Re: Cité Musicale de l’Ile Séguin
Posté : 16 juin 2015, 08:45
Exposé très clair et très complet. On peut ajouter néanmoins que le PPP comporte un avantage capital sur l’appel d’offres classique, c’est que la puissance publique exprime essentiellement un besoin (complexe ou urgent en théorie). Les candidats vont donc travailler en équipe (architecte, constructeur, exploitant, banques, prêteurs) pour répondre au mieux à cette attente et faire le projet le plus sexy possible. Mais ils doivent aussi le faire avec un investissement optimisé et des coûts d’exploitation maîtrisés puisqu’en bas de page ils s’engagent sur un loyer pendant plusieurs dizaines d’années. Sur certains projets, la SPV (société de projet constituée pour l’occasion) vac également s’engager sur des recettes complémentaires et en assume le risque. Cerise sur le gâteau, pour les PPP à la française, il y a une phase de « dialogue compétitif » où la puissance publique peut demander à chaque équipe de chiffrer les idées des autres, ce qui est assez « limite ». Ces projets coûtent chers et ne sont pas particulièrement juteux en termes de marges : en revanche, ils représentent un chiffre d’affaire « construction » et un autre « exploitation » importants (on peut avoir Bouygues dans la SPV pour la construction et Sodexho pour l’exploitation). D’autre part, le nombre de sociétés capables d’assumer le coût d’un tel appel d’offres est restreint. Les risques pour la SPV sont de deux ordres : en cas de retard, il est quasiment impossible de se retourner contre la puissance publique. La SPV doit payer des pénalités, ne touche pas les loyers, et doit rembourser les prêteurs. En phase exploitation, les pénalités sont également très importante dès que tout ou partie du service n’est plus assurée.
Ce serait un très bon outil n’était un défaut majeur : la rémunération attendue par les prêteurs est celle du marché. Elle est donc très supérieure à l’impact d’un endettement de la puissance publique laquelle utilise aussi cette outil pour ne pas accroître son endettement (alors qu’en fait, le PPP y participe).
Ce serait un très bon outil n’était un défaut majeur : la rémunération attendue par les prêteurs est celle du marché. Elle est donc très supérieure à l’impact d’un endettement de la puissance publique laquelle utilise aussi cette outil pour ne pas accroître son endettement (alors qu’en fait, le PPP y participe).