Dukas- Ariane et Barbe-Bleue- Rophé/Poda- Toulouse- 04/2019

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JdeB
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Dukas- Ariane et Barbe-Bleue- Rophé/Poda- Toulouse- 04/2019

Message par JdeB » 02 avr. 2019, 09:16

Pascal Rophé Direction musicale
Stefano Poda Mise en scène, décors, costumes et lumières
Paolo Giani Collaborateur artistique

Sophie Koch Ariane
Vincent Le Texier Barbe-Bleue
Janina Baechle La Nourrice
Eva Zaïcik Sélysette
Marie-Laure Garnier Ygraine
Andreea Soare Mélisande
Erminie Blondel Bellangère
Dominique Sanda Alladine

Orchestre national du Capitole
Chœur du Capitole

Nouvelle production, entrée au répertoire du Capitole de Toulouse

Toulouse, Théâtre du Capitole, le 9 avril 2019

Ariane et Barbe-Bleue de Dukas a vu le jour à l’Opéra-Comique le 10 mai 1907 (sept mois après la création de l’Ariane de Massenet à l’Opéra) et a connu dans ce théâtre 79 représentations, Suzanne Balguerie succédant en 1921 et 1927 à Georgette Leblanc, la créatrice. L'ouvrage fit son entrée à l’Opéra le 25 janvier 1935 avec Germaine Lubin dans le rôle-titre avant d’être monté à Garnier soixante fois ; signalons, en juillet 1975 puis en avril-mai 1976, les représentations avec Grace Bumbry, Jacques Mars, Irina Arkhipova, Suzanne Sarrocca et Renée Auphan. Depuis, les productions sont rares, le plus souvent confiées à des femmes. Citons celles de Ruth Berghaus au Châtelet en avril 1991 dirigée par E. Inbal avec F. Pollet (qui a repris Ariane à Lyon sept ans plus tard dans le spectacle des Caurier-Leiser), celle de Bastille, si controversée, de 2007 signée Anna Vierbrock avec Deborah Polaski déjà déclinante et celle de Dijon, cinq ans plus tard, par Lilo Baur avec JM Charbonnet dans le rôle-titre. Sans oublier celle de Nice en mai 2006 par PE Fourny et celle d'Olivier Py à Strasbourg avec à nouveau Charbonnet, très insuffisante. C'était au printemps 2015.

A sa création, cet opéra est porté aux nues par certains et éreinté par d’autres critiques. Citons Arthur Pougin dans Le Ménestrel du 18 mai 1907 qui assassine la partition en ces termes : « Pas une idée, pas l’ombre même d’une idée qui fasse à peu près figure, qui ait le sens musical. Du contrepoint : oui. De l’habileté à l’orchestre : oui. Et puis après ? L’intérêt, le charme, la grâce où les trouver dans ces trois actes interminables, d’où rien ne ressort, que rien n’éclaire, où ce qu’on pourrait appeler la substance musicale est complétement absente ? » Seule Georgette Leblanc (« Où trouver une Ariane plus parfaite et plus séduisante ? Elle a tout (…) ») a droit à ses éloges. Quelques années plus tard, Fauré écrira : « La musique d’Ariane et Barbe-Bleue a partagé, au début, la destinée des œuvre neuves, hautes et puissantes. Accueillie avec enthousiasme par les artistes et une certaine partie du public, elle passa, d’abord, méconnue, devant ceux qui ne savent pas qu’écouter de la musique est une opération sérieuse, nécessitant le concours intime de l’intelligence et de la sensibilité ; » (Le Figaro du 4 mai 1921). Olivier Messiaen, qui fut son élève, a loué « le génial crescendo de l’ombre à la lumière qui fait du deuxième acte le chef d’œuvre de Paul Dukas et un des chefs-d’œuvre de la musique ». (La Revue musicale, mai-juin 1936). On aurait bien aimé avoir l’avis de Richard Strauss qui était à Paris en mai 1907 pour y présenter sa Salomé française et qui a assisté à une représentation d’Ariane.

La nouvelle production de Stefano Poda apparaît d'emblée comme l'exact inverse de celle de Py à Strasbourg, comme le blanc s'oppose au noir et la lenteur à l'agitation. Ici tout le tourbillon de la vie qui dégénère est pris dans le stuc d'une grande paroi verticale digne de La Porte de l'Enfer de Rodin et on assiste à un grand cérémonial hypnotique, comme une affaire d’Égypte, autour des Sept Portes d'une parabole toujours intempestive et toujours actuelle sur le concept de l’« être-libre dans le palais de la servitude » (Badiou) qu'on pourrait relire aussi au prisme du Paradoxe de la morale de W. Jankélévitch (« je n’ai pas de droits, je n’ai que des devoirs »). Il faudrait pouvoir résister à la splendeur visuelle du spectacle pour retrouver un semblant d'esprit critique même si c'est impossible et s'apercevoir des faiblesses de sa vision au troisième acte où le grand basculement de ce monde n'est que trop subtilement perceptible.

Immense dans un rôle immense, Sophie Koch en assure crânement la vaillance spartiate, l'altière humanité et la haute poésie d'une voix d'airain et ductile là-même où une Germaine Lubin se ménageait des coupes claires. Avec une diction de source alpestre.
Vincent Le Texier campe un Barbe-Bleue beaucoup plus terrifié que terrifiant, englouti par ses névroses et sauvé par la compassion de ses captives.
Janina Baechele incarne une Nourrice massive et de grand relief au français pas toujours acéré.
Eva Zaïcik brille par une diction et un style de haute école, Marie-Laure Garnier par la rareté de son grain de voix et son étrangeté intrinsèque tandis qu'Erminie Blondel charme, malgré une voix qui ne tient pas encore toute la distance ce soir, par sa fraîcheur et sa pureté.

Dominique Sanda
apporte tout son prestige et son magnétisme à une Alladine accordée ici à Ariane comme le Yin au Yang.

Pascal Rophé met en lumière l’inoxydable modernité de ce chef d"oeuvre de 1907 qu'il inonde de clarté, celle des couleurs et du discours de labyrinthe de Dukas, pour qu'en chatoient toutes les gemmes et les éclats plus sombres qui sonnent « comme l’écho d’un rêve dans un autre rêve » (Yves Bonnefoy)

Jérôme Pesqué.
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: Dukas- Ariane et Barbe-Bleue- Rophé/Poda- Toulouse- 04/2019

Message par jeantoulouse » 05 avr. 2019, 14:28

L’entrée d’Ariane et Barbe-Bleue au répertoire du Capitole de Toulouse est à marquer d’une pierre blanche, nécessairement blanche puisque la conception et la réalisation scéniques sont dues à Stefano Poda dont on sait que la couleur blanche est une des caractéristiques majeures de l’esthétique dramaturgique. Interprétation incandescente, lumineuse, droite et pure d’une Sophie Koch souveraine, orchestre somptueux sous la direction intensément lyrique de Pascal Rophé, plateau magnifique sans une ombre, décor, costumes et lumières somptueux sont les principaux atouts d’une production exemplaire, dont la mise en scène exigeante, intelligente, voire intellectuelle a pu déconcerter certains, mais qui frappe par sa cohérence, sa beauté, ici encore son intensité.

En haut, tout en haut, de l’éloge, doit figurer la haute figure de l’Ariane de Sophie Koch. « Ô mes clairs diamants ! (…) Vous êtes purs, infatigables (…) et ce qui s’agite en vos feux, comme un peuple d’esprits qui sème des étoiles, c’est la passion de la clarté qui a tout pénétré », chante l’héroïne. Je ne vois pas de meilleure définition de la voix de Sophie Koch hier soir. Le spectateur est d’abord abasourdi par l’endurance de cette voix, infatigable en effet, qui assume les deux tiers sinon plus de la partition de Dukas, sans jamais faiblir, sans défaillir, sans aucune baisse de tension, de clarté, de puissance. Le métal en reste constamment noble, pur, brillant ; le verbe toujours élégant demeure intelligible, les mots sont ciselés, le rythme, la cadence de Maeterlinck maitrisés avec l’art d’une tragédienne. Le port, les déplacements, le visage sont ceux d’une reine mythologique, mystérieuse et animée d’une haute mission, brûlant d’une fièvre froide. Cette prestation méritait mieux encore que les chaleureux applaudissements qu’elle a récoltés, une ovation debout .

Tous ses partenaires, dans des rôles évidemment moins écrasants, sont à saluer. D’abord, l’étonnante nourrice de Janina Baechle, méconnaissable dans son noir costume enveloppant, inquiétante figure de l’ombre, obscur contrepoint de la figure lumineuse d’Ariane. On songe plus à un Charon féminin qu’à la tendre douceur qu’induit son titre de Nourrice. La belle voix de mezzo aux moirures mordorées accompagne l’itinéraire d’Ariane, comme un guide précautionneux, un passeur attentif. Et même épisodiquement chantant, le personnage existe, imposant sa silhouette, sa gestuelle, sa présence dramatique.

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crédit Cosimo Mirco Magliocca.JPG

Les choix dramaturgiques estompent les différences entre les autres figures féminines, toutes de blanc vêtues. Seules les distinguent les tessitures et le dialogue. On reconnait ainsi la lumineuse Sélysette d’Eva Zaïcik, sa voix fraiche de source, son exemplaire diction, l’Ygraine de Marie Laure Garnier, puissante et plus hautaine, la Mélisande suave d’Andrea Soare, mystérieuse et pudique, la Bellangère craintive et douce d’Erminie Blandel.
Vincent Le Texier, dans le rôle bien ingrat de Barbe-Bleue, impose son métal puissant, sa haute stature, son port royal, et au troisième acte, un jeu de héros déchu, vaincu, d’une totale crédibilité dramatique. Les paysans sont parfaits dans leur rôle, tandis que les chœurs habilement, disposés au Paradis du théâtre, font descendre sous la direction d’Alfonso Caïani leur toujours précise polyphonie. Dans le rôle muet d’Alladine, la production a fait appel à la comédienne Dominique Sanda, dont l’apparition ( de luxe) et le jeu réveillent de beaux souvenirs cinéphiliques. : cela constitue-t-il pour autant un plus ?

Pascal Rophé mérite lui aussi tous les éloges. Ce qu’il obtient d’un orchestre du Capitole capiteux s’avère splendide. Les sonorités sont riches, sensuelles, profondes, étincelantes. Jamais ne se déchaine une puissance dévastatrice. Attentif pleinement au plateau, profitant d’une acoustique qu’ennoblit le haut mur sculpté qui sert de décor, le chef construit un équilibre entre les voix et la fosse tel que chacun(e) peut se faire entendre dans le déferlement maitrisé des instruments. Mais les moments de plus grande intimité, de plus mélodieuse transparence ne sont pas rares et on apprécie comment toute la partition respire et avance dans une progression qui, pendant le merveilleux acte II par exemple, suit le cheminement de l’ombre aveugle à la lumière aveuglante.

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crédit Cosimo Mirco Magliocca.JPG

Les avis étaient partagés sur la mise scène à l’issue de la représentation et j’attends avec impatience les avis d’autres ODBiens et singulièrement celui à venir de Jérôme Pesqué. Les photos jointes disent mieux qu’une longue description dans quel cadre se passe l’opéra. Je reprends à mon compte les premiers mots de la Nourrice : « Où sommes-nous ? ». A l’évidence, comme nous prévenait Eva Zaïcik dans son entretien, la lecture que propose Stefano Poda, ne veut rien devoir à une réflexion sur le féminisme, le machisme, l’asservissement. Qu’il le veuille ou non, le livret dicte cette perception, et elle reste dominante dans l'appréhension du spectacle. Mais sa cohérence et sa beauté formelle imposent que nous cherchions plus loin. Le labyrinthe dans lequel sont enfermées « les cinq filles d’Orlamonde » renvoie inévitablement au mythe d’Ariane et quand Barbe-Bleue à la fin du II apparait au centre du dédale, prisonnier d’une Ariane triomphante qui domine sa geôle transparente, la figure du Minotaure se superpose au héros du conte de Perrault. Ariane secourant ses sœurs vainc le monstre qui est au cœur du dispositif. « Où sommes-nous ? » continue d’interroger la Nourrice. Faut-il aller chercher du côté de Jung ou de Bettelheim ? Je me bornerai à énoncer quelques données du spectacle. Qui sont ces créatures blanches qui d’entrée de jeu hantent le grand vestibule du palais ? celles, plus angoissées, qui à la fin, courent ou tremblent au sol ? Celles encore qui en blanc bordé de noir, visages noircis, suivent comme leurs ombres les femmes délivrées ? Ce dispositif mystérieux interroge et/ou charme, selon que l’on ait été plus au moins distrait par ces apparitions fantomatiques qui agacent les uns, troublent les autres, renvoyant chacun à ses propres fantômes ou fantasmes…

Si un spectacle est fait pour éveiller, susciter des réflexions, émerveiller, surprendre, séduire, cette Ariane et Barbe-Bleue remplit son contrat largement. Et devant une communion de tant de talents, on remercie l’équipe du Capitole, technique et artistique d’avoir proposé une pareille fête pour les yeux, les oreilles, l’esprit …

Jean Jordy


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Re: Dukas- Ariane et Barbe-Bleue- Rophé/Poda- Toulouse- 04/2019

Message par Piero1809 » 06 avr. 2019, 12:58

Merci pour ce beau compte rendu. Cet opéra que j'ai vu à l'ONR dans la mise en scène très élaborée d'Olivier Py et Pierre-André Weitz, est une merveille avec une musique tantôt étincelante, tantôt introspective. J'aimerais pouvoir comparer. Savez-vous s'il restera une trace de cette production?

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Re: Dukas- Ariane et Barbe-Bleue- Rophé/Poda- Toulouse- 04/2019

Message par jeantoulouse » 07 avr. 2019, 08:12

Il y aura une diffusion en direct sur Culture Box le 14 avril à 15h, pour la dernière représentation.
Et une diffusion en différé sur France Musique le 5 mai à 20h.

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Re: Dukas- Ariane et Barbe-Bleue- Rophé/Poda- Toulouse- 04/2019

Message par JdeB » 11 avr. 2019, 10:43

Je viens de publier ma critique en tête de ce fil.
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: Dukas- Ariane et Barbe-Bleue- Rophé/Poda- Toulouse- 04/2019

Message par kirby » 13 avr. 2019, 08:37

Koch impériale hier soir.
Elle atteint des sommets de tragédienne au troisième acte.
Du grand art qu’il faudrait maintenant faire tourner et ne pas limiter pour une production qui irait comme un gant à un théâtre de l’ouest parisien.
La critique plus haut traduit parfaitement l'état d’hypnose dans lequel transporte le spectacle transcendé par le fabuleux tapis musical qui sort de la fosse.
Troisième voyage à Toulouse depuis paris cette saison et je suis impressionné par cet orchestre de niveau international qui fait aussi bien dukas, que strauss ou donizetti !!!
J’étais à liège mardi pour anna bolena et c'était pas la même chose...

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Re: Dukas- Ariane et Barbe-Bleue- Rophé/Poda- Toulouse- 04/2019

Message par JdeB » 13 avr. 2019, 08:56

Merci !

Quand on pense que le public français n'a vu que deux productions de Poda (Elixir à l'ONR et ce Dukas) !
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: Dukas- Ariane et Barbe-Bleue- Rophé/Poda- Toulouse- 04/2019

Message par kirby » 13 avr. 2019, 09:03

Un petit mot sur Eva zaicik qui fait un très forte impression sur scène avec une voix encore jeune mais parfaitement projetée, jolie timbre, diction parfaite et présence magnétique. A suivre++++

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Re: Dukas- Ariane et Barbe-Bleue- Rophé/Poda- Toulouse- 04/2019

Message par Piero1809 » 02 mai 2019, 11:07

Je suis tombé dessus avec le film projeté par culturebox.
Depuis longtemps je n'avais pas ressenti une telle émotion.
D'abord la musique étincelante de Dukas merveilleusement servie par l'orchestre du Capitole avec des moments d'une densité exceptionnelle (introduction, tout l'acte II). Les clins d'oeil à Debussy sont nombreux: chaque fois que le nom de Mélisande est prononcé, on entend un thème associé à l'héroïne du chef d'oeuvre composé quelques années avant. Au troisième acte, un thème omniprésent rappelle furieusement le prélude de Tristan.

Splendide mise en scène et remarquable direction d'acteurs.

Tout à été dit sur Sophie Koch et je suis 100% d'accord. Quelle voix, quelle diction incroyable, quelle musicalité!
Je croyais que Eva Zaïcik était cantonnée au répertoire baroque et je fus très étonné de retrouver dans le rôle de Sélysette cette voix envoutante et cette présence scénique.
Excellente Nourrice de Janina Baechle, très différente de celle de la non moins remarquable Sylvie Brunet-Grupposo que j'avais admirée trois ans auparavant.

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Re: Dukas- Ariane et Barbe-Bleue- Rophé/Poda- Toulouse- 04/2019

Message par JdeB » 02 mai 2019, 12:06

j'ai préféré nettement S. Brunet à Strasbourg.
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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