Riccardo Muti accepte !
Riccardo Muti accepte !
Il est arrivé que Riccardo Muti accepte certaines notes sans qu'elles soient écrites sur la partiton.
Comme le Fa grave (Don Giovanni - Act II, final- Mozart) sur le "Non vo' piu veder l'amico , pian pianin m'ascondero !" avec Samuel Ramey
ou aussi
Le mi bémol aigü (Rigoletto - Act I , tableau II, - Verdi) dans Caro nome
avec Andrea Rost
Pourquoi les accepte t'il ?
Comme le Fa grave (Don Giovanni - Act II, final- Mozart) sur le "Non vo' piu veder l'amico , pian pianin m'ascondero !" avec Samuel Ramey
ou aussi
Le mi bémol aigü (Rigoletto - Act I , tableau II, - Verdi) dans Caro nome
avec Andrea Rost
Pourquoi les accepte t'il ?
- jean-didier
- Basse
- Messages : 3045
- Enregistré le : 02 août 2006, 23:00
- Localisation : Asnières
On peut en trouver beaucoup d'autres :
- tous les contre-ré d'Elvira dans les Puritains avec Freni
- le mi bémol de sempre libera avec Fabbricini
- une cadence avec contre-ré dans Capuleti avec Gruberova
- le contre-ut à la fin de la cabalette de Norma avec Eaglen
- contre-ut d'Adalgisa à la fin du duo avec Pollione (Mei)
- ...
des moments de faiblesse ? ou perte de contrôle de ses chanteurs peut-être. Ceci dit dans certains cas (sempre libera) c'était obligatoirement prévu avec la chanteuse pour la synchronisation.
PS : je rappelle que dans le cas du contre-ut final de Di quella Pira, c'est une imposture de l'interdire car Verdi n'a pas écrit de note finale sur le manuscrit ! tout reste ouvert.
- tous les contre-ré d'Elvira dans les Puritains avec Freni
- le mi bémol de sempre libera avec Fabbricini
- une cadence avec contre-ré dans Capuleti avec Gruberova
- le contre-ut à la fin de la cabalette de Norma avec Eaglen
- contre-ut d'Adalgisa à la fin du duo avec Pollione (Mei)
- ...
des moments de faiblesse ? ou perte de contrôle de ses chanteurs peut-être. Ceci dit dans certains cas (sempre libera) c'était obligatoirement prévu avec la chanteuse pour la synchronisation.
PS : je rappelle que dans le cas du contre-ut final de Di quella Pira, c'est une imposture de l'interdire car Verdi n'a pas écrit de note finale sur le manuscrit ! tout reste ouvert.
- PlacidoCarrerotti
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Le très jeune Muti n'était pas obsédé par ces contres notes traditionnelles et la plupart des lives qu'on a avec lui du début des années 70 contiennent encore ces notes traditionnelles: par exemple
ainsi que son live d'I Puritani avec Deutekom et Gedda.
et puis vers le milieu des années 70 il a commencé à enlever presque tout ce que la tradition avait rajouté (souvent avec l'accord des compositeurs d'ailleurs!) et la première catégorie de notes supprimées a été celle des suraigus de fin de cabalette pour les ténors. Et s'il a pu être parfois conciliant à la scène, en studio il a été impitoyable au point d'ailleurs d'engager parfois des chanteurs pas ou plus capables de faire des suraigus qu'on ne pourrait du coup pas leur reprocher de ne plus pouvoir faire: Caballé dans Puritani, Scotto dans Traviata, Dessi dans Rigoletto,...
il a eu des contentieux difficiles avec certains chanteurs: par exemple Gruberova et Bonisolli dans Rigoletto à Vienne qui, après s'être fait huer pour cause d'absence de contre notes à la première représentation, ont tenu de conférence de presse pour s'expliquer et pour garantir que toutes les notes seraient rétablies à partir de la représentation suivante. Et puis il y a aussi Kraus qui n'a jamais digéré que Muti lui interdise le contre-ut conclusif de la cabalette d'Alfredo dans La Traviata.
ainsi que son live d'I Puritani avec Deutekom et Gedda.
et puis vers le milieu des années 70 il a commencé à enlever presque tout ce que la tradition avait rajouté (souvent avec l'accord des compositeurs d'ailleurs!) et la première catégorie de notes supprimées a été celle des suraigus de fin de cabalette pour les ténors. Et s'il a pu être parfois conciliant à la scène, en studio il a été impitoyable au point d'ailleurs d'engager parfois des chanteurs pas ou plus capables de faire des suraigus qu'on ne pourrait du coup pas leur reprocher de ne plus pouvoir faire: Caballé dans Puritani, Scotto dans Traviata, Dessi dans Rigoletto,...
il a eu des contentieux difficiles avec certains chanteurs: par exemple Gruberova et Bonisolli dans Rigoletto à Vienne qui, après s'être fait huer pour cause d'absence de contre notes à la première représentation, ont tenu de conférence de presse pour s'expliquer et pour garantir que toutes les notes seraient rétablies à partir de la représentation suivante. Et puis il y a aussi Kraus qui n'a jamais digéré que Muti lui interdise le contre-ut conclusif de la cabalette d'Alfredo dans La Traviata.
Si Verdi n'a pas écrit les contre-ut dans "Di quella pira", n'est-ce pas parce que le ténor pour lequel il écrivait (et qui donc allait assurer la création de l'œuvre) n'était pas capable de les faire ?... En quel cas, c'est tout à fait idiot de la part de Muti de les interdire !
D'ailleurs, il me semble que Verdi les a acceptés de son vivant (pour cet air-là, mais à vérifier) "seulement s'ils sont beaux"... (je cite de mémoire)
Cette attitude de Muti me semble tout aussi bornée que celle des premiers baroqueux...
D'ailleurs, il me semble que Verdi les a acceptés de son vivant (pour cet air-là, mais à vérifier) "seulement s'ils sont beaux"... (je cite de mémoire)
Cette attitude de Muti me semble tout aussi bornée que celle des premiers baroqueux...
ben oui! S'il n'y a pas de contre mi bémol, le chef envoie la conclusion orchestrale sans attendre. Dans l'extrait ci-dessous, le contre mi bémol est censé être dans le losange rouge avec point d'orgue puis le la bémol conclusif transposé à l'octave supérieure.tuano a écrit :Quelle synchronisation ?jean-didier a écrit :Ceci dit dans certains cas (sempre libera) c'était obligatoirement prévu avec la chanteuse pour la synchronisation.