Bach : cantates BWV 39 et 198 -CNSMD de Lyon- Lyon 3/04/2018

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petitchoeur
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Bach : cantates BWV 39 et 198 -CNSMD de Lyon- Lyon 3/04/2018

Message par petitchoeur » 06 avr. 2018, 18:03

Johann Sebastian Bach, Cantates par le CNSMD de Lyon

Cantate BWV 39 "brich dem Hungrigen dein Brot"
Cantate BWV 198 "Trauer Ode"

Classe de direction de chœurs :
Maud Bessard-Morandas, Clément Brun, Noé Chapolard, Guillemette Daboval, Pierre-Louis de Laporte, Lois Gal, Liochka Massabie, Laurane Molon.

Solistes des classes de chant :
Jeanne Bernier, Alice Duport-Percier, Nicolas Kuntzelmann, Syvain Manet, Eymeric Mosca, Axelle Verner, Noé Chapolard.

Ensemble Vocal
Orchestre du département de musique ancienne

Raphaël Pichon, Lionel Sow et les professeurs du département de musique ancienne du CNSMD de Lyon (Odile Edouard, Marianne Muller, Jean-Marc Aymes, Jean Tubéry et Pierre Hamon) ont assuré la préparation musicale des étudiants.

Chapelle de la Trinité à Lyon le 3 avril 2018

Les étudiants du département de musique ancienne du Conservatoire National de Musique et de Danse (CNSMD) de Lyon se produisent régulièrement dans des répertoires de musique médiévale, renaissance ou baroque. Des chefs invités, cette année Raphaël Pichon, directeur musical de l’Ensemble Pygmalion et Lionel Sow, chef du Chœur de l’Orchestre de Paris, ont collaboré à la préparation de ce concert aux côtés des enseignants. Au programme deux cantates de Bach.
Brich dem Hungrigen dein Brot (Partage ton pain avec ceux qui ont faim) BWV 39 est composée pour le dimanche 23 juin 1726 sur le texte évangélique du jour : la parabole du mauvais riche et du pauvre Lazare ( Luc 16 19-31). Et, plus célèbre, la cantate BWV 198 qualifiée de Trauer Ode. Cette ode funèbre est une composition de circonstance : la mort en 1727 de la princesse Christiane Eberhardine, femme de Frédéric-Auguste 1er le Fort, prince électeur de Saxe qui s’est converti au catholicisme en 1697 pour pouvoir être élu roi de Pologne, nation catholique, tandis que la princesse est demeurée fidèle à la foi et à la pratique luthériennes. Raison pour Bach de mettre en musique un livret qui accumule de plates formules de louange à la princesse. C’est heureusement la musique qui élève ce discours. Le dernier chœur est aussi émouvant et plein d’espérance que le Ruth Wohl (Repose en paix) du Rédempteur dans son tombeau de la Passion selon Saint Jean (1724).
Les solistes se succèdent d’airs en récitatifs, les chefs, de chorals en chœurs. Tous avec une maîtrise de professionnels qui impressionne. Le programme ne permet pas de mettre un nom sur chacune et chacun, dommage ! Les chanteurs (ils sont sept) ont une diction d’une grande clarté (quelle intelligence et quelle netteté des récitatifs!). On est séduit par les timbres, la beauté des voix, la puissance de projection de tous. L’orchestre des étudiants possède un niveau technique comparable à de nombreux ensembles instrumentaux qui se produisent dans les hauts-lieux de la musique baroque. Quel continuo, quelles flûtistes, quels hautboïstes ! Les chefs (huit se succèdent) obtiennent des choeurs, de l’orchestre et des solistes un complet engagement, des nuances subtiles du PPP au FFF et des changements d'intentions et de tempi impeccablement amenés et réalisés.
Nous retrouverons avec joie, dans quelques temps, ces jeunes musiciens aux programmes de nos concerts. Ils sont formés dans l’un des plus prestigieux départements du CNSMD de Lyon. Et les Grands Concerts de Lyon ont la bonne fortune de les inviter chaque année à se produire dans ce magnifique lieu qu’est la Chapelle baroque de la Trinité, ancienne chapelle du collège jésuite de Lyon.
Pierre Tricou

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