Oui, son propriétaire ne semblait même pas s'en apercevoir !Hiero von Stierkopf a écrit : ↑15 janv. 2018, 23:21Je confirme, aucun problème de projection de Viviani pour moi non plus. Idem pendant le duo du II avec Radvanovsky côté cour.
Il avait chanté Enrico au TCE pour la Lucia de Damrau et je me souviens qu'il m'avait explosé les tympans.
Un téléphone a sonné deux fois au I dans les premiers rangs côté jardin.
Donizetti - Poliuto - Callegari - vc - Barcelone - 01/2018
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Re: Donizetti - Poliuto - Callegari - vc - Barcelone - 01/2018
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).
Re: Donizetti - Poliuto - Callegari - vc - Barcelone - 01/2018
Placé au 3e balcon centre, Viviani était beaucoup moins audible que Kunde et surtout Radva.
Ce n’était pas inaudible, mais correct sans plus, rien de « sonore » comme l’écrit jerome (comme quoi il faut se méfier des avis si tranchés à partir de retransmissions).
Je reviendrai plus en détails sur cette soirée demain.
Ce n’était pas inaudible, mais correct sans plus, rien de « sonore » comme l’écrit jerome (comme quoi il faut se méfier des avis si tranchés à partir de retransmissions).
Je reviendrai plus en détails sur cette soirée demain.
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Re: Donizetti - Poliuto - Callegari - vc - Barcelone - 01/2018
La video de "Di quai soave lagrime" ICI
"Gérard Mortier a raison d'offrir Elektra sans entracte"
( Eric Dahan Libération 25/06/2005)
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Re: Donizetti - Poliuto - Callegari - vc - Barcelone - 01/2018
Oui, du 3e rang de parterre donc très proche de lui, comme les micros
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Re: Donizetti - Poliuto - Callegari - vc - Barcelone - 01/2018
Sondra Ratvanovsky pourrait aussi chanter, de Donizetti, Maria de Rudenz. C'est un rôle hallucinant, qu'une grande chanteuse actrice comme elle pourrait sublimer !
Re: Donizetti - Poliuto - Callegari - vc - Barcelone - 01/2018
Représentation du 13 janvier
C'est une très belle soirée que propose le Liceu avec un Donizetti rare.
Plus de 40 ans après les dernières représentations scéniques sur cette scène (1975 avec Leyla Gencer), c'est en version de concert qu'est proposé cet ouvrage, qui est de la plus belle eau.
Le compositeur s'y montre très inspiré, et les trois rôles principaux se voient gratifiés d'une musique superbe.
La soirée est dominée par Sondra Radvanovsky, dans une forme olympique. Tout n'est pas parfait : la diction est toujours aussi brouillonne, la virtuosité parfois bousculée (notamment dans la cabalette d'entrée où les variations de la reprise m'ont semblé bien alambiquées) et l'intonation peut se montrer aléatoire. Mais comment bouder son plaisir face à ce torrent vocal, capable de suraigus péremptoires aussi bien que des sons filés les plus impalpables ; la cantatrice fait ce qu'elle veut de sa voix et, malgré la version concert, joue son personnage de façon très convaincante. Si elle semble parfois avoir du mal à plier complètement sa voix immense aux raffinements du bel canto, elle en reste néanmoins l'interprète la plus excitante du moment, avec force variations et prises de risque, qui font tout le prix de ce répertoire.
A ses côtés, Gregory Kunde offre une prestation honorable mais où l'âge commence vraiment à se faire sentir. S'il affronte avec vaillance une partition périlleuse, ne reculant devant aucune difficulté ou aigu, le chant affiche désormais des tensions qui mettent à mal sa stabilité.
Si la projection est toujours aussi percutante, le médium a beaucoup perdu en couleurs et le souffle se fait parfois court. Le ténor me semble aujourd'hui parvenu au point crucial où il faudrait arrêter de chanter des rôles aussi éprouvants puisque la voix ne suit plus forcément, avant de devenir une caricature.
Gabriele Viviani ne dispose pas du charisme ou du volume sonore de ses deux illustres partenaires. Il essaye de combler cela par des effets appuyés et sa composition frôle l'histrionisme. Mais la voix est saine et agréable, même si le timbre est passe-partout, et le style maîtrisé.
Seconds rôles tout juste corrects et chœurs magnifiques.
La soirée doit beaucoup à la direction vive, précise et enflammée de Daniele Callegari, que l'on remercie de proposer la partition sans coupures.
Si l'orchestre n'est pas irréprochable, notamment les cuivres, on admire une belle ardeur et un engagement louable.
Salle clairsemée mais très enthousiaste, rappelant avec de vibrantes ovations les protagonistes.
C'est une très belle soirée que propose le Liceu avec un Donizetti rare.
Plus de 40 ans après les dernières représentations scéniques sur cette scène (1975 avec Leyla Gencer), c'est en version de concert qu'est proposé cet ouvrage, qui est de la plus belle eau.
Le compositeur s'y montre très inspiré, et les trois rôles principaux se voient gratifiés d'une musique superbe.
La soirée est dominée par Sondra Radvanovsky, dans une forme olympique. Tout n'est pas parfait : la diction est toujours aussi brouillonne, la virtuosité parfois bousculée (notamment dans la cabalette d'entrée où les variations de la reprise m'ont semblé bien alambiquées) et l'intonation peut se montrer aléatoire. Mais comment bouder son plaisir face à ce torrent vocal, capable de suraigus péremptoires aussi bien que des sons filés les plus impalpables ; la cantatrice fait ce qu'elle veut de sa voix et, malgré la version concert, joue son personnage de façon très convaincante. Si elle semble parfois avoir du mal à plier complètement sa voix immense aux raffinements du bel canto, elle en reste néanmoins l'interprète la plus excitante du moment, avec force variations et prises de risque, qui font tout le prix de ce répertoire.
A ses côtés, Gregory Kunde offre une prestation honorable mais où l'âge commence vraiment à se faire sentir. S'il affronte avec vaillance une partition périlleuse, ne reculant devant aucune difficulté ou aigu, le chant affiche désormais des tensions qui mettent à mal sa stabilité.
Si la projection est toujours aussi percutante, le médium a beaucoup perdu en couleurs et le souffle se fait parfois court. Le ténor me semble aujourd'hui parvenu au point crucial où il faudrait arrêter de chanter des rôles aussi éprouvants puisque la voix ne suit plus forcément, avant de devenir une caricature.
Gabriele Viviani ne dispose pas du charisme ou du volume sonore de ses deux illustres partenaires. Il essaye de combler cela par des effets appuyés et sa composition frôle l'histrionisme. Mais la voix est saine et agréable, même si le timbre est passe-partout, et le style maîtrisé.
Seconds rôles tout juste corrects et chœurs magnifiques.
La soirée doit beaucoup à la direction vive, précise et enflammée de Daniele Callegari, que l'on remercie de proposer la partition sans coupures.
Si l'orchestre n'est pas irréprochable, notamment les cuivres, on admire une belle ardeur et un engagement louable.
Salle clairsemée mais très enthousiaste, rappelant avec de vibrantes ovations les protagonistes.
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Re: Donizetti - Poliuto - Callegari - vc - Barcelone - 01/2018
Quelle comparaison avec les concerts de Marseille ?
oui, Kunde commence vraiment à faire vieux ténor. Moi qui ai eu le bonheur de l'entendre souvent dans le Midi dans les années 80, 90 et début 2000 (Avignon, Nice, Montpellier, Milan), je ne comprends pas trop l’engouement extraordinaire mais bien tardif qu'il suscite aujourd'hui dans le microcosme (son absence à Paris ?) malgré ses grandes qualités. J'ai l'impression, sur le long terme, qu'il était bien négligé lorsqu'il était au top et adulé sur son déclin...
oui, Kunde commence vraiment à faire vieux ténor. Moi qui ai eu le bonheur de l'entendre souvent dans le Midi dans les années 80, 90 et début 2000 (Avignon, Nice, Montpellier, Milan), je ne comprends pas trop l’engouement extraordinaire mais bien tardif qu'il suscite aujourd'hui dans le microcosme (son absence à Paris ?) malgré ses grandes qualités. J'ai l'impression, sur le long terme, qu'il était bien négligé lorsqu'il était au top et adulé sur son déclin...
Parution de ma biographie "Régine Crespin, La vie et le chant d'une femme" ! Extraits sur https://reginecrespinbiographie.blogspot.com/
Odb-opéra
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Re: Donizetti - Poliuto - Callegari - vc - Barcelone - 01/2018
Au premier rang du dernier balcon, vers le centre.
De loin, il était vraiment celui qu'on entendait le moins, pas vraiment de projection, pas de mordant et aigu étouffé.
A Monaco, pour les Puritains, j'étais dans les premiers rangs près de la scène, et son volume vocal était correct (certes, comparé à Schrott qui m'a éclaté les tympans).
Radva, en revanche, c'est tellement concentré, flottant et riche en harmoniques que d'en haut on a les oreilles qui bourdonnent à la moindre note.
Kunde c'est entre les deux, l'aigu passant superbement.
Re: Donizetti - Poliuto - Callegari - vc - Barcelone - 01/2018
A Marseille, seul le baryton valait vraiment le coup. Radvanovsky me semble 1000 fois supérieure à Dessi et Pisapia, même si probablement mieux chantant que Kunde, n'avait pas la flamme ni la fougue pour rendre crédible son converti.
Je note aussi que de Barbeyrac était un luxe en comprimario
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