Offenbach Colorature
Festival Palazzetto Bru Zane
Soprano Jodie Devos
Ensemble Contraste
Violon et direction artistique Arnaud Thorette
Violoncelle Antoine Pierlot
Clarinette Jean-Luc Votano
Piano et arrangements Johan Farjot
Théâtre des Bouffes du Nord, lundi 17 juin 2019, 20h30
« Les plus beaux vers sont toujours fades » (Vert-Vert, Air de La Corilla)
« Quel bruit et quel tapage » (Mesdames de la Halle, Récit et rondo de Ciboulette)
Harmonies du soir, transcription de l'original (pour violoncelle et piano) pour alto et piano
« Voilà toute la ville en fête » (Fantasio, Récit et romance d'Elsbeth)
Entr'acte et Barcarolle (Les Contes d'Hoffmann, arrangement instrumental)
« Les oiseaux dans la charmille » (Les Contes d'Hoffmann, Air d'Olympia)
Fantaisie Pot-Pourri sur Orphée aux Enfers (arrangement pour clarinette et piano d'après un arrangement pour piano à quatre mains d'Hector Ollivier)
« La mort m'apparaît souriante » (Orphée aux Enfers, Couplets d'Eurydice)
Entr’acte
"Je suis du pays vermeil" (Boule de Neige, titre ajouté au programme)
Les Larmes de Jacqueline (pour violoncelle et piano)
« Le voilà... c'est bien lui » (Le Roi Carotte, Romance de Rosée du Soir)
Air du Brésilien (La Vie parisienne, arrangement instrumental)
« J'entends ma belle » (Un Mari à la porte, Valse-tyrolienne de Rosita)
Menuet et Galop infernal (Orphée aux Enfers, arrangement instrumental)
« Conduisez-moi vers celui que j'adore » (Robinson Crusoé, Valse d'Edwige)
Très vivifiante soirée ce lundi au Théâtre des Bouffes du Nord, où la proximité du public et des artistes favorise une intimité agréable et une certaine décontraction, une fois passée l’habituelle tension des premières minutes, qui permet un jeu et une fantaisie parfois débridés.
Dès le premier extrait de Vert-Vert, la virtuosité du chant de Jodie Devos éclate et le spectateur est immédiatement transporté dans le monde de la soprano, malgré une certaine réserve lors de ce début. Virtuosité évidemment confirmée lors du deuxième extrait (Ciboulette dans Mesdames de la Halle). Première surprise dès le troisième élément : Antoine Pierlot est seul en scène avec son violoncelle (et Johan Farjot au piano) et interprète une transcription très réussie de Harmonies du soir, du même Offenbach.
Après un nouveau morceau colorature (Romance d’Elsbeth), puis la célèbre Barcarolle transcrite par Johan Farjot et jouée par les quatre musiciens, voici le célébrissime Air d’Olympia, interprété magnifiquement par Jodie Devos, mais également mis en scène d’une fort habile manière et joué avec l’aide des musiciens, nous assistons à une véritable scène d’opéra, qui emporte l’adhésion immédiate du public enchanté, qui ne boudera plus son plaisir jusqu’à la fin du récital.
Le récital alterne alors entre airs colorature et arrangements instrumentaux, et nouvelle surprise au cours de la deuxième partie : un fantastique arrangement de l’Air du Brésilien joué par les quatre musiciens, qui se montrent extrêmement virtuoses eux aussi.
Alors que la soirée touche à sa fin, on note un léger durcissement des suraigus de Jodie Devos, ainsi qu’un rien de monotonie, on se dit alors que baser tout le récital sur un sujet finalement assez mince est peut-être un peu trop restrictif.
Une très belle soirée tout de même.
Jean Yves Courtiau
Offenbach Colorature - Jodie Devos - Les Bouffes du Nord - 17/06/2019
Offenbach Colorature - Jodie Devos - Les Bouffes du Nord - 17/06/2019
la mélodie est immorale
Nietzsche
Nietzsche
Re: Offenbach Colorature - Jodie Devos - Les Bouffes du Nord - 17/06/2019
Mon CR ci-dessus.
la mélodie est immorale
Nietzsche
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Re: Offenbach Colorature - Jodie Devos - Les Bouffes du Nord - 17/06/2019
Ben si, il y avait aussi le pianiste.
Je suis plus réservé sur l'intérêt de la soirée pour plusieurs raisons. La voix de Jodie Devos est bonne, mais loin d'être aussi sûre dans les airs de colorature que ne l'étaient Natalie Dessay ou June Anderson. Avec Devos, j'ai toujours peur que ça ne tombe pas juste, et, plus d'une fois, c'est le cas, léger défaut d'atterrissage.
La deuxième raison, c'est que la version bâtarde choisie pour l'accompagnement ne m'a pas énormément séduit. La clarinette est souvent trop forte et la voix de Devos a du mal à dépasser. L'accompagnement par le quatuor est globalement toujours trop fort. J'ai d'ailleurs préféré le seul morceau, hors programme, que Devos a chanté accompagnée du seul piano.
La troisième raison, c'est qu'on nous a vendu un récital de colorature, et qu'il n'y a pas eu tant que ça de roucoulades. C'est bien gentil de montrer qu'Offenbach et Devos savent aussi écrire des airs tristes ou tendres, mais ce n'est pas tellement ce que je désirais entendre.
Le quatuor seul (Vie parisienne) ou le duo clarinette-piano (Orphée) ont été merveilleux, bien qu'un peu en dehors du thème aussi.
De toute la soirée, je me suis dit qu'Offenbach ne sortait pas tellement grandi.Sa musique chantée, en dehors de quelques tubes bien connus, semblait assez pauvre.
Re: Offenbach Colorature - Jodie Devos - Les Bouffes du Nord - 17/06/2019
Toutes mes excuses d'avoir oublié le rôle du pianiste dans Harmonies du soir, alors qu'il en est l'arrangeur très talentueux. J'ai rectifié.
Je n'ai pas comparé Jodie Devos à Natalie Dessay, ou June Anderson, ou Lucia Popp, ou Grubie. Je m'en tiendrais plutôt aux interprètes actuelles de la Reine de la nuit ou de Zerbinette, et là...
Je n'ai pas comparé Jodie Devos à Natalie Dessay, ou June Anderson, ou Lucia Popp, ou Grubie. Je m'en tiendrais plutôt aux interprètes actuelles de la Reine de la nuit ou de Zerbinette, et là...
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Nietzsche
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