Verdi-La Traviata-Nézet-Séguin/Mayer - New York MET 12/2018
Verdi-La Traviata-Nézet-Séguin/Mayer - New York MET 12/2018
Nouvelle Production au MET de New York de La Traviata par Michael Mayer
Première donnée de 4 décembre 2018
Rappelons que Michael Mayer est le metteur en scène du Rigoletto qui défraya la chronique , important une esthétique nouvelle au MET très proche de Broadway dont il est un des maîtres contemporains ( on se souvient par exemple de Spring Awakening )
Hormis le Rigoletto-Las Vegas , il a , cette saison , produit l’intéressante mise en scène de Marnie dont on a parlé ici et que certains ont pu apprécier en Live au cinéma .
Concernant la mise en scène de cette Traviata , dont une iconographie commence à nous parvenir , Mayer s'est exprimé très récemment dans un entretien .
Cette proposition vient après la mise en scène de Decker , elle aussi sujette à controverse et qui succédait à celle de Zeffirelli .
Il décida qu'il fallait revenir au plus près de Verdi , qu'il était rare de représenter le climat esthétique le plus proche de ce que Verdi avait à la création voulu représenter et que celui-ci s'était confronté à cet égard à de rudes obstacles .
It was the only opera that Verdi wrote that was a contemporary opera, and the censors wouldn't let it go on unless he changed the setting. We're setting it in Paris in the mid-19th century—when he wrote it(...). It's so true to the original source material [Alexandre Dumas fils' La Dame aux Camélias], and it was very important to Verdi. I think he wrote it very much to be played that way, so I didn't see any real point in trying to relocate it
Pour Mayer il est donc plutôt original d'en revenir à l'original, plutôt non conventionnel de coller au plus près aux intentions du compositeur .
So in a weird way, It's less conventional, because it's not usually how it's done because it wasn't allowed to be done that way
Bref , il n'ont pas fait :
"we're not doing La Traviata: Planet of the Apes or like that La Bohème on the moon"
Un autre élément développé par le metteur en scène est le souci de travailler au plus près de la musique et des chanteurs .Il avait créé sa mise en scène de Rigoletto en 2013 , au moment où Diana Damrau faisait sa première Violetta au MET , il crée sa Traviata avec Diana , il bénéficie de son expérience pour aller vers une approche du personnage au plus proche de sa vulnérabilité .
Enfin et surtout il dit quelque chose de mon point de vue extrêmement important qui tranche pour moi la question de ce autour de quoi doit se construire une mise en scène :
he'(YNS)s got a very profound understanding of the music, and a belief—which I share—that Verdi really was the expert on it, and if you listen to what the master had to say and try to figure out why this is there and why that is there, then that's really the job. He's thinking of the music as storytelling. Irrespective of the actual libretto, the music information carries narrative and character, and that's of great interest to him, and that's obviously of great interest to me as well. We get along well, but from an artistic perspective, it's been a very satisfying collaboration. Even though he gets final say
La dernière phrase dit : c'est le Chef , Yannick Nézet-Séguin qui a le dernier mot .
photo Metropolitan Opera
Distribution :
DIRECTION :Yannick Nézet-Séguin
PRODUCTION : Michael Mayer
DECORS :Christine Jones
COSTUMES : Susan Hilferty
LUMIERES : Kevin Adams
CHOREGRAPHIE: Lorin Latarro
Violetta valéry : Diana Damrau
Flora bervoix : Kirstin Chávez
Le marquis d’obigny : Jeongcheol Cha
Le baron douphol : Dwayne Croft
Dr. grenvil :Kevin Short
Gastone :Scott Scully
Alfredo germont : Juan Diego Flórez
Annina :Maria Zifchak
Giuseppe : Marco Antonio Jordão
Giorgio germont : Quinn Kelsey
Impressions après la représentation in situ du 15 décembre 2018
Cette représentation fait l'objet d'une retransmission en direct au Cinéma
Bernard
Enfin il dit une chose bien juste et qui nous intéresse sur ODB , je vous laisse traduire :
Everyone knows the music. They have their favorite performances lodged in their brains. I think there are people who come to the opera and the theatre ready for a fight, because it's not Tebaldi or whatever. Haters will hate, you know. But there's nothing we can do about that. I'd like to think there are people who come and are really interested to hear someone else sing it maybe different. And the maesto is certainly not going to conduct it the way he did it the last time her did it. So there are different nuances. I'd like to think people are excited and open and eager to hear this anew and to hear what these singers are bringing to it than what they've seen before.
photo Metropolitan Opera
Première donnée de 4 décembre 2018
Rappelons que Michael Mayer est le metteur en scène du Rigoletto qui défraya la chronique , important une esthétique nouvelle au MET très proche de Broadway dont il est un des maîtres contemporains ( on se souvient par exemple de Spring Awakening )
Hormis le Rigoletto-Las Vegas , il a , cette saison , produit l’intéressante mise en scène de Marnie dont on a parlé ici et que certains ont pu apprécier en Live au cinéma .
Concernant la mise en scène de cette Traviata , dont une iconographie commence à nous parvenir , Mayer s'est exprimé très récemment dans un entretien .
Cette proposition vient après la mise en scène de Decker , elle aussi sujette à controverse et qui succédait à celle de Zeffirelli .
Il décida qu'il fallait revenir au plus près de Verdi , qu'il était rare de représenter le climat esthétique le plus proche de ce que Verdi avait à la création voulu représenter et que celui-ci s'était confronté à cet égard à de rudes obstacles .
It was the only opera that Verdi wrote that was a contemporary opera, and the censors wouldn't let it go on unless he changed the setting. We're setting it in Paris in the mid-19th century—when he wrote it(...). It's so true to the original source material [Alexandre Dumas fils' La Dame aux Camélias], and it was very important to Verdi. I think he wrote it very much to be played that way, so I didn't see any real point in trying to relocate it
Pour Mayer il est donc plutôt original d'en revenir à l'original, plutôt non conventionnel de coller au plus près aux intentions du compositeur .
So in a weird way, It's less conventional, because it's not usually how it's done because it wasn't allowed to be done that way
Bref , il n'ont pas fait :
"we're not doing La Traviata: Planet of the Apes or like that La Bohème on the moon"
Un autre élément développé par le metteur en scène est le souci de travailler au plus près de la musique et des chanteurs .Il avait créé sa mise en scène de Rigoletto en 2013 , au moment où Diana Damrau faisait sa première Violetta au MET , il crée sa Traviata avec Diana , il bénéficie de son expérience pour aller vers une approche du personnage au plus proche de sa vulnérabilité .
Enfin et surtout il dit quelque chose de mon point de vue extrêmement important qui tranche pour moi la question de ce autour de quoi doit se construire une mise en scène :
he'(YNS)s got a very profound understanding of the music, and a belief—which I share—that Verdi really was the expert on it, and if you listen to what the master had to say and try to figure out why this is there and why that is there, then that's really the job. He's thinking of the music as storytelling. Irrespective of the actual libretto, the music information carries narrative and character, and that's of great interest to him, and that's obviously of great interest to me as well. We get along well, but from an artistic perspective, it's been a very satisfying collaboration. Even though he gets final say
La dernière phrase dit : c'est le Chef , Yannick Nézet-Séguin qui a le dernier mot .
photo Metropolitan Opera
Distribution :
DIRECTION :Yannick Nézet-Séguin
PRODUCTION : Michael Mayer
DECORS :Christine Jones
COSTUMES : Susan Hilferty
LUMIERES : Kevin Adams
CHOREGRAPHIE: Lorin Latarro
Violetta valéry : Diana Damrau
Flora bervoix : Kirstin Chávez
Le marquis d’obigny : Jeongcheol Cha
Le baron douphol : Dwayne Croft
Dr. grenvil :Kevin Short
Gastone :Scott Scully
Alfredo germont : Juan Diego Flórez
Annina :Maria Zifchak
Giuseppe : Marco Antonio Jordão
Giorgio germont : Quinn Kelsey
Impressions après la représentation in situ du 15 décembre 2018
Cette représentation fait l'objet d'une retransmission en direct au Cinéma
Bernard
Enfin il dit une chose bien juste et qui nous intéresse sur ODB , je vous laisse traduire :
Everyone knows the music. They have their favorite performances lodged in their brains. I think there are people who come to the opera and the theatre ready for a fight, because it's not Tebaldi or whatever. Haters will hate, you know. But there's nothing we can do about that. I'd like to think there are people who come and are really interested to hear someone else sing it maybe different. And the maesto is certainly not going to conduct it the way he did it the last time her did it. So there are different nuances. I'd like to think people are excited and open and eager to hear this anew and to hear what these singers are bringing to it than what they've seen before.
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- PlacidoCarrerotti
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Re: Verdi-La Traviata-Nézet-Séguin/Mayer - New York MET 12/2018
C’est très vrai. Un passé idéalisé contre un présent qui a le mérite d’exister.
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
Re: Verdi-La Traviata-Nézet-Séguin/Mayer - New York MET 12/2018
Ah mais quand le présent est à la hauteur du passé (qui n'est pas si idéalisé que ça car ça reviendrait à le réduire de manière très injuste et les témoignages sonores sont fort heureusement toujours là pour remettre un paquet d'églises au milieu de paquets de villages qui tendraient à vouloir relativiser ce passé!), il faut lui rendre tout autant justice que le blâmer lorsqu'on le trouve insuffisant.
Moi j'ai hâte de voir cette Traviata la semaine prochaine.
Moi j'ai hâte de voir cette Traviata la semaine prochaine.
La Traviata - Nézet-Séguin/Mayer - New York Met - 12/2018
Violetta : Diana Damrau
Alfredo : Juan Diego Flórez
Germont : Quinn Kelsey
Flora : Kristin Chávez
Gastone : Scott Scully
Baron Douphol : Dwayne Croft
Marquis D'Obigny : Jeongcheol Cha
Dr. Grenvil : Kevin Short
Annina : Maria Zifchak
Giuseppe : Marco Antonio Jordão
Messager : Ross Benoliel
Chef : Yannick Nézet-Séguin
Metteur en scène : Michael Mayer
Décoratrice : Christine Jones
Créatrice des costumes : Susan Hilferty
Lumières : Kevin Adams
Chorégraphe : Lorin Latarro
Je n'ai pas voulu débourser une certaine somme pour voir cet opéra au cinéma ce soir alors que j'aurais pu comme il y a désormais des bus de nuit jusqu'au printemps prochain sur Valenciennes. C'est surtout à cause de la Violetta de Diana Damrau que cela ne m'intéressait pas de mettre une telle somme.
Je me contente de l'écouter sur BBC Radio 3.
Curieux d'avoir le retour de ceux présents en salle et de ceux qui auront écouté à la radio ou vu l'opéra au cinéma.
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Metteur en scène : Michael Mayer
Décoratrice : Christine Jones
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Chorégraphe : Lorin Latarro
Je n'ai pas voulu débourser une certaine somme pour voir cet opéra au cinéma ce soir alors que j'aurais pu comme il y a désormais des bus de nuit jusqu'au printemps prochain sur Valenciennes. C'est surtout à cause de la Violetta de Diana Damrau que cela ne m'intéressait pas de mettre une telle somme.
Je me contente de l'écouter sur BBC Radio 3.
Curieux d'avoir le retour de ceux présents en salle et de ceux qui auront écouté à la radio ou vu l'opéra au cinéma.
Re: Verdi-La Traviata-Nézet-Séguin/Mayer - New York MET 12/2018
Représentation du 15 décembre 2018
Très belle Traviata..... tout fonctionne ... tout nous prend.
Bernard
Très belle Traviata..... tout fonctionne ... tout nous prend.
Bernard
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Verdi-La Traviata-Nézet-Séguin/Mayer - New York MET 12/2018
What Bernard ? En salle peut-être.
C'est amusant, je viens de retrouver sur un autre forum mes commentaires sur Damrau dans les actes II et III en 2013 au Met avec le même chef. J'avais entendu le II en pleine nuit, au moins jusque "Amami Alfredo" car j'avais pris en cours sur le site du Met à l'époque. J'ai halluciné en voyant mes commentaires ultra laudateurs. J'avais fumé la moquette, c'est pas possible autrement, moi qui fume pas. Mes commentaires sur sa Violetta de l'ONP de 2014 sur le même forum dans le même topic plus bas étaient plus conformes à ce que je pense d'elle dans le rôle.
Le I était mauvais dans l'ensemble, "Sempre libera" et sa vocalisation laborieuse, ses cris de souris une horreur ! Le II est beaucoup trop maniéré, sans intelligence interprétative. L'aigu est induré depuis des années, le grave totalement artificiel.
Florez est ardent, merveilleux vocalement. Je ne sais pas comment il incarne, n'ayant pas l'image.
Baryton très commun.
La direction du chef canadien est fabuleuse en revanche, subtile.
C'est amusant, je viens de retrouver sur un autre forum mes commentaires sur Damrau dans les actes II et III en 2013 au Met avec le même chef. J'avais entendu le II en pleine nuit, au moins jusque "Amami Alfredo" car j'avais pris en cours sur le site du Met à l'époque. J'ai halluciné en voyant mes commentaires ultra laudateurs. J'avais fumé la moquette, c'est pas possible autrement, moi qui fume pas. Mes commentaires sur sa Violetta de l'ONP de 2014 sur le même forum dans le même topic plus bas étaient plus conformes à ce que je pense d'elle dans le rôle.
Le I était mauvais dans l'ensemble, "Sempre libera" et sa vocalisation laborieuse, ses cris de souris une horreur ! Le II est beaucoup trop maniéré, sans intelligence interprétative. L'aigu est induré depuis des années, le grave totalement artificiel.
Florez est ardent, merveilleux vocalement. Je ne sais pas comment il incarne, n'ayant pas l'image.
Baryton très commun.
La direction du chef canadien est fabuleuse en revanche, subtile.
Re: Verdi-La Traviata-Nézet-Séguin/Mayer - New York MET 12/2018
J'y allais (au cinéma) pour Juan Diego Florez : là aucune déception ! malheureusement son rôle est court !
Quinn Kelsey bien !
mais Diana Damrau ..... pendant la représentation je me suis souvenue de ce que disait Callas au sujet de Violetta : "on doit sentir dès le début qu'elle est malade". Là elle peut aller faire un marathon. En plus aucune émotion.
Si je commente déjà c'est parce que je suis partie au 2è entracte !
Désolée Bernard, non tout ne nous prend pas
Quinn Kelsey bien !
mais Diana Damrau ..... pendant la représentation je me suis souvenue de ce que disait Callas au sujet de Violetta : "on doit sentir dès le début qu'elle est malade". Là elle peut aller faire un marathon. En plus aucune émotion.
Si je commente déjà c'est parce que je suis partie au 2è entracte !
Désolée Bernard, non tout ne nous prend pas
Re: Verdi-La Traviata-Nézet-Séguin/Mayer - New York MET 12/2018
D'accord avec bibi21 alors que j'écoute juste à la radio.
Florez ne force pas trop sa voix et sa nature donc pas forcément l'Alfredo idéal mais je le trouve très intelligent, ardent. Il sauve un peu l'ensemble.
Damrau est une calamité ! Elle nous a fait une lecture de lettre ultra vériste au III. Son "Addio del passato" était sans émotion, plutôt mal chanté.
Florez ne force pas trop sa voix et sa nature donc pas forcément l'Alfredo idéal mais je le trouve très intelligent, ardent. Il sauve un peu l'ensemble.
Damrau est une calamité ! Elle nous a fait une lecture de lettre ultra vériste au III. Son "Addio del passato" était sans émotion, plutôt mal chanté.
- PlacidoCarrerotti
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Re: Verdi-La Traviata-Nézet-Séguin/Mayer - New York MET 12/2018
J’ai trouvé Damrau plus sobre que d’habitude. D’un autre côté, c’était une matinée...
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
Re: Verdi-La Traviata-Nézet-Séguin/Mayer - New York MET 12/2018
Très bonne Traviata, ça fait du bien.
Belle distribution d'ensemble.
Remarquable JDF
Formidable YNS.
Notre Diana nous offre un bel engagement sans affèterie
Ça ne pleurniche pas , c'est très musical et intense.
Mise en scène intelligente et sobre au milieu d'un décor bollywoodien.
Bernard
Belle distribution d'ensemble.
Remarquable JDF
Formidable YNS.
Notre Diana nous offre un bel engagement sans affèterie
Ça ne pleurniche pas , c'est très musical et intense.
Mise en scène intelligente et sobre au milieu d'un décor bollywoodien.
Bernard
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