On ne crée pas ces œuvres sur le plateau! elles ont déjà été créées! On les représente! C'est toute la différence. L'œuvre n'a pas à se voir rajouter quoi que ce soit d'autre. L'œuvre EST! Et ce n'est pas à elle de se mettre à notre disposition! C'est à nous de faire l'effort d'aller vers elle! Et bien évidemment que si qu'il faut servir l'œuvre! Le metteur en scène est et doit être au service de l'œuvre et non pas la mettre à SON service! Et NON! Une œuvre n'est pas une abstraction!HELENE ADAM a écrit : ↑14 févr. 2019, 16:37Et des mises en scènes classiques peuvent évidemment plaire, mais en général elles n'apportent pas grand chose à l'oeuvre "créée sur le plateau".
L'émergence d'une œuvre, c'est tout ce qui préside à sa création par SON auteur! Par conséquent est disqualifiée d'office comme pouvant prétendre faire partie de l'intégralité des couches ayant présidé à son émergence, toute temporalité qui lui est postérieure. Par exemple les XXème et XXIème siècles ne peuvent pas prétendre avoir joué ou jouer un quelconque rôle dans l'émergence d'une œuvre comme Les Troyens de Berlioz.Elles ne creusent pas l'intégralité des couches qui ont présidé à l'émergence d'une oeuvre...
Mais c'est totalement différent ça! Ce sont leurs pièces! Les LEURS!! Ils en sont les AUTEURS! Les metteurs en scène ne sont PAS les auteurs des opéras qu'ils mettent en scène! Elles ne leur appartiendront JAMAIS! Les Troyens sont de Berlioz et le sont à tout jamais! En revanche, ni de près ni de loin ni d'un frémissement d'un cil, ils ne sont ni ne seront de Monsieur Tcherniakov! Que cela soit dit une bonne fois pour toutes!j'avais déjà fait remarquer que Anouilh ou Giraudoux (ou Offenbach d'ailleurs) avaient "transposé" nos classiques grecs et latins dans leurs pièces de théâtre écrites dans l'entre deux-guerre pour le même genre de raisons.
Et il faut en finir avec cette idée selon laquelle le renouvellement du public ne peut se faire qu'ainsi! Je salue les réserves pleines de bon sens et parfaitement exactes de Placido et Paco ci-dessus!