Rossini - La Cenerentola - Pido/Gallienne - ONP - 11-12/2018

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Re: Rossini - La Cenerentola - Pido/Gallienne - ONP - 11-12/2018

Message par David-Opera » 03 déc. 2018, 16:42

JdeB a écrit :
03 déc. 2018, 16:30
Oui, bien sûr que David est un inconditionnel de l'ONP. C'est à cette grille de lecture là qu'il faut lire tous ses messages relatifs à ce qui s'y passe.
Mais je ne suis pas intervenu à la création de La Cenerentola en 2017 car cela ne m'avait pas emballé. Ce qui n'est pas le cas cette saison.

Tu peux vérifier, il n'y a pas une seule intervention de ma part sur ce spectacle en 2017 (à part deux généralités sur les metteurs en scène):
http://www.odb-opera.com/viewtopic.php? ... =gallienne

Je ne suis donc pas un inconditionnel de l'ONP, je ne défends uniquement que ce qui me touche. Mais, comme je l'ai dit 100 fois, je ne dénigre pas les spectacles que je n'aime pas. Je laisse cette facilité à d'autres. :wink:
http://fomalhaut.over-blog.org/
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Re: Rossini - La Cenerentola - Pido/Gallienne - ONP - 11-12/2018

Message par JdeB » 03 déc. 2018, 16:48

oui, j'ai bien compris.
Mais taire ta déception lorsque un des spectacles de cette maison ne te plait pas, cela participe pour moi de ton soutien inconditionnel.
Je ne t'ai jamais soupçonné d'aimer tout ce que tu y vois, rassure-toi.
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: Rossini - La Cenerentola - Pido/Gallienne - ONP - 11-12/2018

Message par David-Opera » 03 déc. 2018, 17:45

JdeB a écrit :
03 déc. 2018, 16:48
oui, j'ai bien compris.
Mais taire ta déception lorsque un des spectacles de cette maison ne te plait pas, cela participe pour moi de ton soutien inconditionnel.
Je ne t'ai jamais soupçonné d'aimer tout ce que tu y vois, rassure-toi.
C'est ta vision.
Mais voici la liste des opéras que j'ai vu en 2018 et que je n'ai pas chroniqué pour cause de déception ou de peu d'intérêt.

Bal Masqué (ONP)
Only the sound remain (ONP)
Sémiramide (MET)
De La Maison des Morts (Munich)
La Flûte Enchantée (La Monnaie)
Le Château de Barbe-Bleue (Stuttgart)
La Damnation de Faust (Versailles)
La Traviata (TCE)

Selon ta définition, je soutiens donc inconditionnellement l'ONP, le MET, Munich, La Monnaie, Stuttgart etc. Et bien j'aurais envie de dire que tu as raison, car si je n’apprécie pas tout ce qui se joue dans ces maisons, je suis heureux qu'elles existent et qu'elles puissent me décevoir. Donc longue vie à toutes ces grandes institutions que je soutiens sans conditions!
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Re: Rossini - La Cenerentola - Pido/Gallienne - ONP - 11-12/2018

Message par alexios » 03 déc. 2018, 19:25

philopera a écrit :
30 nov. 2018, 17:23
Est ce pour montrer que Cendrillon n'est pas handiphobe en plus de toutes ses qualités de cœur ? n'est ce pas "too much" ?
C'est donc bien pour ça... *soupir*

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Re: Rossini - La Cenerentola - Pido/Gallienne - ONP - 11-12/2018

Message par JdeB » 04 déc. 2018, 08:04

David-Opera a écrit :
03 déc. 2018, 17:45
JdeB a écrit :
03 déc. 2018, 16:48
oui, j'ai bien compris.
Mais taire ta déception lorsque un des spectacles de cette maison ne te plait pas, cela participe pour moi de ton soutien inconditionnel.
Je ne t'ai jamais soupçonné d'aimer tout ce que tu y vois, rassure-toi.
C'est ta vision.
Mais voici la liste des opéras que j'ai vu en 2018 et que je n'ai pas chroniqué pour cause de déception ou de peu d'intérêt.

Bal Masqué (ONP)
Only the sound remain (ONP)
Sémiramide (MET)
De La Maison des Morts (Munich)
La Flûte Enchantée (La Monnaie)
Le Château de Barbe-Bleue (Stuttgart)
La Damnation de Faust (Versailles)
La Traviata (TCE)

Selon ta définition, je soutiens donc inconditionnellement l'ONP, le MET, Munich, La Monnaie, Stuttgart etc. Et bien j'aurais envie de dire que tu as raison, car si je n’apprécie pas tout ce qui se joue dans ces maisons, je suis heureux qu'elles existent et qu'elles puissent me décevoir. Donc longue vie à toutes ces grandes institutions que je soutiens sans conditions!
je ne vais pas focaliser le débat sur toi en autant de HS mais je crois que dire sa déception c'est loin d'être une facilité surtout si on prendre le risque de déplaire et si on prend le temps de le faire avec diplomatie et de manière argumentée.

De toutes ces maisons que tu cites, où tu vas bien sûr beaucoup moins qu'à l'ONP, il y en a qu'une seule avec laquelle tu entretiens un lien affectif et dont tu nous entretiens très régulièrement du passé, de l’actualité hors scène et de l'avenir probable (et tel que tu le souhaiterais). Et toujours sous un angle très flatteur (cherchons un post de ta part sur la comparution récente de l'ONP devant un tribunal correctionnel dans l'affaire de la chute du décor et ses lourdes conséquences...)
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Re: Rossini - La Cenerentola - Pido/Gallienne - ONP - 11-12/2018

Message par philopera » 04 déc. 2018, 10:33

alexios a écrit :
03 déc. 2018, 19:25
philopera a écrit :
30 nov. 2018, 17:23
Est ce pour montrer que Cendrillon n'est pas handiphobe en plus de toutes ses qualités de cœur ? n'est ce pas "too much" ?
C'est donc bien pour ça... *soupir*
Avec Gallienne on en est pas à un cliché près ( cf le film qui a fait son succès)
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( Eric Dahan Libération 25/06/2005)

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Re: Rossini - La Cenerentola - Pido/Gallienne - ONP - 11-12/2018

Message par Wanderer78 » 05 déc. 2018, 08:45

Alessandro Corbelli (Don Magnifico) se retire de la production pour raison de santé. Il est remplacé par Paolo Bordogna pour les 8 dates restantes.

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Re: Rossini - La Cenerentola - Pido/Gallienne - ONP - 11-12/2018

Message par HELENE ADAM » 15 déc. 2018, 07:18

Petit retour sur cette Cenerentola (séance du 13-12)

Soirée agréable sans plus.
Le public semble avoir totalement adopté cette mise en scène (réflexions pendant l'entracte et à la sortie soulignant son caractère enjoué et fonctionnel) dont la nouvelle équipe a surtout gardé le côté "direction d'acteurs" très efficace quand on a des talents comme Florian Sempey sur le plateau. Donc ça bouge beaucoup, il y a énormément de clins d'oeil, d'effets burlesques et le rire se déclenche souvent.
Et c'est finalement le côté ludique qui ressort malgré un choix de décors qui se place à l'inverse, plutôt dans une lecture tragique ou misérabiliste selon comme on interprète la lave et les cendres qui recouvrent le sol, et la couleur rouge des bâtiments forts délabrés (et plus ou moins en réfection).
Toujours pas convaincue par Pido qui manque vraiment de "punch" (ouverture applaudie poliment sans plus d'ailleurs) et impulse un rythme pépère pas très excitant, couvrant parfois des chanteurs pas très sonores (mis à part Sempey et Crebassa), et ne leur permettant que rarement (lors de leur aria principale uniquement je dirai) de se déployer vraiment.
Celui qui en souffre le plus est, hélas, Lawrence Brownlee, dont le timbre devient un peu terne je trouve, qui manque singulièrement de projection et qui n'explose vraiment que lors du "Sì, ritrovarla io giuro" où l'on retrouve toutes les immenses qualités du ténor.
Florian Sempey (à la faconde irrésistible) et Marianne Crebassa dominent nettement le plateau, voix claires, beaux timbres et bel engagement scénique pour les deux mais leur "technique" rossinienne me semble très discutable. Je ne suis pas spécialiste mais les vocalises sont quand même réduite au minimum et les aigus de Marianne Crebassa sont très rétrécis ce qui casse un peu l'excitation de ces plus beaux airs qu'elle termine assez mal finalement. Florian Sempey est parfait dans les ensembles, le fameux duo "Un segreto d'importanza", dans tout ce qui est plus "scandé" ou "saccadé" dans Rossini, moins convainquant dès qu'il s'agit là aussi de vocaliser (un peu). Mais bon dans l'ensemble il y a beaucoup d'allure dans leurs interprétations à tous les deux et physiquement, ils ont vraiment la tête de l'emploi.
Je n'ai pas trop aimé Paolo Bordogna, Galienne ayant fait de Don Magnifico un vulgaire bon vivant bas de plafond, le chanteur endosse allègrement le "costume " et j'ai trouvé la prestation à l'avenant : débraillée, peu précise et souvent limite. Mais bon il fait rire...
Bon Alidoro d'Adam Plachetka (pas très rossinien lui non plus...) et les deux chipies sont parfaites.
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère

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Re: Rossini - La Cenerentola - Pido/Gallienne - ONP - 11-12/2018

Message par philopera » 15 déc. 2018, 09:13

HELENE ADAM a écrit :
15 déc. 2018, 07:18
Petit retour sur cette Cenerentola (séance du 13-12)

Florian Sempey (à la faconde irrésistible) et Marianne Crebassa dominent nettement le plateau, voix claires, beaux timbres et bel engagement scénique pour les deux mais leur "technique" rossinienne me semble très discutableJe ne suis pas spécialiste mais les vocalises sont quand même réduite au minimum et les aigus de Marianne Crebassa sont très rétrécis ce qui casse un peu l'excitation de ces plus beaux airs qu'elle termine assez mal finalement.
Oui ; comment peut on distribuer dans Rossini des artistes aussi doués mais aussi légers dans l'art de vocaliser ? on se croirait revenu dans les années 50 avant l'ère Callas et surtout avant la "génération Pesaro" :cry:
"Gérard Mortier a raison d'offrir Elektra sans entracte"
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Re: Rossini - La Cenerentola - Pido/Gallienne - ONP - 11-12/2018

Message par VivaLaMamma » 18 déc. 2018, 10:40

Je me joins à vos remarques après avoir vu la soirée du 13 décembre.
Florian Sempey a une voix magnifique, à la projection percutante (le seul avec Crebassa qui ait un volume suffisant) et une belle énergie sur scène, mais s'effondre complètement dès qu'il faut vocaliser, notamment à la fin de son grand air : tout est haché, aspiré de la plus vilaine façon...
Crebassa s'en sort un peu mieux mais ce n'est pas l'idéal non plus, avec en plus un extrême aigu raide et court. Quel dommage car le timbre est somptueux et l'interprétation émouvante.
Brownlee sait ce que vocaliser veut dire et offre un chant stylé et audacieux, aux aigus radieux, qui pêche malheureusement par une puissance insuffisante.
Même reproche pour Paolo Bordogna, qui en fait des tonnes mais ne peut masquer un matériau vocal pauvre et limité.
Platchetka chante très bien mais reste assez terne, et le duo des sœurs est très efficace.
Pido nous offre pour une fois les reprises mais sa battue est assez molle et manque de folie.
La mise en scène paresseuse et laide n'arrange pas vraiment les choses et la soirée semble parfois longue.

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