LA Carmen de Calixto Bieito au VlaamseOpera
- richie3774
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T'exagères pas un peu? Cela dit olaf a raison. C'est quand même malheureux que le Vlo soit pas fichu de proposer le double surtitrage. Tout en étant bilingue, je trouve assez difficile parfois de comprendre la prose des opéras baroques par exemple ou les subtilités de certains opéras comme tout récemment Arabella. Je dois être plus attentif encore lorsqu'il s'agit de livret totalement inconnu comme le prohain Richard III.richie3774 a écrit :C'était terrible, j'ai dû regarder les surtitres en flamand pour comprendre ce qu'elle chantait.lachlan a écrit :C'est une surprise. N'est-ce pas dû à une mauvaise réverbation là où tu étais installé? Ou à une usure? Peut être Olaf pourra-t-il trancher?richie3774 a écrit : Nora Gubisch avec sa voix chaude et sensuelle a le potentiel d?une grande Carmen, mais il faut absolument qu?elle améliore sa diction, et qu?elle prononce pleinement les consonnes, car pour l?instant, elle sont flottantes, et rendent ce qu?elle chante très difficile à comprendre. Elle semble torturer le français pour l?adapter à sa ligne de chant un peu floue.
Quelqu'un a vu ce midi la splendide retransmission sur Canvas de Nachtopera in Berlin? Délirant! J'aurai du l'enregistrer.
L.
- richie3774
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Non, je me suis fait la réflexion plusieurs fois que je regardais les surtitres pour tout comprendre. Pas pendant la habanera bien sûr, mais bien à d'autres moments.lachlan a écrit :T'exagères pas un peu?richie3774 a écrit : C'était terrible, j'ai dû regarder les surtitres en flamand pour comprendre ce qu'elle chantait.
Grand succès public à Gand pour la dernière représentation de Carmen. Bilan mitigé. Si la mise en scène est pertinente et juste, la musique est la grande perdante de la représentation.
Tout d'abord, la direction sans nuances du maçon Ivan Törzs, c'est une catastrophe !! Heureusement que dans l'acoustique sèche de l'opéra de Gand, son Zim-Boum, Zim-Boum se perd un peu. L'orchestre du Vlaamse opera est en roue libre : couleurs ternes (hautbois) et intonations baveuses (Cors) sont au programme. Les choeurs engagés et justes sont une confirmation. Au fil des représentations, cet ensemble vocal affirme sa grande qualité.
Les chanteurs sont dans l'ensemble très moyens, voir très médiocres. Le gros point noir c'est le français, on ne comprend pas un traitre mot de ce qu'il braillent... Et même les Français !!! Au rang des désastres : l'Escamillo du Polonais Wojtek Drabowisz, mais qu'est ce que ce chanteur fait dans une représentation d'opéra ? Non seulement il chante mal avec un vibrato à filer le mal de mer, mais en plus on n'entend rien à cette mélasse de mots. A peine meilleure, la Micaela de Rosita Kekyte, timbre correct, mais vibrato terrible. Le Don José de Brandon Jovanovitch a physiquement de la classe, mais ce très bon acteur, émouvant au quatrième acte, est desservi par son français. Très attendue la carmen de Nora Gubisch est plutôt une déception. Certes les moyens sont là, mais peut être fatiguée par une longue série de représentation, on a du mal à la comprendre. Pourtant, elle nous réserve quelques splendides moments dont une très belle Habanera. Scéniquement, elle semble en retrait par rapport à son Don José.
La mise en scène est une très grande réussite. Bieito est incontestablement un magistral directeur d'acteurs. Gestes et mouvements de foule sont formidables. Certaines scènes comme le début du quatrième acte où la foule acclame Escamillo, sont dramatiquement très fortes. Certes la violence, surtout sexuelle, est omniprésente. Mais dans cette optique Bieto a été à fond dans ses idées, c'est juste ! Le public s'est beaucoup amusé, surtout au début du troisième acte où un danseur nu, mime quelques gestes du toréador en poussant des gloussements ! Quant au défilé des six Mercedes, il a provoqué l'hilarité générale.
Un spectacle à l'image du Vlaamse opera, de très bonnes mises en scène, des chanteurs à la traine et un chef de cinquième ordre.
Tout d'abord, la direction sans nuances du maçon Ivan Törzs, c'est une catastrophe !! Heureusement que dans l'acoustique sèche de l'opéra de Gand, son Zim-Boum, Zim-Boum se perd un peu. L'orchestre du Vlaamse opera est en roue libre : couleurs ternes (hautbois) et intonations baveuses (Cors) sont au programme. Les choeurs engagés et justes sont une confirmation. Au fil des représentations, cet ensemble vocal affirme sa grande qualité.
Les chanteurs sont dans l'ensemble très moyens, voir très médiocres. Le gros point noir c'est le français, on ne comprend pas un traitre mot de ce qu'il braillent... Et même les Français !!! Au rang des désastres : l'Escamillo du Polonais Wojtek Drabowisz, mais qu'est ce que ce chanteur fait dans une représentation d'opéra ? Non seulement il chante mal avec un vibrato à filer le mal de mer, mais en plus on n'entend rien à cette mélasse de mots. A peine meilleure, la Micaela de Rosita Kekyte, timbre correct, mais vibrato terrible. Le Don José de Brandon Jovanovitch a physiquement de la classe, mais ce très bon acteur, émouvant au quatrième acte, est desservi par son français. Très attendue la carmen de Nora Gubisch est plutôt une déception. Certes les moyens sont là, mais peut être fatiguée par une longue série de représentation, on a du mal à la comprendre. Pourtant, elle nous réserve quelques splendides moments dont une très belle Habanera. Scéniquement, elle semble en retrait par rapport à son Don José.
La mise en scène est une très grande réussite. Bieito est incontestablement un magistral directeur d'acteurs. Gestes et mouvements de foule sont formidables. Certaines scènes comme le début du quatrième acte où la foule acclame Escamillo, sont dramatiquement très fortes. Certes la violence, surtout sexuelle, est omniprésente. Mais dans cette optique Bieto a été à fond dans ses idées, c'est juste ! Le public s'est beaucoup amusé, surtout au début du troisième acte où un danseur nu, mime quelques gestes du toréador en poussant des gloussements ! Quant au défilé des six Mercedes, il a provoqué l'hilarité générale.
Un spectacle à l'image du Vlaamse opera, de très bonnes mises en scène, des chanteurs à la traine et un chef de cinquième ordre.