Si! Renée Fleming lors de sa prise de rôle à Houston en 2003.tuano a écrit :Aucune chanteuse n'a jamais osé chanter le mi-bémol à la place de la descente qui précède pour que l'orchestre n'ait pas à ralentir ou à s'interrompre ?
Riccardo Muti accepte !
- jean-didier
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Oui je m'en souviens, elle enchaîne directement après le contre-ut sans respirer, mais je pense qu'elle a fait un point d'orgue forçant le chef à retenir l'orchestre.jerome a écrit :Si! Renée Fleming lors de sa prise de rôle à Houston en 2003.tuano a écrit :Aucune chanteuse n'a jamais osé chanter le mi-bémol à la place de la descente qui précède pour que l'orchestre n'ait pas à ralentir ou à s'interrompre ?
- jean-didier
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Je ne sais pas si à l'époque le contre-ut "de poitrine" lancé par Gilbert Duprez était très courant et si beaucoup de ténors étaient capables de le chanter. Parce qu'un contre-ut en fin de di quella pira en falsetto ne ferait pas super viril pour un air aussi vigoureux !Piem67 a écrit :Si Verdi n'a pas écrit les contre-ut dans "Di quella pira", n'est-ce pas parce que le ténor pour lequel il écrivait (et qui donc allait assurer la création de l'œuvre) n'était pas capable de les faire ?... En quel cas, c'est tout à fait idiot de la part de Muti de les interdire !
D'ailleurs, il me semble que Verdi les a acceptés de son vivant (pour cet air-là, mais à vérifier) "seulement s'ils sont beaux"... (je cite de mémoire)
Cette attitude de Muti me semble tout aussi bornée que celle des premiers baroqueux...
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jean-didier a écrit :Je ne sais pas si à l'époque le contre-ut "de poitrine" lancé par Gilbert Duprez était très courant et si beaucoup de ténors étaient capables de le chanter. Parce qu'un contre-ut en fin de di quella pira en falsetto ne ferait pas super viril pour un air aussi vigoureux !Piem67 a écrit :Si Verdi n'a pas écrit les contre-ut dans "Di quella pira", n'est-ce pas parce que le ténor pour lequel il écrivait (et qui donc allait assurer la création de l'œuvre) n'était pas capable de les faire ?... En quel cas, c'est tout à fait idiot de la part de Muti de les interdire !
D'ailleurs, il me semble que Verdi les a acceptés de son vivant (pour cet air-là, mais à vérifier) "seulement s'ils sont beaux"... (je cite de mémoire)
Cette attitude de Muti me semble tout aussi bornée que celle des premiers baroqueux...
J’ai toujours été très intrigué par cette histoire de contre-ut de poitrine à la Duprez dans Guillaume Tell.
Air et cabalette, il doit y avoir 6 ou 7 contre-ut dont le dernier uniquement (non écrit) aurait été émis en poitrine. A côté de ça, il doit y avoir d’autres zut dans la partition : émis comment ? Falsetto, mixte ?
Franchement, j’ai du mal à imaginer à quoi pouvait ressembler ce mélange hétéroclite falsetto / mixte / poitrine.
J’ai retrouvé un exemplaire des mémoires de Duprez : il y a des choses très intéressantes sur les horaires de diligences et la complexité des correspondances entre Naples et Paris, les tarifs des hôtels et les cachets des théâtres. Mais sur l’art et la technique : peau de balle.
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
- jean-didier
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Je ne sais pas trop à quoi cela ressemblait en poitrine mais ça devait être assez à l'arrache (comme Marcello Giordani aujourd'hui ?), dans la mesure où ça n'a pas été jugé forcément très beau par tout le monde et que ça lui a raccourci sa carrière.PlacidoCarrerotti a écrit : J’ai toujours été très intrigué par cette histoire de contre-ut de poitrine à la Duprez dans Guillaume Tell.
Air et cabalette, il doit y avoir 6 ou 7 contre-ut dont le dernier uniquement (non écrit) aurait été émis en poitrine. A côté de ça, il doit y avoir d’autres zut dans la partition : émis comment ? Falsetto, mixte ?
Franchement, j’ai du mal à imaginer à quoi pouvait ressembler ce mélange hétéroclite falsetto / mixte / poitrine.
J’ai retrouvé un exemplaire des mémoires de Duprez : il y a des choses très intéressantes sur les horaires de diligences et la complexité des correspondances entre Naples et Paris, les tarifs des hôtels et les cachets des théâtres. Mais sur l’art et la technique : peau de balle.
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Je parlais de l'interprétation de Fleming, pas de l'original ! Elle aurait pu faire un point d'orgue sur son aigu même après l'avoir attaqué directement.jerome a écrit :ah non! pas du tout!! regarde bien sur la partition page précédente.jean-didier a écrit :mais je pense qu'elle a fait un point d'orgue forçant le chef à retenir l'orchestre.
Fleming fait le point d'orgue sur son contre mi bémol en lieu et place des notes qui suivent le contre-ut dans la partition et donc l'orchestre qui, lui, joue tout ce qui est écrit n'a pas besoin d'être retenu.jean-didier a écrit :Je parlais de l'interprétation de Fleming, pas de l'original ! Elle aurait pu faire un point d'orgue sur son aigu même après l'avoir attaqué directement.jerome a écrit :ah non! pas du tout!! regarde bien sur la partition page précédente.jean-didier a écrit :mais je pense qu'elle a fait un point d'orgue forçant le chef à retenir l'orchestre.
L'intérêt de ne pas rajouter de point d'orgue, c'est justement de donner un aspect improvisé et inattendu au contre-mi bémol, de ne pas faire "diva" mais d'être dans la continuation de l'élan de cette cabalette.
Certes, c'est moins payant sans être plus facile mais je trouve ça plus musical et respectueux de la partition. Cela étant dit, je n'ai jamais râlé après un contre-mi bémol traditionnel avec point d'orgue (enfin, la dernière fois c'était à Vienne avec Natalie Dessay et... hum... bon... je ne râlerais pas).
Certes, c'est moins payant sans être plus facile mais je trouve ça plus musical et respectueux de la partition. Cela étant dit, je n'ai jamais râlé après un contre-mi bémol traditionnel avec point d'orgue (enfin, la dernière fois c'était à Vienne avec Natalie Dessay et... hum... bon... je ne râlerais pas).