Mozart - Così fan tutte - Bolton/Dorn - Munich - 11-12-2018

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Mozart - Così fan tutte - Bolton/Dorn - Munich - 11-12-2018

Message par HELENE ADAM » 27 nov. 2018, 09:17

Così fan tutte

Wolfgang Amadeus Mozart
Livret de Lorenzo Da Ponte

Reprise de la production de Dieter Dorn (et du fabuleux scénographe, Jurgen Rose), créée à Munich en 1993, à partir du 29 novembre au Bayerische Staatsoper

Direction musicale : Ivor Bolton
Mise en scène : Dieter Dorn
Décors et costumes : Jürgen Rose

Avec
Fiordiligi : Federica Lombardi
Dorabella : Angela Brower
Guglielmo : Sean Michael Plumb
Ferrando : Paolo Fanale
Despina : Tara Erraught
Don Alfonso : Paolo Bordogna

Bayerisches Staatsorchester
Choeur du Bayerischen Staatsoper

J'y serai le 1er décembre, CR ensuite.
Belle distribution et ravie de retrouver le chef Ivor Bolton qui avait fait des merveilles dans Orlando Paladino, cet été au festival

Voir le fil
http://www.odb-opera.com/viewtopic.php? ... on#p351410

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photo du BSO (Foto: Wilfried Hösl)
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère

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Re: Mozart - Così fan tutte - Bolton/Dorn - Munich - 11-12-2018

Message par Remigio2 » 27 nov. 2018, 11:36

Personne n'a vu la production de Zürich avec ce metteur en scène russe qui a dirigé la production depuis sa "résidence surveillée" ?

R.
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Re: Mozart - Così fan tutte - Bolton/Dorn - Munich - 11-12-2018

Message par philipppe » 27 nov. 2018, 14:26

HELENE ADAM a écrit :
27 nov. 2018, 09:17
Così fan tutte

Wolfgang Amadeus Mozart
Livret de Lorenzo Da Ponte

Reprise de la production de Dieter Dorn (et du fabuleux scénographe, Jurgen Rose), créée à Munich en 1993, à partir du 29 novembre au Bayerische Staatsoper

Direction musicale : Ivor Bolton
Mise en scène : Dieter Dorn
Décors et costumes : Jürgen Rose

Avec
Fiordiligi : Federica Lombardi
Dorabella : Angela Brower
Guglielmo : Sean Michael Plumb
Ferrando : Paolo Fanale
Despina : Tara Erraught
Don Alfonso : Paolo Bordogna

Bayerisches Staatsorchester
Choeur du Bayerischen Staatsoper

J'y serai le 1er décembre, CR ensuite.
Belle distribution et ravie de retrouver le chef Ivor Bolton qui avait fait des merveilles dans Orlando Paladino, cet été au festival

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photo du BSO (Foto: Wilfried Hösl)
Très beau cast féminin en tous les cas. Lombardi, somptueuse comtesse l’an passé, sera interessante a entendre et on présente plus la merveilleuse Angela Brower.
La mise en scène plutôt efficace est en bout de course, comme les Noces du même déclassés l’an dernier. J ‘ai vu ce spectacle pour la première fois en 2003 ou 4, avec la toute jeune Annette Dasch.

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Re: Mozart - Così fan tutte - Bolton/Dorn - Munich - 11-12-2018

Message par enrico75 » 28 nov. 2018, 07:44

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l'an dernier
Fanale-Park-Lombardi-Spagnoli-Brower-Nagy.

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Re: Mozart - Così fan tutte - Bolton/Dorn - Munich - 11-12-2018

Message par HELENE ADAM » 02 déc. 2018, 00:19

Très belle distribution dans une mise en scène ingénieuse et passionnante, du beau Mozart sous la baguette de Ivan Bolton et une Federica Lombardi qui m'a laissée sans voix... pour la deuxième fois après sa comtesse des noces l'an dernier. Quelle magnifique artiste... :D
CR plus complet plus tard....

Les saluts (la photo vient de mon smartphone)
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Re: Mozart - Così fan tutte - Bolton/Dorn - Munich - 11-12-2018

Message par philipppe » 02 déc. 2018, 04:10

HELENE ADAM a écrit :
02 déc. 2018, 00:19
Très belle distribution dans une mise en scène ingénieuse et passionnante, du beau Mozart sous la baguette de Ivan Bolton et une Frederica Lombardi qui m'a laissée sans voix... pour la deuxième fois après sa comtesse des noces l'an dernier. Quelle magnifique artiste... :D
CR plus complet plus tard....

Les saluts (la photo vient de mon smartphone)
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Hâte de lire ce que tu as pensé de Lombardi. On espère que cette lumineuse soprano abordera bientôt les rivages straussiens, et qu’elle a déjà ouvert la partition du Rosenkavalier. Elle pourrait être une merveilleuse Maréchale ...

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Re: Mozart - Così fan tutte - Bolton/Dorn - Munich - 11-12-2018

Message par HELENE ADAM » 02 déc. 2018, 11:14

Così fan tutte est le troisième opéra du "couple" Mozart/Da Ponte, après les Noces de Figaro et Don Giovanni. Composé en 1790, ce "Dramma giocoso" en deux actes, est aussi l'un des derniers opéras de Mozart, qui n'aura le temps de composer encore, que la Clémence de Tito et la Flûte enchantée avant que la mort ne l'emporte en décembre 1791.
J'ai vu ce classique du Mozart facétieux, un tantinet grivois, qui manie les ambiguïtés et démonte les hypocrisies, une bonne quinzaine de fois dans des mises en scène les plus variées.
Cosi Fan Tutte suppose des interprètes jeunes, si possible très jeunes, pour avoir cette fraicheur qui rend les situations comiques et jubilatoires en évitant tout aspect scabreux à cette oeuvre musicalement plus complexe qu'elle ne parait (le génie de Mozart) et dont la "chute" est finalement très moderne.
L'ouverture où des solos d'instruments joue le thème "Cost-Fan-tu-tte" qui sera repris par la suite, annonce une floraison de "moments" qui se succèdent sans temps morts : récitatifs (et clavecin), arias des solistes, duos, trio, quintettes, sextuors de voix, choeurs en contrepoint ou courtes parties orchestrales et ainsi de suite à tel point qu'on peut parler d'un tourbillon de notes étourdissant.

La mise en scène de Dorn ne va pas sans les superbes décors/costumes/scène de Jurgen Rose, très célèbre à Munich (une exposition lui avait été consacrée il y a trois ans), tout à la fois pour son grand sens de l'esthétique et des contrastes et sa lecture subtile des opéras (il a également été metteur en scène à part entière dans nombre d'oeuvres, j'avais vu son Don Carlo et sa Norma à Munich). A noter : une forte obsessions concernant les chaises, toujours très présentes dans ses scénographies, chaises de toutes sortes, de toutes époques. :wink:

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Le plateau est blanc, comme illuminé de soleil, un rideau blanc s'ouvre plus ou moins pour dévoiler ou non l'ensemble de la scène, un rideau de théâtre peint comme un tableau représente des fenêtres élégantes dans des couleurs grège et sable, se ferme et s'ouvre également régulièrement, le tout dans un savant ballet de transformation de la scène symbolisant les évolutions des sentiments des personnages. Les costumes portent dans leurs couleurs et leur style (et leur beauté) aussi la signification des déguisements successifs dont tous les protagonistes vont user pour se tester, et mettre à l'épreuve leurs sentiments. Au plus fort des contradictions des couples tout à la fois consentants et manipulés, Gugliemo sort même de la scène pour venir chanter sur une étroite bande entre la fosse et nous, la parcourant en proclamant "Tradito, schernito " pour finir par un superbe saut de carpe dans la loge côté cour au dessus de la fosse.

Le maestro Ivan Bolton est très à son aise avec l'ensemble des complexités de la partition (qu'il dirige régulièrement à Munich) et la petite formation orchestrale, composée manifestement de jeunes instrumentistes de l'orchestre de l'opéra de Munich, fait merveille s'attirant une bien belle ovation en fin de spectacle.

Le plateau vocal tient aussi ses promesses globalement.
La lumineuse Fiordiligi de Federica Lombardi illumine tout l'opéra à chacune de ses apparitions : la jeune soprano italienne (elle a 29 ans) a une voix tout à la fois large et profonde, capable de virtuosité d'une légèreté "crémeuse" (comme une chantilly...), d'aigus longuement tenus et de graves qui sonnent très bien. Dotée d'un timbre somptueux, elle assume toutes les difficultés d'un rôle qui n'en manque pas, et subjugue littéralement le public par la vaillance de ses acrobatiques écarts de notes dans les airs les plus complexes. Son "Per pietà ben mio perdona " déclenche l'immense ovation de spectateurs émus et conscients d'entendre une artiste exceptionnelle pourtant encore à ses débuts.(1)

Mais ses partenaires et elle forment une équipe soudée et globalement d'un très haut niveau, ce qui est indispensable pour un opéra où duos, trios, ensembles sont légion, autant de morceaux de bravoure qui nécessitent une entente parfaite et qu'on attend avec impatience.

Pour continuer avec les interprètes féminines, la Dorabella de Angela Brower est drôle, vive, enjouée, et même si la voix est moins somptueuse que celle de sa "soeur" de théâtre, elle campe une petite blonde marrante et plus légère avec beaucoup d'aplomb et un fort pouvoir de conviction. C'est très bien chanté, très bien joué et très réussi.

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La Despina de Tara Erraught est un tourbillon de drôleries extrêmement bien chantés tout autant que formidablement exécutées par une présence extraordinaire de la mezzo-soprano (Irlandaise) sur scène. Elle campe plusieurs "personnages" et déguise littéralement sa voix, son pouvoir comique irrésistible arrachant régulièrement des salves de rires dans le public.

Le Ferrando de Paolo Fanale est également superbe, très beau timbre d'un beau ténor lyrique à qui Mozart va à merveille (tout comme la taille de la salle et de l'orchestre), la voix est vraiment belle quand elle n'est pas obligée de "forcer" et son "Un' aura amorosa" tout en subtiles nuances était absolument ravissant et techniquement impressionnant.

Après un début un peu "juste" (et une ou deux fausses notes) le Don Alfonso de Paolo Bordogna s'est déployé peu à peu, prenant de l'assurance et, parvenant à nous faire croire à son personnage haut en couleur et "grande gueule", brillant dans les ensembles et donnant la réplique avec efficacité aux garçons puis aux filles comme le veut l'histoire de cette vaste tromperie où chacun trouvera son compte finalement.

Le plus terne est sans doute le Guglielmo de Sean Michael Plumb du fait d'une voix qui manque un peu de l'éclat de ses partenaires mais c'est globalement bien chanté et l'artiste est un acteur accompli capable de bien belles acrobaties.

Une soirée magnifique, beaucoup d'enfants dans la salle, un public ravi et la confirmation que cette maison réserve décidément tous les soirs de bien bonnes surprises.

Photos BSO.

(1) Je lui ouvre un fil dans la section "artistes". Après une "comtesse" époustouflante dans les Noces l'an dernier, je pense qu'on va reparler souvent de cette soprano.
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
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Re: Mozart - Così fan tutte - Bolton/Dorn - Munich - 11-12-2018

Message par micaela » 02 déc. 2018, 11:17

Il me semble que Tara Erraught est une mezzo...
Le sommeil de la raison engendre des monstres (Goya)

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Re: Mozart - Così fan tutte - Bolton/Dorn - Munich - 11-12-2018

Message par HELENE ADAM » 02 déc. 2018, 11:30

micaela a écrit :
02 déc. 2018, 11:17
Il me semble que Tara Erraught est une mezzo...
C'est normal pour incarner Despina...
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
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Re: Mozart - Così fan tutte - Bolton/Dorn - Munich - 11-12-2018

Message par paco » 02 déc. 2018, 11:34

Merci pour le CR. J'ai hâte de découvrir un jour Federica Lombardi !

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