Verdi - La Traviata - Sagripanti-Chichon/Jacquot - ONP - 10&12/2018

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Re: Verdi - La Traviata - Sagripanti-Chichon/Jacquot - ONP - 10&12/2018

Message par David-Opera » 27 oct. 2018, 14:11

zigfrid a écrit :
27 oct. 2018, 12:18
Personne d'autre ny était hier? qu'avez vous pensé d'Alagna?
J'ai été très impressionné par son interprétation de Lunge da lei et par la façon de lui donner un souffle tenu à bras le corps indépendamment de l'orchestre qui avait du mal à suivre. Certes, il a repris par erreur l'air alors qu'il était arrivé à son terme, mais on voyait bien qu'il était là pour sa femme et son public, et que l'on ne percevait pas pleinement le personnage d'Alfredo.

Mais cela ne faisait que mettre plus en valeur Aleksandra Kurzak, ce qui était, à mon avis, son envie première.
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Re: Verdi - La Traviata - Sagripanti-Chichon/Jacquot - ONP - 10&12/2018

Message par zigfrid » 27 oct. 2018, 14:15

oui c'était son plus beau moment, comme j'en parlais dans mon compte rendu.

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Message par tuano » 30 oct. 2018, 11:57

zigfrid a écrit :
26 oct. 2018, 22:37
seul bé-mol concernant son absence de spécificité de timbre, défaut récurrent des chanteuses de sa génération, et de celles qui suivent...
Je me faisais la même réflexion jusqu'à ce que je ferme les yeux, et là j'ai perçu un timbre beaucoup plus personnel. Je pense que d'une part le décor très plat écrase également les couleurs à l'écoute, d'autre part le timbre d'Alagna est si personnel que n'importe quelle soprano à ses côtés paraît un peu standard.

De bout en bout j'ai trouvé la représentation excitante avec de nombreux moments très émouvants, de la part de Kurzak mais également d'Alagna. J'avais pourtant de gros doutes à la base, je n'ai pris mes places que quelques jours avant la représentation.

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Re: Verdi - La Traviata - Sagripanti-Chichon/Jacquot - ONP - 10&12/2018

Message par HELENE ADAM » 30 oct. 2018, 12:21

tuano a écrit :
30 oct. 2018, 11:57
zigfrid a écrit :
26 oct. 2018, 22:37
seul bé-mol concernant son absence de spécificité de timbre, défaut récurrent des chanteuses de sa génération, et de celles qui suivent...
Je me faisais la même réflexion jusqu'à ce que je ferme les yeux, et là j'ai perçu un timbre beaucoup plus personnel. Je pense que d'une part le décor très plat écrase également les couleurs à l'écoute, d'autre part le timbre d'Alagna est si personnel que n'importe quelle soprano à ses côtés paraît un peu standard.
Non c'est un aspect du timbre de Kurzak qui n'a rien à voir avec Alagna, je l'ai entendue divine dans cette Traviata avec un autre ténor, Jean-François Borras et cela ne changeait rien. J'ai dit d'ailleurs que son timbre et ses accents m'avaient évoqué Yoncheva (ce qui est un motif supplémentaire de satisfaction). Mais cela ne m'a posé par ailleurs aucun problème particulier.
Quant à ton affirmation sur le fait que n'importe quelle soprano à côté du timbre (typé il est vrai) d'Alagna parait "standard", elle me semble contredite par nombre de sopranos au timbre très personnel entendues maintes fois à ses côtés : Gheorghiu pour commencer, Netrebko, Yoncheva, Garança ou Margaine pour ne citer que quelques contre-exemples évidents...
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère

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Re: Re:

Message par jerome » 30 oct. 2018, 12:39

tuano a écrit :
30 oct. 2018, 11:57
Je me faisais la même réflexion jusqu'à ce que je ferme les yeux, et là j'ai perçu un timbre beaucoup plus personnel. Je pense que d'une part le décor très plat écrase également les couleurs à l'écoute
Ne le prends surtout pas mal mais dit ainsi ça n'a pas beaucoup de sens car techniquement si un décor impacte le son (en bien comme en mal), ce n'est pas en fermant les yeux que cet impact s'estompe. Ou alors tu n'évoques qu'une sorte de ressenti tout personnel mais ce n'est pas très clair.
Intrinsèquement, le timbre de Kurzak n'est pas standard! Je trouve que c'est une signature vocale, certes moins marquée qu'une Netrebko mais qui n'est effectivement pas sans rappeler certaines couleurs qu'on entend parfois chez Yoncheva (sans toutefois le même volume vocal!).

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Re: Verdi - La Traviata - Sagripanti-Chichon/Jacquot - ONP - 10&12/2018

Message par tuano » 30 oct. 2018, 12:55

Hélène, Jérôme, je trouve que vous commentez beaucoup cette représentation alors que vous n'y étiez pas.
J'ai trouvé l'impact du timbre d'Alagna très prenant, surtout avec une telle projection, supérieure et tellement plus satisfaisante que d'autres ténors célèbres entendus sur scène dans le rôle (Kaufmann, Vargas...). Je pense que c'est pour cela que le brindisi a été spontanément applaudi, ce qui est très rare. Avec Kurzak, il n'y a pas eu le même plaisir de retrouver un timbre bien connu servant de grands tubes du répertoire. Cependant je n'ai pas dit qu'elle n'avait pas un timbre personnel, relisez bien ce que j'ai écrit !
Sinon franchement, je ne trouve pas que Netrebko, Margaine etc aient des timbres si extraordinaires que ça. Qui écoute les CD de Netrebko en s'extasiant sur son timbre ? J'adore cette chanteuse mais beaucoup plus en salle qu'au disque.

Et puis Jérôme, on est facilement distrait par l'aspect visuel d'un spectacle. On ne peut pas écouter à 100% si l’œil est également occupé. De plus, fermer les yeux permet aussi de s'isoler de la salle, des autres spectateurs et même de bruits parasites comme les toux. Il y a aussi en ce qui me concerne un agacement permanent quand je vois ce spectacle car je n'aime pas du tout cette production avec son décor même pas digne d'une troupe amateur itinérante.

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Re: Verdi - La Traviata - Sagripanti-Chichon/Jacquot - ONP - 10&12/2018

Message par JdeB » 30 oct. 2018, 13:04

tuano a écrit :
30 oct. 2018, 12:55
On ne peut pas écouter à 100% si l’œil est également occupé. De plus, fermer les yeux permet aussi de s'isoler de la salle, des autres spectateurs et même de bruits parasites comme les toux.
moi c'est l'inverse, quand je ferme les yeux, j'entends encore plus les bruits parasites...

on voit tout de même qu'il reste malgré tout encore 3 ou 4 anciens et fidèles groupies d'Alagna sur ODB :mrgreen:
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
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Re: Verdi - La Traviata - Sagripanti-Chichon/Jacquot - ONP - 10&12/2018

Message par zigfrid » 30 oct. 2018, 13:15

vendredi soir, pendant l'addio del passato, il y a vait une toux féminine TONITRUANTE...
Concernant Kurzak, elle a beaucoup progressé; son Adina était tout à fait anodine (je ne me rappelais même pas que c'était elle), et sa Micaela à Bastille était franchement médiocre (aigus tiraillés, défauts d'intonation).
Le jour et la nuit avec cette magnifique Violetta.

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Re: Verdi - La Traviata - Sagripanti-Chichon/Jacquot - ONP - 10&12/2018

Message par tuano » 30 oct. 2018, 13:26

Jérôme, Hélène, je ne veux pas encombrer le fil, je vous réponds en message privé.

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Re: Verdi - La Traviata - Sagripanti-Chichon/Jacquot - ONP - 10&12/2018

Message par PlacidoCarrerotti » 30 oct. 2018, 13:33

zigfrid a écrit :
30 oct. 2018, 13:15
vendredi soir, pendant l'addio del passato, il y a vait une toux féminine TONITRUANTE...
Concernant Kurzak, elle a beaucoup progressé; son Adina était tout à fait anodine (je ne me rappelais même pas que c'était elle), et sa Micaela à Bastille était franchement médiocre (aigus tiraillés, défauts d'intonation).
Le jour et la nuit avec cette magnifique Violetta.
"Anodina, regina delle piccole cose", ça serait un beau titre d'opéra de Donizetti.
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).

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