Donizetti - Maria Stuarda - vc- Scappucci - TCE - 6/12/2018
Re: Donizetti - Maria Stuarda - vc- Scappucci - TCE - 6/12/2018
Pour le contre ré j'atteste que du quatrième rang d'orchestre je l'ai bien vu !
Bernard
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Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Donizetti - Maria Stuarda - vc- Scappucci - TCE - 6/12/2018
Contente que le public parisien apprécie enfin La Ciofi que nous adorons en "région" (Marseille, Avignon, Orange), malgré ses défauts , mais avec une immense générosité, une grande musicalité et une émotion toujours présentes
Re: Donizetti - Maria Stuarda - vc- Scappucci - TCE - 6/12/2018
Oh tu sais moi je me marre quand je lis ça:
Je n'ai moi-même jamais nié la musicalité et la sincérité de Ciofi y compris scénique puisque j'ai beaucoup aimé son personnage dans Viva la mamma à Lyon!Remigio2 a écrit : ↑07 déc. 2018, 16:06Hein !!?? Peut-être que les invités comme toi ne s'en sont pas rendus compte depuis leur fauteuil d'orchestre mais je peux te dire que du fond de la corbeille (catégorie 3 quand même !), tu avais intérêt à avoir un sonotone dernier cri pour entendre le contre-ré (?) final !
J'ai repéré ce mini-CR sur la page FB du TCE qui résume assez bien mon sentiment:
"J'y allais à reculons, eh bien j'ai été bouleversé par la prestation de Patrizia Ciofi. La fragilité même de sa voix, réduite à une trame dans le médium, mais toute en arabesques dans l'aigu, est mise au service de l'incarnation de l'héroïne tragique, dont évidemment elle accentue le côté élégiaque. L'art avec lequel elle utilise des moyens diminués et qui a priori n'ont jamais convenu à cette partition force l'admiration." Pierre Miscevic
Mais bon vocalement, que ce soit dans l'intégrité actuelle des moyens comme dans leur pertinence dans ce rôle là (comme dans d'autres ...), dans l'absolu la messe est dite! Quand j'aurai la bande de la soirée, je me prononcerai sur cette prestation précise là!
Re: Donizetti - Maria Stuarda - vc- Scappucci - TCE - 6/12/2018
Il te manquera la scène !
Dans Viva la mamma des failles étaient manifestes et trahissaient déjà une usure de la voix. Mais quelle composition, quel engagement, quelle intelligence musicale. Et au bilan une interprétation enthousiasmante. Peut être que des sopranos plus idiomatiques auraient été plus en accord avec les exigences du rôle mais sans délivrer la même émotion. Et comme l'opéra est du théâtre vivant....
Dans Viva la mamma des failles étaient manifestes et trahissaient déjà une usure de la voix. Mais quelle composition, quel engagement, quelle intelligence musicale. Et au bilan une interprétation enthousiasmante. Peut être que des sopranos plus idiomatiques auraient été plus en accord avec les exigences du rôle mais sans délivrer la même émotion. Et comme l'opéra est du théâtre vivant....
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Re: Donizetti - Maria Stuarda - vc- Scappucci - TCE - 6/12/2018
Jérôme te dira que la voix de Gilda, c’est Sutherland.Lucas a écrit : ↑07 déc. 2018, 14:17Imaginez Donizetti au cirque Barnum et vous aurez une idée de cette soirée consternante.
Dès l’ouverture, cela a "commencé sur des chapeaux de roue" avec un orchestre de bastringue qui nous a joué "le massacre de Fort-Apache" sur fond de chœur en pleine débandade qui n’en mettait pas une dedans.
Mais ce n’était rien au regard de l’entrée de Carmen Giannattasio, sorte de Betty Boop avec l’humour en moins et la vulgarité en plus, incapable d’émettre le moindre son dans le registre grave sans poitriner abusivement tout en dissimulant mal ses carences derrière des vociférations dignes d’une poissonnière. C’est simple Obraztsova, dans ses plus mauvais jours, aurait eu l’air d’une princesse en comparaison.
Quant au ténor, que dire si ce n’est que le timbre était d’une rare laideur, que tous les sons restaient coincés dans la gorge et que chaque montée dans l’aigu était une douleur. Pour l’auditeur aussi …
De ce fait l’entrée de Patricia Ciofi fut un baume pour le cœur tant elle fut la seule à faire de la musique pour camper … une magnifique Gilda avec un legato, des nuances et des couleurs à faire pâlir d’envie ses partenaires. Malheureusement sa voix de soprano léger, aux antipodes du "grand lyrique d’agilité" requis pour le rôle meurtrier de Marie Stuart, manqua cruellement de volume et de projection. C’est donc assez logiquement que sa "scène de la confrontation" avec Elisabeth fut aussi terrifiante … qu’un pet de lapin.
En conclusion et pour reprendre cette jolie expression de "la guerre des boutons", "si j’avais su, j’aurais pas venu".
On n’en sort pas !
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
Re: Donizetti - Maria Stuarda - vc- Scappucci - TCE - 6/12/2018
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Re: Donizetti - Maria Stuarda - vc- Scappucci - TCE - 6/12/2018
Ben Gilda n'étant pas un soprano léger et Sutherland étant l'une des Gilda les plus vocalement pertinentes, il se trouve qu'elle est aussi l'une des 4 Stuarda de référence. Je ne dirais pas qu'on n'en sort pas mais que la boucle est bouclée.PlacidoCarrerotti a écrit : ↑07 déc. 2018, 21:59Jérôme te dira que la voix de Gilda, c’est Sutherland.
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Re: Donizetti - Maria Stuarda - vc- Scappucci - TCE - 6/12/2018
Et je suis bien d’accord avec toi !jerome a écrit : ↑07 déc. 2018, 23:38Ben Gilda n'étant pas un soprano léger et Sutherland étant l'une des Gilda les plus vocalement pertinentes, il se trouve qu'elle est aussi l'une des 4 Stuarda de référence. Je ne dirais pas qu'on n'en sort pas mais que la boucle est bouclée.PlacidoCarrerotti a écrit : ↑07 déc. 2018, 21:59Jérôme te dira que la voix de Gilda, c’est Sutherland.
On n’en sort pas !
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
Re: Donizetti - Maria Stuarda - vc- Scappucci - TCE - 6/12/2018
Tss, tss, vous imaginez Leyla Gencer, qui fut une Marie Stuart d'anthologie, dans Gilda?jerome a écrit : ↑07 déc. 2018, 23:38Ben Gilda n'étant pas un soprano léger et Sutherland étant l'une des Gilda les plus vocalement pertinentes, il se trouve qu'elle est aussi l'une des 4 Stuarda de référence. Je ne dirais pas qu'on n'en sort pas mais que la boucle est bouclée.PlacidoCarrerotti a écrit : ↑07 déc. 2018, 21:59Jérôme te dira que la voix de Gilda, c’est Sutherland.
On n’en sort pas !
Il faut une voix pure, jeune, légère et aérienne pour ce rôle (à la limite un lyrique comme Cotrubas, Vaduva et justement Ciofi) quand Sutherland a une voix trop large et mure pour ce répertoire
Mais bon, comme Jérôme considère aussi que Sutherland est la meilleure Turandot de la discographie, on se retrouve avec l'équation Gilda = Marie Stuart = Turandot
On n'en sort pas
Re: Donizetti - Maria Stuarda - vc- Scappucci - TCE - 6/12/2018
Non, Verdi n'a jamais conçu Gilda comme un gazouillis de moineau, ça c'est la vieille tradition de l'Opéra de Paris des années 1920-1970 qui confondait Lakmé et GIlda, mais ce n'est pas Verdi !Lucas a écrit : ↑08 déc. 2018, 11:48Tss, tss, vous imaginez Leyla Gencer, qui fut une Marie Stuart d'anthologie, dans Gilda?
Il faut une voix pure, jeune, légère et aérienne pour ce rôle (à la limite un lyrique comme Cotrubas, Vaduva et justement Ciofi) quand Sutherland a une voix trop large et mure pour ce répertoire