Wagner - Rheingold - Nagano/Guth - Hambourg 4/11/2018

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Wagner - Rheingold - Nagano/Guth - Hambourg 4/11/2018

Message par Il prezzo » 04 nov. 2018, 23:48

Wagner - Rheingold - Nagano/Guth - Hambourg 4/11/2018
Direction musicale: Kent Nagano
Mise en scène: Claus Guth
Décors et costumes: Christian Schmidt
Lumière: Wolgang Gobbel
Dramaturgie: Hella Bartnig

Wotan: James Rutherford
Donner: Kay Stiefermann
Froh: Oleksiy Palchykov
Loge: Jürgen Sacher
Alberich: Werner van Mechelen
Mime: Jörg Schneider
Fasolt: Tigran Martirossian
Fafner: Alexander Roslavets
Fricka: Katja Pieweck
Freia: Vida Mineviciute
Erda: Doris Soffei
Woglinde: Katharina Konami
Wellgunde: Ida Adrian
Flosshilde: Nadezhda Karyazina

"Dis, on joue à la Tétralogie ?"

A l'occasion d'un déplacement à Hambourg, je tombe sur cette reprise du Rheingold, prologue de la production que Claus Guth (encore lui) commit en 2008.
Globalement bien servi par des chanteurs pour l'essentiel issus du "Staatsoper-Ensemble" (à l'exception du très insuffisant Loge de Jürgen Sacher), et surtout par la direction très nerveuse et précise de Kent Nagano, qui enlève le tout en moins de 2h20.
Mais c'est le parti de mise en scène, pour le moins discutable, qui me dissuadera (si j'en avais eu l'idée!) d'assister aux trois autres volets, avec la question: la Tétralogie wagnérienne est-elle réductible à une aventure ludique inventée par des gamins bourgeois dans le grenier de la maison familiale (et la cave-chaufferie d'ailleurs, qui marche mieux -sur le papier- pour l'acte du Nibelheim) ?
Réponse largement négative pour moi, évidemment !
Autant les nombreuses transpositions déjà vues dans l'univers de la grande bourgeoisie industrielle (esthétique des Damnés viscontiens) ne m'ont jamais dérangé, autant cette réduction guthienne-là est insupportable en ce sens qu'il est vraiment dur de voir dans ces scénarios d'enfants la portée universelle des enjeux de cette oeuvre immense. Et ce ne sont pas les souvenirs d'enfance et le charabia psychanalytique de Guth (et de ses complices décorateur Christian Schmidt et dramaturge Hella Bartnig) dans le programme ("le grenier des utopies, lieu du refoulement", et "la cave, lieu de l'incalculable pour les frustrations d'Alberich", etc...) qui suffisent à justifier cette fois son parti (qui fonctionnait si bien avec le traumatisme de sa Femme sans ombre, pourtant).
Mise en scène à l'évidence destinée à déranger...et qui remplit et dépasse même son objectif puisqu'on en ressort passablement irrité.
Côté chanteurs: un Wotan de routine de James Rutherford, un excellent Alberich de Werner van Mechelen, un Loge très faiblard de Jürgen Sacher, et un Mime superlatif de Jörg Schneider (ovationné) pour un rôle somme toute assez court dans Rheingold mais qui, en fonction du Siegfried distribué, vous donnerait presque envie de revenir pour cette journée-là !
Rien à signaler, en bien ou en mal côté féminin.
Kent Nagano tient magnifiquement ses troupes: énergie, contrastes, du Wagner qui vibre.
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Re: Wagner - Rheingold - Nagano/Guth - Hambourg 4/11/2018

Message par Il prezzo » 05 nov. 2018, 22:44

Je viens de vérifier la distribution de Siegfried: du sûr et du lourd avec Andreas Schager, mais le Staatsoper ne trouve rien de mieux que de donner le redoutable rôle de Mime au (lyriquement parlant) falot Loge du Rheingold, Jürgen Sacher. Alors qu'ils ont sous le main, avec Jörg Schneider, LE Mime qu'il faut. Les voies de la Casting-Direktorin locale sont impénétrables (qui donne pourtant une très intéressante interview sur son dur métier dans le bimensuel de la maison).
A fuir donc, si l'on ne veut pas regretter son voyage (d'autant que les occasions d'entendre Schager ne sont pas rares, comme on l'a lu dans l'article de FO sur son Lohengrin viennois) :wink:
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Re: Wagner - Rheingold - Nagano/Guth - Hambourg 4/11/2018

Message par HELENE ADAM » 05 nov. 2018, 22:48

Il prezzo a écrit :
05 nov. 2018, 22:44
d'autant que les occasions d'entendre Schager ne sont pas rares
Tu as pu l'entendre dans Parsifal puis dans Tristan à Paris Bastille, très très récemment.... :wink: sans même voyager !

PS : je n'ai jamais été fan de Nagano surtout dans Wagner.... :cry:
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère

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https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr

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