Dans le programme de salle, Francis Maes (musicologue, auteur en 2002 d'une Histoire de la musique russe) confirme bien que Moussorgski a avalisé la version de 1869, et les sources existantes sont suffisantes pour éviter de remettre en question les intentions du compositeur.Piem67 a écrit : ↑12 juin 2018, 11:17Quant au rejet de la version de 1869 de Boris, pourquoi Moussorgsky aurait-il cherché à la faire jouer par tous les moyens, aurait fait une partition au propre, l'aurait confié au Comité s'il n'en était pas content et si ce n'était pas une œuvre achevée ? Tu refuses d'entendre cet argument. Refuser le statut d'œuvre achevée au Boris de 69 est une aberration totale et un aveuglement obtus.
Par ailleurs, le simple fait de reprendre une œuvre et de la transformer ne veut pas dire que la première version est mauvaise et que cette version "n'existe pas" (ou plus) (c'est ta théorie). C'est une version parcellaire des choses. D'ailleurs, on ne trouve aucune trace d'une critique de la première version de Boris dans la correspondance de Moussorgsky.
Ensuite, sa vision dramaturgique et musicale a évolué et il a proposé une seconde version en 1872. Il a donc laissé deux versions divergentes (du point de vue agencement des scènes) à la postérité.
Par ailleurs, ne se considérant pas comme compositeur professionnel, Moussorgski laissait aux professionnels le choix de la représentation sur scène, et ne s'offusqua pas des libertés que prit le chef d'orchestre Eduard Nápravník en réalisant nombre de coupures lors de la création de 1874.
En revanche, le critique Vladimir Stassov et Mili Balakirev, le créateur du groupe des cinq, lui ont reproché cette ouverture d'esprit.