Wagner - Tannhäuser - Gergiev/Kratzer - Bayreuth - 07/2019
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Re: Wagner - Tannhäuser - Gergiev/Kratzer - Bayreuth - 07/2019
Il parait que Guergiev dirigeait au même moment Snégourotchka à Saint-Petersbourg, laissant l'orchestre de Bayreuth se débrouiller tout seul, comme avec Domingo (l'avantage de la fosse couverte, c'est qu'on ne voit pas le chef). Il n'est revenu que pour les applaudissements et le cocktail.
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
Re: Wagner - Tannhäuser - Gergiev/Kratzer - Bayreuth - 07/2019
C'est hélas l'impression que cela a donné, un plateau exceptionnel et une direction faiblardePlacidoCarrerotti a écrit : ↑29 juil. 2019, 11:21Il parait que Guergiev dirigeait au même moment Snégourotchka à Saint-Petersbourg, laissant l'orchestre de Bayreuth se débrouiller tout seul, comme avec Domingo (l'avantage de la fosse couverte, c'est qu'on ne voit pas le chef). Il n'est revenu que pour les applaudissements et le cocktail.
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Re: Wagner - Tannhäuser - Gergiev/Kratzer - Bayreuth - 07/2019
C'était faiblard dans le II particulièrement au regard de ce que l'on peut attendre de Gergiev , mais dans l'ensemble on était à haut niveau, avec beaucoup de finesse, par rapport à ce que l'on peut entendre ailleurs.
http://fomalhaut.over-blog.org/
"Le problème à l'opéra, c'est son public." Patrice Chéreau.
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Re: Wagner - Tannhäuser - Gergiev/Kratzer - Bayreuth - 07/2019
Le metteur en scène va tout de même un peu plus loin dans son analyse. Il y a une dimension arrogante et répressive dans le second qu'il n'y a pas dans le premier.
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Re: Wagner - Tannhäuser - Gergiev/Kratzer - Bayreuth - 07/2019
Quant à Tannhäuser - Wagner, c’est aussi un faux rebelle caniche qui a la possibilité de revenir dans le camp d’en face, ce qui est dénié à ses acolytes.David-Opera a écrit : ↑29 juil. 2019, 12:35Le metteur en scène va tout de même un peu plus loin dans son analyse. Il y a une dimension arrogante et répressive dans le second qu'il n'y a pas dans le premier.
Sinon, le concept est intéressant mais sa concrétisation théâtrale m’a déçu.
Si Tannhäuser avait profité du concours pour rouler une pelle au travesti tout en se faisant tailler une plume par le nain, alors là oui, on avait un peu de trans-gression !
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Re: Wagner - Tannhäuser - Gergiev/Kratzer - Bayreuth - 07/2019
Hummm...
Romuald :
Gergiev en pilotage automatique se réveillant à la fin des actes pour sortir prendre l'air?
Moi :
En livestream (je n'ai pas vu le premier acte), la direction m'a parue pleine des frémissements et des pulsations qui font la signature du chef. Il n'y a pas la houle wagnérienne, mais on entend ses doigts bouger, cela rebondit à tout moment, cela chante, la dentelle sonore est remarquable.
Romuald :
Ben non. Il a fait du pur Gergiev.
Hélène :
ça commençait assez mal avec une ouverture assez quelconque, paresseuse et sans grand relief, puis quelques décalages avec Vénus en particulier, un acte 1, première moitié assez brouillon (et une retransmission pas impeccable, cela s'est amélioré ensuite). Ensuite c'est beaucoup plus dynamique et coloré, choeurs assez impressionnants (avec des pianissimo et des crescendos très réussis), mais il manque vraiment, à mon goût la "patte" d'un Petrenko par exemple pour un Tannhauser où la montée dramatique prendrait tout son sens et où on pourrait vraiment saisir les nuances de la partition. Tout reste assez convenu et sans grand élan.
Placido :
Il parait que Guergiev dirigeait au même moment Snégourotchka à Saint-Petersbourg, laissant l'orchestre de Bayreuth se débrouiller tout seul.
Luc :
C'est hélas l'impression que cela a donné, un plateau exceptionnel et une direction faiblarde.
David :
C'était faiblard dans le II particulièrement au regard de ce que l'on peut attendre de Gergiev , mais dans l'ensemble on était à haut niveau, avec beaucoup de finesse, par rapport à ce que l'on peut entendre ailleurs.
Deutsche Welle :
Giving his Bayreuth debut, Gergiev was the only protagonist to reap some substantial booing at the end. That can probably only be explained politically, by his admiration for Russian President Vladimir Putin, as this reporter has never heard the overture to Tannhäuser rendered more beautifully or meaningfully, or all the musical resources better appointed throughout the four-hour marathon.
Traduction : c'était magnifique, et les gens qui ont hué ont hué à cause de Poutine.
Br.klassik :
Trüb dagegen sieht's im Graben aus. Dirigent Valery Gergiev ist mit der wunderbaren und schwierigen Akustik des Festspielhauses überfordert. Nach der temperamentvoll gelungenen Ouvertüre kommen wenig Ideen aus dem Graben. Die Massenszenen wackeln, die Instrumente schlurfen den Sängern hinterher, was sicher nicht die Schuld der fabelhaften Musiker ist, der Klang ist oft pauschal und verwaschen, im piano konturlos. Zu wenig Probenzeit, zu wenig Gestaltungsideen und offenbar vor allem zu wenig Vorbereitung auf die einzigartigen Klangverhältnisse in Bayreuth: Das war wirklich keine Weltklasse, was Valery Gergiev hier abgeliefert hat.
Traduction : c'était nul.
Romuald :
Gergiev en pilotage automatique se réveillant à la fin des actes pour sortir prendre l'air?
Moi :
En livestream (je n'ai pas vu le premier acte), la direction m'a parue pleine des frémissements et des pulsations qui font la signature du chef. Il n'y a pas la houle wagnérienne, mais on entend ses doigts bouger, cela rebondit à tout moment, cela chante, la dentelle sonore est remarquable.
Romuald :
Ben non. Il a fait du pur Gergiev.
Hélène :
ça commençait assez mal avec une ouverture assez quelconque, paresseuse et sans grand relief, puis quelques décalages avec Vénus en particulier, un acte 1, première moitié assez brouillon (et une retransmission pas impeccable, cela s'est amélioré ensuite). Ensuite c'est beaucoup plus dynamique et coloré, choeurs assez impressionnants (avec des pianissimo et des crescendos très réussis), mais il manque vraiment, à mon goût la "patte" d'un Petrenko par exemple pour un Tannhauser où la montée dramatique prendrait tout son sens et où on pourrait vraiment saisir les nuances de la partition. Tout reste assez convenu et sans grand élan.
Placido :
Il parait que Guergiev dirigeait au même moment Snégourotchka à Saint-Petersbourg, laissant l'orchestre de Bayreuth se débrouiller tout seul.
Luc :
C'est hélas l'impression que cela a donné, un plateau exceptionnel et une direction faiblarde.
David :
C'était faiblard dans le II particulièrement au regard de ce que l'on peut attendre de Gergiev , mais dans l'ensemble on était à haut niveau, avec beaucoup de finesse, par rapport à ce que l'on peut entendre ailleurs.
Deutsche Welle :
Giving his Bayreuth debut, Gergiev was the only protagonist to reap some substantial booing at the end. That can probably only be explained politically, by his admiration for Russian President Vladimir Putin, as this reporter has never heard the overture to Tannhäuser rendered more beautifully or meaningfully, or all the musical resources better appointed throughout the four-hour marathon.
Traduction : c'était magnifique, et les gens qui ont hué ont hué à cause de Poutine.
Br.klassik :
Trüb dagegen sieht's im Graben aus. Dirigent Valery Gergiev ist mit der wunderbaren und schwierigen Akustik des Festspielhauses überfordert. Nach der temperamentvoll gelungenen Ouvertüre kommen wenig Ideen aus dem Graben. Die Massenszenen wackeln, die Instrumente schlurfen den Sängern hinterher, was sicher nicht die Schuld der fabelhaften Musiker ist, der Klang ist oft pauschal und verwaschen, im piano konturlos. Zu wenig Probenzeit, zu wenig Gestaltungsideen und offenbar vor allem zu wenig Vorbereitung auf die einzigartigen Klangverhältnisse in Bayreuth: Das war wirklich keine Weltklasse, was Valery Gergiev hier abgeliefert hat.
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Re: Wagner - Tannhäuser - Gergiev/Kratzer - Bayreuth - 07/2019
David-Opera a écrit : ↑29 juil. 2019, 11:05Poutine a du apprécier l'arrivée de Gâteau Chocolat, à la fin du second acte, pour recouvrir du drapeau de la fierté la harpe de Tannhäuser.
(je m'en réjouis d'avance )
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
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Re: Wagner - Tannhäuser - Gergiev/Kratzer - Bayreuth - 07/2019
Plus un seul policier pour filtrer qui que ce soit, aujourd'hui, ce qui accrédite que c'est bien la présence de Poutine qui a engendré la disposition d'un tel arsenal hier.
http://fomalhaut.over-blog.org/
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Re: Wagner - Tannhäuser - Gergiev/Kratzer - Bayreuth - 07/2019
PlacidoCarrerotti a écrit : ↑29 juil. 2019, 11:21Il parait que Guergiev dirigeait au même moment Snégourotchka à Saint-Petersbourg, laissant l'orchestre de Bayreuth se débrouiller tout seul, comme avec Domingo (l'avantage de la fosse couverte, c'est qu'on ne voit pas le chef). Il n'est revenu que pour les applaudissements et le cocktail.
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Re: Wagner - Tannhäuser - Gergiev/Kratzer - Bayreuth - 07/2019
A la première, ça filtrait aussi : Merkel et plein d'autres...David-Opera a écrit : ↑29 juil. 2019, 14:21Plus un seul policier pour filtrer qui que ce soit, aujourd'hui, ce qui accrédite que c'est bien la présence de Poutine qui a engendré la disposition d'un tel arsenal hier.
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).