oui, une grande famille de passionnés, une famille dysfonctionnelle d'agités du vocal, à géométrie variable, avec de grands bavards et de grands taiseux, des intellos (vrais ou faux), des glottos, des boulimiques et des hyper sélectifs, des sédentaires et des nomades, des kékés et des discrets, des nostalgiques et des curieux de nouveautés, des germanisés, des américanisés, j'en passe et des meilleurs
Mozart- Don Giovanni- Chaslin/Livermore- Orange- 08/2019
Re: Mozart- Don Giovanni- Chaslin/Livermore- Orange- 08/2019
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: Mozart- Don Giovanni- Chaslin/Livermore- Orange- 08/2019
Troisième Don Giovanni en France depuis trois mois (ONP, ONR et Orange). Cela fait beaucoup trop! Résultat: le plus bel opéra de tous les temps devient un casse-tête pour les metteurs en scène, un défi redoutable pour les chanteurs et une déception pour le spectateur. Alors faut-il s'étonner d'un manque d'intérêt des media?
Relisant l'article enthousiaste d'Emmanuelle Pesqué sur Temistocle de Jean-Chrétien Bach publié dans notre forum en 2005 (http://www.odb-opera.com/viewtopic.php?f=6&t=2024), je me dis que les maisons d'opéra et les festivals devraient prendre plus de risques en donnant des oeuvres oubliées. Ces dernières pourraient devenir des grands succès commerciaux.
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Re: Mozart- Don Giovanni- Chaslin/Livermore- Orange- 08/2019
trop pour qui ?? Comme si c’étaient majoritairement les mêmes spectateurs qui assistaient aux 3 productions...
mais ça n’a aucun sens de dire ça!Résultat: le plus bel opéra de tous les temps devient un casse-tête pour les metteurs en scène, un défi redoutable pour les chanteurs et une déception pour le spectateur.
Comment ça résultat ?? Parce qu’à Paris et à Strasbourg, on a donné Don Giovanni, le metteur en scène engagé à Orange se verrait confronté à un casse-tête ? Et les chanteurs face à un défi redoutable ? Et le spectateur enclin à la déception ?? Mais enfin voyons il n’y a aucun rapport de cause à effet !!
L’œuvre est exigeante sur tous les plans quelle que soit la fréquence de ses productions.🤨
aucun rapport puisque de toutes façons les médias ne se sont intéressés à aucune de ces 3 productions !Alors faut-il s'étonner d'un manque d'intérêt des media?
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Re: Mozart- Don Giovanni- Chaslin/Livermore- Orange- 08/2019
1. Trop de versions de Don Giovanni. Bien sûr, ce ne sont pas les mêmes spectateurs pour les trois, c'est justement pour ça qu'il y a en a moins pour chaque version.jerome a écrit : ↑08 août 2019, 18:13trop pour qui ?? Comme si c’étaient majoritairement les mêmes spectateurs qui assistaient aux 3 productions...
mais ça n’a aucun sens de dire ça!Résultat: le plus bel opéra de tous les temps devient un casse-tête pour les metteurs en scène, un défi redoutable pour les chanteurs et une déception pour le spectateur.
Comment ça résultat ?? Parce qu’à Paris et à Strasbourg, on a donné Don Giovanni, le metteur en scène engagé à Orange se verrait confronté à un casse-tête ? Et les chanteurs face à un défi redoutable ? Et le spectateur enclin à la déception ?? Mais enfin voyons il n’y a aucun rapport de cause à effet !!
L’œuvre est exigeante sur tous les plans quelle que soit la fréquence de ses productions.🤨
aucun rapport puisque de toutes façons les médias ne se sont intéressés à aucune de ces 3 productions !Alors faut-il s'étonner d'un manque d'intérêt des media?
2. Casse-tête pour les metteurs en scène. L'oeuvre est comme vous le dites très exigeante mais on la connait trop. Difficile d'être original et créatif pour la millième version et après Haneke ou Sellars. Difficile pour les chanteurs quand la barre est trop élevée. Déception pour le spectateur quand l'attente est trop grande. En lisant notre forum, je n'ai pas lu de propos dithyrambiques sur Don Giovanni depuis un certain temps tandis que des oeuvres moins jouées, La fanciulla del West, par exemple, font mouche à presque tous les coups.
3. Manque d'intérêt des médias car il y a une certaine lassitude à parler de la même chose.
Tout ça en fait pour dire que je suis fatigué d'écouter Don Giovanni, je veux entendre les contemporains de Mozart, Nina de Paisiello, Artemisia, regina di Caria de Cimarosa, Il mondo alla rovescia ou Falstaf de Salieri et le fameux Temistocle du Bach de Londres..., un trésor qui sommeille.
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Re: Mozart- Don Giovanni- Chaslin/Livermore- Orange- 08/2019
Moi aussi j’aimerais bien voir Temistocle, mais il faut quand même se rendre compte qu’il y a 60 millions de français qui n’ont jamais entendu parler de Don Giovanni...
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
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Re: Mozart- Don Giovanni- Chaslin/Livermore- Orange- 08/2019
Moi aussi j’aimerais bien voir Temistocle, mais il faut quand même se rendre compte qu’il y a 60 millions de français qui n’ont jamais entendu parler de Don Giovanni...
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
Re: Mozart- Don Giovanni- Chaslin/Livermore- Orange- 08/2019
oui, ce devrait être la mission d'Aix (qui prend un tout autre chemin...)Piero1809 a écrit : ↑08 août 2019, 19:35Tout ça en fait pour dire que je suis fatigué d'écouter Don Giovanni, je veux entendre les contemporains de Mozart, Nina de Paisiello, Artemisia, regina di Caria de Cimarosa, Il mondo alla rovescia ou Falstaf de Salieri et le fameux Temistocle du Bach de Londres..., un trésor qui sommeille.
A Montpellier on programme de vraies raretés mais le public, malgré les prix très doux et une date unique, ne s'y précipite pas et quitte le navire bien avant l'arrivée au port (quelle hémorragie pour Fervaal !)
Orange propose 8500 places, si on donne deux soirées, ce sont 17 000 places à vendre dans l'idéal et comme le festival est endetté et autofinancé à 85% il faut des titres très attractifs.
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Re: Mozart- Don Giovanni- Chaslin/Livermore- Orange- 08/2019
Tout à fait d'accord pour Orange.JdeB a écrit : ↑09 août 2019, 08:22
A Montpellier on programme de vraies raretés mais le public, malgré les prix très doux et une date unique, ne s'y précipite pas et quitte le navire bien avant l'arrivée au port (quelle hémorragie pour Fervaal !)
Orange propose 8500 places, si on donne deux soirées, ce sont 17 000 places à vendre dans l'idéal et comme le festival est endetté et autofinancé à 85% il faut des titres très attractifs.
Bravo pour Montpellier. J'ai écouté Fervaal à la radio. Quelle oeuvre magnifique! Nonobstant un livret indigeste, c'est une réussite majeure au plan vocal et instrumental. Si un CD pouvait paraître, alors le contrat serait rempli et l'histoire du grand opéra français de la fin du 19ème siècle, marqué d'une pierre blanche.
Re: Mozart- Don Giovanni- Chaslin/Livermore- Orange- 08/2019
je viens de publier en tête de ce fil la riche critique de notre nouvelle recrue (avec une petite intro historique de mon cru)
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Re: Mozart- Don Giovanni- Chaslin/Livermore- Orange- 08/2019
Merci ! Un compte-rendu bien agréable à lire et qui fait encore davantage regretter de ne pouvoir profiter d'une retransmission.JdeB a écrit : ↑31 juil. 2019, 07:09On ne s’ennuie à aucun moment tout au long de la représentation, l’abattage et la qualité des interprètes – chanteurs, instrumentistes et chœurs – y étant pour beaucoup. La mise en scène peut sembler trop moderne aux habitués des Chorégies. Elle n’est pourtant pas bien révolutionnaire, tirant le meilleur du Mur, ne cherchant jamais à remplir inutilement le plateau ce qui a pour effet de laisser respirer l’œuvre et clarifier une histoire dont la qualité du livret est probablement surestimée. La proposition des Chorégies d’Orange pour ce 150ème anniversaire est une réussite qui réunit tous les ingrédients nécessaires à un opéra de festival d’été : une distribution vocale de grande qualité, un orchestre et une direction excellente et une mise en scène originale sans être « capillotractée ». Elle constitue le principal reproche d’une partie du public. Elle ne convient ni aux tenants de la tradition, ni aux habitués des relectures eurotrash. N’existe-t-il donc aucun espace esthétique entre Aix et Orange ?
Christophe S. Bernard
Orange offrait en effet l'un des meilleurs Don Giovanni du moment en la personne d'Erwin Schrott (que nous avons vu très récemment dans ce rôle en version concert mis en scène au TCE et qui a fait une tournée d'ailleurs avec ce DG qu'il habite littéralement) et l'un des Leporello les plus plaisants (qui n'a pas toujours une projection phénoménale, Orange ou pas...). Le succès (et la qualité) de la Donna Elvira de Karine Deshayes prouve, me semble-t-il, qu'elle "sopranise" de plus en plus son instrument avec bonheur ! Ce n'est pas nouveau, j'avais personnellement beaucoup aimé sa Donna Elvira (y compris scéniquement en effet) à Bastille dans l'une des dernières série de représentations de la mise en scène d'Haneke. Quant à Stanislas de Barbeyrac qui était Don Ottavio aussi à Paris, Garnier cette fois pour la nouvelle production de DG, il a pour lui en effet une interprétation beaucoup plus virile et séduisante d'un personnage souvent là pour faire du beau chant "de ténor".
Pour revenir juste sur ta conclusion : en fait il y a énormément de mises en scène qui jouent sur les époques sans être nullement ni vulgaires, ni trop ouvertement marquées par certaines obsessions du metteur en scène, parfois un peu lourdes ou déplacées.
Mais un certain public (et certains critiques) partent du principe que toute transposition spatio-temporelle est inacceptable...
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
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