Bernard C a écrit : ↑24 mai 2018, 12:46
les outrances des filles fleurs ne me gêneraient pas si elles avaient pour objectif d'exciter la libido de Parsifal.
Or là , rien de tel.
Pourquoi donc ? Au contraire, entre le chant des filles-fleurs qui tendent les bras vers le héros et les gestes érotiques que certains considèrent comme grossiers ou porno (où se situe la limite, personne ne suppose que la scène n'est pas a priori torride ?) des figurantes du corps de ballet, je ne vois vraiment pas comment cette scène pourrait être interprétée autrement que comme une tentative de séduction
. Il les rejette mais y revient puis les rejette à nouveau ce qui est parfaitement conforme au livret AMHA. Quelle autre interprétation pourrait-on bien avoir ? Elles regrettent leurs "héros" tués par Parsifal pendant qu'il pénètre de force dans la forteresse de Klingsor, y pensent, en rêvent, se sentent frustrées et veulent les remplacer par le nouveau héros qu'elles doivent séduire...quelle différence avec la fréquentation par la gente masculine de ces bars où les filles simulent l'orgasme ? Ce n'est pas une entreprise de séduction amoureuse, mais une tentative de séduction brutale....
cosimus a écrit : ↑24 mai 2018, 10:39
"Ni cet excès d'honneur, ni cette indignité"!
Il est temps que ce fil s'achève car les avis les plus tranchés se succèdent de façon presque grotesque.
+1 (je suis globalement assez modérée sur l'appréciation de ce Parsifal à peu près comme toi...et franchement, c'était plutôt une bonne distribution même si on peut trouver mieux mais au nombre de Parsifal donnés ces mois-ci, Paris n'a pas à rougir de son choix AMHA).
cosimus a écrit : ↑24 mai 2018, 10:39
Au 3e acte tout va mal , c'est dans le livret mais c'est aussi l'impression finale. Pourquoi un Parsifal devenu aveugle? Où est l'enchantement du Vendredi Saint? Que se passe-t-il dans le dernier tableau? Alors après qu'Amfortas traîné par les quatre fers a guéri de sa blessure que les transfusions du sang siphonné aux écuyers n'avaient pas réussi à juguler , Kundry pour finir lui donne le baiser de la mort, il s'écroule et elle s'en va bras dessus, bras dessous avec Parsifal mener sa vie pépèr[/i]e.
Qu'on me redonne la même distribution (j'y inclus ceux que je n'ai pas cités ici), je reviendrai malgré mes réserves.
A la réflexion et en lisant ta critique, je partage l'idée que le troisième acte est le moins satisfaisant dans la mise en scène proposée. Pas tant parce qu'il donne sa propre signification au final (qui ne me dérange pas tellement, il ne s'agit que de l'hypothèse que Parsifal ayant accompli son oeuvre et permis la restauration du royaume du Graal, il prend la tête de la communauté avec Kundry et s'apprête à écrire la suite en procréant Lohengrin
), non, plutôt parce qu'il n'est pas bien construit scéniquement. Il est trop statique, ne ménage pas suffisamment de mouvements signifiants et a tendance à moins bien fonctionner avec la musique... il y manque sans doute un peu de la magie nécessaire à la célébration du jour de Pâques pour rendre à cette résurrection-rédemption l'intégralité de son rôle sacré...