Concert romantique: Figure Humaine Kammerchor/D.Rouger-Vézelay 23/08/2018

Représentations
Répondre
petitchoeur
Alto
Alto
Messages : 424
Enregistré le : 19 sept. 2009, 23:00

Concert romantique: Figure Humaine Kammerchor/D.Rouger-Vézelay 23/08/2018

Message par petitchoeur » 29 août 2018, 20:57

Le romantisme au choeur

Felix Mendelssohn-Bartholdy (1809-1847) :
Heilig
Denn er hat seinen Engel befohlen MWV B53
Sanctus extrait du Te Deum pour double chœur
Johannes Brahms (1833-1897) :
All meine Herzgedanken op. 62
Dem dunkeln Schoß
Vineta op.42/2
Théodore Dubois (1837-1924) :
Tantum ergo
Charles Gounod (1818-1893) :
Ave verum à 5 voix
Denis Rouger (1961) :
Ich sehe Dich in tausend Bildern
Je voy les ruisseaux (ou) Lobet den Herrn
Hugo Wolf (1860-1903) :
Fußreise (voyage à pied)
Verborgenheit (dissimulation)
Gabriel Fauré (1845-1924) :
Dans les ruines d’une abbaye
Les berceaux
Mai
Après un rêve
Nell
Henri Duparc (1848-1933) :
Chanson triste
La vie antérieure
Charles Gounod :
L’absent
Mignon

Jerusalem (extrait de la cantate Gallia)


Figure Humaine Kammerchor
Katharina Schlenker, piano
Denis Rouger, direction


Avallon, collégiale Saint-Lazare, dans le cadre des Rencontres Musicales de Vézelay,
le 23 août 2018.

Denis Rouger a été chef de chœur à Notre-Dame de Paris de 1993 à 2003 puis à l’église de la Madeleine. Depuis 2011 il est professeur de direction de chœur à la Haute Ecole de Musique de Stuttgart où il recrute les chanteurs du chœur Figure Humaine, clin d’œil à Francis Poulenc et Paul Eluard, qu’il fonde en 2016. Chœur spécialisé dans le répertoire des lieder allemands et des mélodies françaises. Ainsi le programme proposé cet après-midi à Avallon.
Cet ensemble vocal (que de jeunes chanteurs) est d’une qualité exceptionnelle par la beauté des voix d’hommes comme de femmes, par le grain et le soyeux de leurs timbres, par la finesse et l’élégance de leurs interprétations.
La première partie est consacrée à des œuvres religieuses, a capella, de Gounod et de Théodore Dubois ou marquées par les idéaux du romantisme allemand, de Mendelssohn, de Brahms. Et par deux œuvres de Denis Rouger dont Lobet den Herrn (Louez le Nom du Seigneur), qui s’achève par des Halleluja dont le velouté vocal imite des sons d’orgue.
Dans la deuxième partie Denis Rouger propose des mélodies françaises et des lieder allemands arrangés par lui-même pour plusieurs voix. On pouvait tout craindre ! Il n’en est rien : ces métamorphoses, réalisées avec talent, nous font découvrir de nouvelles facettes de ces œuvres bien connues de Duparc, de Fauré, de Gounod ou de Hugo Wolf. La fuite du temps, l’amour et la séparation comme l’errance dans un monde que l’on fuit se retrouvent dans la plupart des poèmes mis en musique par les Allemands comme les Français:
« Laisse, ô monde, ô laisse-moi ! Ne me soumets pas aux dons de l’amour, laisse ce cœur solitaire à sa joie et à sa peine ! (Verborgenheit de Hugo Wolf, sur un poème d’Edouard Möricke). Les berceaux de Fauré, la vie antérieure de Duparc sont les plus beaux moments de cette deuxième partie avec un accompagnement au piano de la vie antérieure par Katharina Schlenker d’une rare intensité.
En bis une œuvre de Fanny Mendelssohn permet d’entendre à nouveau la voix cristalline et de belle couleur, en soliste, de Hannah Gries déjà appréciée dans Jérusalem, extrait de la cantate Gallia de Gounod.
Cette introduction avallonaise des Rencontres Musicales de Vézelay 2018 est une magnifique révélation.
Pierre Tricou

Répondre