Verdi - Otello - Petrenko/Niermeyer - Munich - 11-12/2018
Re: Verdi - Otello - Petrenko/Niermeyer - Munich - 11-12/2018
Voici une critique fort bien écrite et nuancée sur ce spectacle.
https://toutelaculture.com/spectacles/o ... p-intello/
Je n'ai jamais vu JK en Otello ni entendu ( ni de visu ni enregistré ) parce qu' étrangement dans mon imaginaire je ne l'ai jamais réellement imaginé dans ce rôle , ni au niveau du tempérament ni au niveau vocal alors que je continue à le rêver en Tristan , par exemple.
Parfois on se trompe bien sûr.
Je ne suis pas étonné des appréciations portées ici ou là.
Bernard
https://toutelaculture.com/spectacles/o ... p-intello/
Je n'ai jamais vu JK en Otello ni entendu ( ni de visu ni enregistré ) parce qu' étrangement dans mon imaginaire je ne l'ai jamais réellement imaginé dans ce rôle , ni au niveau du tempérament ni au niveau vocal alors que je continue à le rêver en Tristan , par exemple.
Parfois on se trompe bien sûr.
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Re: Verdi - Otello - Petrenko/Niermeyer - Munich - 11-12/2018
J'avais donné quelques "clés" dans mon CR (tout le début est sur la mise en scène), car c'était plus visible et plus évident en salle. Il n'en reste pas moins que je lui trouve les limites que j'ai également données (impasse totale sur les aspects politiques, et réduction des aspects sociaux au drame d'un couple "mal assorti", lui guerrier, soldat, enfermé dans son monde et piégé par lui car il ne peut en comprendre toutes les règles, elle enfermée dans ses rêves, inaccessible). Mais comme tu dis " heureusement que c'est bien chanté et bien dirigé" et très bien joué, et finalement c'est ce qui reste en mémoiredge a écrit : ↑04 déc. 2018, 11:20J'ai visionné sur mon micro cette production. Grosse déception devant cette mise en scène qui ne dit rien. Alors peut-être qu'en salle l'impression est différente mais devant un écran ça passe mal. De plus je pense que la prise de vue n'est pas bonne et n'arrange rien.
Ce lit omniprésent s'avère assez lourdingue comme idée. On le voit sans arrêt et on se dit qu'il annonce très tôt le drame final. Et bien non Desdémone n'est pas étranglée sur son lit. D'ailleurs de 4eme acte est ridicule. Voir Otello arriver dans la chambre, bien propre dans son petit blouson, un bouquet de fleur à la main, embrasser sa femme qui lui dit "qui est là" (comment faut-il l'interpréter ?) est bien loin de provoquer une quelconque émotion.
Bref, je me suis un peu ennuyé ( heureusement que c'est bien chanté et bien dirigé) au point de constater qu'à un moment Desdémone n'est plus sur scène après avoir été étranglée sans que j'ai vu qui a enlevé le corps.
Je doute qu'on fasse un DVD de cette production. Mais c'est une réaction suite à un visionnage sur écran.
http://www.odb-opera.com/viewtopic.php? ... 33#p358733
Pour ceux qui lisent l'allemand, une critique qui va encore bien plus loin dans l'analyse de cette production d'Otello
https://onlinemerker.com/muenchen-bayer ... cOTiDRxjGU
Et celle-ci, en allemand, mais texte en anglais en dessous
http://kultur24-berlin.de/otello-in-der ... Kk#english
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
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Re: Verdi - Otello - Petrenko/Niermeyer - Munich - 11-12/2018
Et la critique de Christian Merlin qui commence ainsi à la gloire de Petrenko, enthousiasme que je partage sans la moindre réserve (et qui fait traditionnellement désaccord ici). extraits
Extraits de l'article du Figaro :
LA CHRONIQUE DE CHRISTIAN MERLIN - Le chef a dirigé à l'Opéra de Munich un superbe Otello. La partition de Verdi ne semble jamais avoir été joué en public à ce niveau de qualité.
La dernière fois que nous avons vu diriger Kirill Petrenko, c'était aux Proms de Londres début septembre. Si vous ne le connaissez pas encore, nous vous devons une mise en garde: cet homme est dangereux. En fait, c'est une drogue. Au bout de trois mois, il nous fallait notre dose de Petrenko. Raison suffisante pour se rendre à Munich, où il est encore à la tête de l'Opéra en attendant de prendre la direction du Philharmonique de Berlin, afin de l'entendre diriger l'Otello de Verdi.
On ne devrait plus s'étonner, et pourtant c'est à chaque fois la même impression d'entendre pour la première fois une œuvre que l'on connaît par cœur à l'endroit et à l'envers. Le disque excepté, on n'a jamais entendu dans une salle la géniale partition de Verdi à ce degré d'accomplissement. Son obsession du détail lui permet de faire entendre le moindre plan sonore, mais son sens dramatique empêche cette précision de tourner à la radiographie car chaque choix musical est dicté par le texte (...)
Et il sait en plus s'entourer des meilleurs (qui n'annulent jamais à Munich puisqu'ils n'y sont pas invités, ils sont chez eux). Jonas Kaufmann EST Otello. IL l'est sans histrionisme, sans exagérer les effets, sans assombrir sa voix, sans sanglots. En colorant la note en fonction du mot, art suprême. Anja Harteros EST Desdémone, voix ample et lyrique, phrasé large et noble que seuls quelques (menus) défauts d'intonation viennent troubler. Et ces deux là ensemble c'est la garantie d'une complicité électrique. On vient de comprendre pourquoi Verdi aurait voulu appeler son opéra "Iago". Il attendait Finley. Ce que fait le baryton britannique, on ne croyait pas cela possible sur scène. Grâce à son intelligence et à la baguette de Petrenko il ne cherche pas à inventer la voix de stentor qu'il n'a pas mais utilise la même palette de couleurs que dans Mozart. Charmeur et insinuateur, il donne un portrait inédit de ce Iago, un portrait shakespearien.
(...) pas le temps pour la mise en scène mais c'est sans importance (en gros).
L'important c'est que l'on n'est pas sûr de réentendre un jour un Otello aussi bien joué et chanté.
http://www.lefigaro.fr/musique/2018/12/ ... 2NBsTGtQV8
NB : les multiples critiques parues au sujet de cet Otello sont très diverses....il n'y a aucune unanimité.
Extraits de l'article du Figaro :
LA CHRONIQUE DE CHRISTIAN MERLIN - Le chef a dirigé à l'Opéra de Munich un superbe Otello. La partition de Verdi ne semble jamais avoir été joué en public à ce niveau de qualité.
La dernière fois que nous avons vu diriger Kirill Petrenko, c'était aux Proms de Londres début septembre. Si vous ne le connaissez pas encore, nous vous devons une mise en garde: cet homme est dangereux. En fait, c'est une drogue. Au bout de trois mois, il nous fallait notre dose de Petrenko. Raison suffisante pour se rendre à Munich, où il est encore à la tête de l'Opéra en attendant de prendre la direction du Philharmonique de Berlin, afin de l'entendre diriger l'Otello de Verdi.
On ne devrait plus s'étonner, et pourtant c'est à chaque fois la même impression d'entendre pour la première fois une œuvre que l'on connaît par cœur à l'endroit et à l'envers. Le disque excepté, on n'a jamais entendu dans une salle la géniale partition de Verdi à ce degré d'accomplissement. Son obsession du détail lui permet de faire entendre le moindre plan sonore, mais son sens dramatique empêche cette précision de tourner à la radiographie car chaque choix musical est dicté par le texte (...)
Et il sait en plus s'entourer des meilleurs (qui n'annulent jamais à Munich puisqu'ils n'y sont pas invités, ils sont chez eux). Jonas Kaufmann EST Otello. IL l'est sans histrionisme, sans exagérer les effets, sans assombrir sa voix, sans sanglots. En colorant la note en fonction du mot, art suprême. Anja Harteros EST Desdémone, voix ample et lyrique, phrasé large et noble que seuls quelques (menus) défauts d'intonation viennent troubler. Et ces deux là ensemble c'est la garantie d'une complicité électrique. On vient de comprendre pourquoi Verdi aurait voulu appeler son opéra "Iago". Il attendait Finley. Ce que fait le baryton britannique, on ne croyait pas cela possible sur scène. Grâce à son intelligence et à la baguette de Petrenko il ne cherche pas à inventer la voix de stentor qu'il n'a pas mais utilise la même palette de couleurs que dans Mozart. Charmeur et insinuateur, il donne un portrait inédit de ce Iago, un portrait shakespearien.
(...) pas le temps pour la mise en scène mais c'est sans importance (en gros).
L'important c'est que l'on n'est pas sûr de réentendre un jour un Otello aussi bien joué et chanté.
http://www.lefigaro.fr/musique/2018/12/ ... 2NBsTGtQV8
NB : les multiples critiques parues au sujet de cet Otello sont très diverses....il n'y a aucune unanimité.
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
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Re: Verdi - Otello - Petrenko/Niermeyer - Munich - 11-12/2018
Je croyais qu'il refusait de faire de la critique sous son vrai nom celui-là !Bernard C a écrit : ↑04 déc. 2018, 16:06Voici une critique fort bien écrite et nuancée sur ce spectacle.
https://toutelaculture.com/spectacles/o ... p-intello/
Merci pour ce fou-rire Bernard !
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
Odb-opéra
Odb-opéra
Re: Verdi - Otello - Petrenko/Niermeyer - Munich - 11-12/2018
Merci Jérôme.JdeB a écrit : ↑05 déc. 2018, 08:03Bernard C a écrit : ↑04 déc. 2018, 16:06Voici une critique fort bien écrite et nuancée sur ce spectacle.
https://toutelaculture.com/spectacles/o ... p-intello/
Merci pour ce fou-rire Bernard !
Bernard
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Verdi - Otello - Petrenko/Niermeyer - Munich - 11-12/2018
Après avoir lu cette critique, assez moyenne dans le style, j'ai un peu de mal (et je ne dois pas être le seul!) à saisir le côté second degré et private joke entre vous deux
Merci de nous éclairer !
Merci de nous éclairer !
Quanto?
- Il prezzo !
Gia, mi dicon venal, ma, a donna bella io non mi vendo a prezzo di moneta.
- Il prezzo !
Gia, mi dicon venal, ma, a donna bella io non mi vendo a prezzo di moneta.
Re: Verdi - Otello - Petrenko/Niermeyer - Munich - 11-12/2018
Bernard (qui ne rate jamais une occasion de promouvoir ici et de flatter mes poils à gratter) renvoie vers une critique signée par un odbien qui, ici, ne voulait pas les signer de son vrai nom mais le fait là-bas.
moi c'est aussi pour cela que je continue à faire de la critique malgré tout, pour fréquenter les plus gratinés d'entre nous ! (mais je vais réduire les doses quand même)
oui, c'est un papier très moyen à mon humble avis aussi et c'est pour cela que je n'ai pas tenu à retenir ce critique sur ODB quand j'ai appris ces/ses manœuvres d’approche par/pour ce site-là. Mais bon en matière de critique, chacun ses goûts.
Revenons à Otello.
moi c'est aussi pour cela que je continue à faire de la critique malgré tout, pour fréquenter les plus gratinés d'entre nous ! (mais je vais réduire les doses quand même)
oui, c'est un papier très moyen à mon humble avis aussi et c'est pour cela que je n'ai pas tenu à retenir ce critique sur ODB quand j'ai appris ces/ses manœuvres d’approche par/pour ce site-là. Mais bon en matière de critique, chacun ses goûts.
Revenons à Otello.
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: Verdi - Otello - Petrenko/Niermeyer - Munich - 11-12/2018
Et rêver du remplacement de Gérald Finley par Ludovic Tézier qui n'a pas le don d'ubiquité est assez surprenant aussi .
Re: Verdi - Otello - Petrenko/Niermeyer - Munich - 11-12/2018
oui, c'est drôle mais bon, même les pisse-critiques on le droit de rêver non ? Merci de nous laisser cela
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: Verdi - Otello - Petrenko/Niermeyer - Munich - 11-12/2018
Dans une chronique dire que tel aurait été mieux que tel autre n'a pas grand intérêt .