HOMMAGE À DEBUSSY
HECTOR BERLIOZ, CLAUDE DEBUSSY
HECTOR BERLIOZ: TRISTIA, LA MORT D’OPHÉLIE
CLAUDE DEBUSSY: NOCTURNES, LA MER
DIRECTION MUSICALE: PIERRE BLEUSE
ORCHESTRE SYMPHONIQUE
SAINT-ÉTIENNE LOIRE
CHŒUR LYRIQUE
SAINT-ÉTIENNE LOIRE
Grand Théâtre Massenet à Saint-Etienne le 11 janvier 2019
La saison 2018-2019 est l’occasion de célébrer deux compositeurs français dont les innovations et le non-conformisme ont marqué la musique « savante » :. Berlioz, mort en 1869, et Debussy disparu en 1918.
Le concert symphonique proposé ce soir par l’Opéra de Saint Etienne est constitué de « la mort d’Ophélie » issue de la pièce Tristia de Berlioz, ainsi que des « Nocturnes » et de « La mer » de Debussy.
L’Orchestre Symphonique et le Chœur Lyrique Saint-Etienne Loire sont ce soir dirigés par un chef qui monte : Pierre Bleuse. Il nous cueille avec la balade funèbre du récit du suicide d’Ophélie mis en musique par Berlioz en 1848, dans sa version avec chœur de femmes et orchestre. Le positionnement du chœur de femmes en fond de scène nuit à une parfaite compréhension du texte, mais permet un excellent travail sur le son avec l’orchestre. Tout est très fluide. La direction est fine et légère, ondoyante et emporte notre pauvre Ophélie dans les flots.
La lecture des Nocturnes de Debussy, est passionnée. Chaque pièce est marquée d’intentions auxquelles l’orchestre répond avec passion. « Nuages » est mystérieux. Le jeu entre le hautbois et les cordes est délicat. Chaque note est posée comme sur une boite d’œufs.
On imagine aisément dans « Fêtes » les expressions du visage que le chef fait passer à son orchestre sur chaque motif instrumental. Les pupitres font valoir leurs droits tout en gardant une belle cohésion, et une énergie maîtrisée. Le chœur féminin dans « Sirènes » est disposé au milieu de l’orchestre et continue de provoquer chez le spectateur un foisonnement d’images, malgré l’apparente monotonie de cette pièce, grâce à cette direction toujours impliquée, et un parfait répondant de l’orchestre et du chœur.
En deuxième partie, « La mer ». Le chef vogue de part et d’autre des musiciens, et insuffle des impulsions flottantes, oniriques, virevoltantes. Tous les changements de rythme, d’ambiance, de nuances font ressortir les confrontations des éléments, le tout avec des sonorités riches, vivaces et foisonnantes.
La démonstration faite par l’orchestre ce soir confirme son excellent positionnement au sein des grands orchestres français.
Perrine
Concert Debussy/Berlioz-P.Bleuse-Saint-Etienne 11/01/2019
Concert Debussy/Berlioz-P.Bleuse-Saint-Etienne 11/01/2019
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Re: Concert Debussy/Berlioz-P.Bleuse-Saint-Etienne 11/01/2019
Merci pour ton CR, cela donne bien envie... J'adore cette pièce de Berlioz et tu m'as donné l'impression de l'entendre...perrine a écrit : ↑15 janv. 2019, 21:53L’Orchestre Symphonique et le Chœur Lyrique Saint-Etienne Loire sont ce soir dirigés par un chef qui monte : Pierre Bleuse. Il nous cueille avec la balade funèbre du récit du suicide d’Ophélie mis en musique par Berlioz en 1848, dans sa version avec chœur de femmes et orchestre. Le positionnement du chœur de femmes en fond de scène nuit à une parfaite compréhension du texte, mais permet un excellent travail sur le son avec l’orchestre. Tout est très fluide. La direction est fine et légère, ondoyante et emporte notre pauvre Ophélie dans les flots.
Une monstrueuse aberration fait croire aux hommes que le langage est né pour faciliter leurs relations mutuelles. - M. Leiris
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