Puccini - Madama Butterfly - Franck - vc - TCE - 07/11/2017

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srourours
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Re: Puccini - Madama Butterfly - Franck - vc - TCE - 07/11/2017

Message par srourours » 09 nov. 2017, 20:36

zigfrid a écrit :
09 nov. 2017, 14:34
undamaris a écrit :
08 nov. 2017, 18:52
L'attitude de E. Jaho, une fois les dernières notes jouées, était d'ailleurs saisissante, non ? J'ai rarement vu une chanteuse aussi bouleversée par son rôle. ça ne semblait pas être du "chiqué". J'ai même l'impression qu'elle pleurait.
ben oui c'est systématique avec elle; Jaho c'est àl'opéra ce qu'était Maria Schell au cinéma: une perpétuelle chouineuse. Depuis ses simagrées pour Traviata à Bastille, je l'évite dorénavant consciencieusement.
Heu c'est pas un peu exagéré tout de même tout ça...c'est sa manière à elle de vivre la musique, ce ne sont pas des "simagrées". Après on adhère ou pas, mais des formules comme ça à l'emporte pièce...enfin...

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zigfrid
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Re: Puccini - Madama Butterfly - Franck - vc - TCE - 07/11/2017

Message par zigfrid » 09 nov. 2017, 21:03

A Bastille c'était des simagrées, j'en ai déjà parlé: on s'accroche au rideau, la mine subclaquante, faisant mine de trébucher parce-je-suis-très-fatiguée-après-avoir-vécu-mon-rôle-pleinement, regards hagards, machoire inférieure bringuebalante...

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Hiero von Stierkopf
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Re: Puccini - Madama Butterfly - Franck - vc - TCE - 07/11/2017

Message par Hiero von Stierkopf » 09 nov. 2017, 21:22

zigfrid a écrit :
09 nov. 2017, 21:03
A Bastille c'était des simagrées, j'en ai déjà parlé: on s'accroche au rideau, la mine subclaquante, faisant mine de trébucher parce-je-suis-très-fatiguée-après-avoir-vécu-mon-rôle-pleinement, regards hagards, machoire inférieure bringuebalante...
Je suis d'accord et confirme pour le cirque de ses Violetta.
Il se trouve que j'ai vu plusieurs représentations de cette série de Traviata pour lesquelles Jaho nous avait infligé son cinéma aux curtain calls (larmes, épuisement, étourdissement, accrochée au rideau) quasi à l'identique geste pour geste les différents soirs où j'y suis allé.

Depuis cette série, j'ai acquis la conviction que c'était de la pure simulation. De ce point de vue, je trouve qu'elle est très forte.
Et c'est diablement efficace car le public a le sentiment d'assister à une soirée unique où la chanteuse a tout donné en vivant le rôle comme aucune autre chanteuse ne le ferait.

Ceci dit, j'ai passé une bonne soirée mais je n'ai clairement pas adhéré à l'enthousiasme délirant du public pour les raisons évoquées plus haut.
Son comportement "scénique" et ses larmes m'ont dérangé mais je savais à quoi m'attendre.

S'agissant de Hymel, j'ai l'impression de m'être habitué à son timbre.
Mais comme d'autres, je le préfère clairement dans certains rôles du répertoire français où je le trouve très bon.
Comment ça, merde alors ?! But alors you are French !

srourours
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Re: Puccini - Madama Butterfly - Franck - vc - TCE - 07/11/2017

Message par srourours » 09 nov. 2017, 23:00

Soit. Mais pour l'avoir vu plusieurs fois en répétitions, je ne peux que dire qu'elle est toujours à 200%. Elle ne s'économise pas.

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Re: Puccini - Madama Butterfly - Franck - vc - TCE - 07/11/2017

Message par Verdiprati » 10 nov. 2017, 02:08

La voix de Jaho se dégrade avec le vibrato prononcé et l'aigu durci, bien qu'elle fût en bonne forme ce mardi. Son chant emphatique n'est pas à mon goût, mais elle garde également la science du piano dans l'aigu, réminiscence de sa carrière belcantiste de jadis.
Malgré tout elle s'est finalement avérée saisissante par sa force émotionnelle à la fin du second acte et du 3e acte. Son « Siatelo sempre. Non v'attristate per me. » était déchirant.

Le chant naif, peu nuancé, peu coloré et optimiste de Hymel a une certaine efficacité.
Bon Sharpless humain de Barrard.
Suzuki sans surprise de Lemieux.
Lemercier donnait la bonne présence vocale au rôle épisodique de Kate.

La direction précise et pleine de couleurs et de sens dramatique de Franck pour lequel je me suis déplacé. Son phrasé n'est pas vraiment idiomatique, mais éclairant, à la fois raffiné et dramatiquement puissant.
Il était quand même moins spectaculaire que dans Tristan et Macropoulos.

Belle soirée malgré tout.

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