plus international. La chanson de berger accompagné par la Zampogna (cornemuse utilisée particulièrement au temps de Noël) est vraiment admirable.
Souvent ces opéras des contemporains de Mozart sont montés par de petites troupes valeureuses mais sans moyens. Ici on a une production luxueuse et parfaitement mise en scène. Je ne reviendrai pas sur les chanteurs dont Hélène Adam a dit tout le bien qu'elle pensait d'eux (c'est aussi mon avis, Jk déjà impressionnant). Je pense, comme Hélène Adam, que la mise en scène met bien en évidence l'ambiguïté de la notion de "folie" pour de pas parler de pathologie psychiatrique. Nina est "folle" et elle le sait. Elle sent bien que ce n'est pas le retour de Lindoro qui la guérira et c'est pourquoi elle s'effondre au milieu des réjouissances générales.