Concert Haendel - choeurs sacrés et profanes-J.Doyle-Lyon 10/03/2019

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petitchoeur
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Concert Haendel - choeurs sacrés et profanes-J.Doyle-Lyon 10/03/2019

Message par petitchoeur » 16 mars 2019, 20:49

GEORG FRIEDRICH HAENDEL (1685-1759)

Saul : How excellent thy name, O Lord – Alleluia
Judas Maccabaeus : See, the conq’ring hero comes – March
Israel in Egypt : Plagues choruses (They loathed to drink of the river – He spake the word – He gave them hailstones for rain – He sent a thick darkness)
Judas Maccabaeus : For Sion lamentation make
Hercules : Wanton god of amorous fires
Alexander’s Feast : Ouverture
Acis and Galatea : Wretched lovers
Saul : Envy, eldest born of hell
Esther : Save us, o Lord Samson : Fix’d in his everlasting seat
L’Allegro, il Penseroso ed il Moderato : Populous cities
Belshazzar : Recall, o King
Theodora : How strange their ends
Alcina : Ballet (Entrée des Songes agréables – Entrée des Songes funestes – Entrée des Songes agréables effrayés – Le Combat des Songes funestes et agréables)
Athalia : The gods, who chosen blessings shed
Esther (version révisée de 1732) : My heart is inditing – Kings’ daughters – Upon thy right hand – Kings shall be thy nursing fathers

RIAS Kammerchor
Akademie für Alte Musik Berlin [Académie de musique ancienne de Berlin]
Justin Doyle, direction
Stephanie Petitlaurent, présentation (texte de Grit Schulze – MDR Deutschland).

En coproduction avec le Centre culturel de rencontre d'Ambronay

Auditorium Maurice Ravel à Lyon le 10 mars 2019.

Les Etats-Unis fondent en 1946, dans le secteur de Berlin qu'ils occupent, une station de radio avec son orchestre symphonique, dirigé à l'origine par Ferenc Fricsay, et un choeur de chambre qui portent l'un et l'autre le titre de RIAS (Radio in american sector) de Berlin. Depuis 1993 cet orchestre s'appelle Deutsches Symphonie Orchester Berlin tandis que le choeur a conservé son nom de RIAS Kammerchor. L'Akademie fûr Alte Musik Berlin (Akamus) qui joue sur instruments d'époque est de fondation beaucoup plus récente : 1982. Ce choeur de chambre et cet orchestre baroque sont très souvent associés comme ce soir sous la direction de Justin Doyle, directeur artistique et chef principal du RIAS Kammerchor depuis 2017.
Concert tout à la gloire de Haendel : des choeurs extraits d'oeuvres sacrées, des oratorios, et d'oeuvres profanes, odes, semi-opéra, opéra et drame musical. Chacune de ces oeuvres est présentée par Stéphanie Petitlaurent, soprano membre du choeur.
Le RIAS Kammerchor est d'une belle homogénéité et d'un savant équilibre entre les voix. Chaque pupitre sait se mettre en valeur et passer au second plan lors des nombreuses fugues particulièrement dans les fugues à double choeur extrêmement complexes d'Acis and Galatea Wretched lovers et d'Israel in Egypt. Un choeur aux voix triomphantes dans l'Alleluia de Saul, dans le choeur de Samson Fix'd in his everlasting seat ,ou encore dans Esther : Kings shall be thy nursing. Un choeur qui sait être joyeux dans l'extrait de l'Allegro, il Penseroso ed il Moderato ("l' homme gai et méditatif") : Populous cities ; capable de sombres et de tragiques couleurs dans He sent a thick darkness d'Israel in Egypt ; très émouvant dans My heart is inditing d'Esther.
L'Akamus accompagne le choeur avec grande souplesse. Les instrumentistes nous font partager les plaies d'Egypte, les mouches comme la tempête. Ils rendent d'une grande clarté les différentes voix fuguées de l'ouverture d'Alexander's Feast ("le Festin d'Alexandre") et savent faire danser son menuet central. Wanton god of amourous, extrait d'Hercules et les ballets d'Alcina permettent d'admirer une technique parfaitement maîtrisée au service d'une belle musicalité.
Justin Doyle a le geste bondissant, les bras impératifs, les mains figuratives. Il n'hésite pas à laisser le choeur comme l'orchestre se conduire quasiment seul dans les passages bien carrés. Le public conquis obtient un bis somptueux  extrait d'Alexandre's Feast :
The many rend the skies with loud applause, so love was crown'd, but music won the cause.
« Sous les applaudissements les nuages se dissipent, l'amour fut couronné mais la musique fut triomphante ».
Final de circonstance pour un beau concert !
Pierre Tricou

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