Songs - Achache / Daucé / Richardot - Th. Cx Rousse (Lyon) - 10/2018

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perrine
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Songs - Achache / Daucé / Richardot - Th. Cx Rousse (Lyon) - 10/2018

Message par perrine » 11 oct. 2018, 19:31

Songs

Direction musicale et orgue : Sébastien Daucé
Mise en scène : Samuel Achache
Avec : Lucile Richardot (alto),
Margot Alexandre et Sarah Le Picard (comédiennes),
René Ramos Premier (baryton),
Lucile Perret (flûte),
Angélique Mauillon (harpe),
Mathilde Vialle, Louise Bouedo et Étienne Floutier (violes),
Thibaut Roussel (théorbe),
Arnaud De Pasquale (clavecin)
Scénographie : Lisa Navarro
Dramaturgie : Sarah Le Picard
Costumes : Pauline Kieffer
Lumières : César Godefroy


Théâtre de la Croix Rousse, Lyon, le jeudi 04 Octobre 2018

Pour sortir du format classique de l’abbaye d’Ambronay, c’est un spectacle transverse en coréalisation avec le Théâtre de la Croix Rousse qui nous est ce soir proposé.
Jean Lacornerie, son directeur, aime à mélanger les genres.
Il trouve en Samuel Achache, le metteur en scène, un alter égo : apporter du théâtre dans la musique, et de la musique dans le théâtre. Cette pièce « Songs » a été montée autour de Lucile Richardot, mezzo au timbre si précieux et de son album « perpetual songs » dirigé par Sébastien Daucé.
Des pages de l’album sont distillées dans une pièce de théâtre entre rêve et réalité, entre texte figé et improvisations, entre situations poignantes et touches de jeux de mots innocents qui amènent à sourire.

C’est l’évolution de deux sœurs, jouées par deux actrices (Sarah Le Picard - déchirante jeune mariée - et Margot Alexandre - pétillante sœur qui cherche à tout contrôler sans rien maîtriser), d’une mère non aimante (Lucile Richardot – électrisante, glaçante, qui déploie une musicalité et une présence marquantes), et d’un public (l’ensemble Correspondances - investi et précis) à la fois actif et passif dans les appels à l’aide de la future mariée. Il faut aussi compter sur le baryton René Ramos Premier, amant distant ou accompagnant vocal élégant.
Jamais aimée dans sa tendre enfance, la future mariée se réinvente une jeunesse, une vie où les amants ne la larguent pas gratuitement, où sa mère lui aurait égayé son enfance triste, où elle n’aurait pas eu à émietter son cœur, au sens propre du terme, pour donner de son amour à qui en voudrait bien. Mais elle s’enferme petit à petit dans le mythe d’Orphée et ira provoquer sa propre mort dans l’espoir, peut être, d’être ramenée à la vie grâce à un amour fort qu’elle aura tant cherché.
La pièce souffre parfois de quelques longueurs, de propos qui n’avance pas, qui tourne en rond. Peut être nécessite-t-il d'encore un peu de rodage. Mais les interventions de chaque acteur, chanteur, instrumentiste sont toujours justes et percutantes et ramènent le spectateur à l’essentiel de la pièce et de l'articulation méticuleuse avec les morceaux choisis.

Ce spectacle partira en tournée, et notamment aux Bouffes du Nord à Paris.

Perrine
Le problème quand on trouve une solution, c\'est qu\'on perd une question.

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