Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
Superbe!
Quanto?
- Il prezzo !
Gia, mi dicon venal, ma, a donna bella io non mi vendo a prezzo di moneta.
- Il prezzo !
Gia, mi dicon venal, ma, a donna bella io non mi vendo a prezzo di moneta.
Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
En tout cas bravo et merci pour cette petite pièce d'anthologie qui me touche au coeur et qui donne ses droits à l'humour. En vain, peut-être mais pas forcément. Il paraît qu'on est lu en haut lieu. Il me semble que d'humour, Warlikowski n'en ait guère alors que Claus Guth, au moins une fois dans sa vie, en a fait preuve quand il a mis en scène Fierabras de Schubert. Le metteur en scène, sur la scène, c'était Schubert lui-même et quand il voyait la groBe Katastrophe qui s'annonçait, il mettait tout le monde, solistes et choristes en rang et terminait par une version de concert. Le jour où Warlikowski fera ça, ou quelque chose d'équivalent, je dirai Vive Warlikowski.wababelooba a écrit : ↑17 nov. 2017, 02:05Faustin, j'ai dans l'idée que tu comptabilises
Et que sur ce forum en vain tu t'éternises
Vouant aux gémonies ceux qui,avec toupet
Ont des didascalies aussi peu de respect
Juste pour t'établir , en Grand Inquisiteur
Du post aux cent mill' vues l'indétronable auteur.
Si c'est le noble but que tu t'es assigné
Que ta mauvaise foi te sois donc pardonnée
Et s'il faut que Warli soit voué au bûcher
Pour un de ses travaux les plus désincarnés
Décortique encor' plus , tempête , vitupère
Comme dit l'expression , sodomis' le diptère.
Ps :Excuse les rimes pauvres et les élisions mais à 2 heures du mat ', je n'ai plus toute ma fraîcheur...
Mais si mais si.
Faustin
-
- Alto
- Messages : 335
- Enregistré le : 03 oct. 2011, 23:00
- Contact :
Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
A ce rythme-là, à partir du moment où il manque un des éléments cités ou alors qu'il y a sur scène un élément non cité, ça n'irait pas.faustin a écrit : ↑15 nov. 2017, 20:23Je ne comprends pas. Pourquoi parce que la vraie Eboli aurait été une escrimeuse, il faudrait que là où, dans le livret il y a <<un site riant aux portes du couvent de Saint Just. Une fontaine, des bancs, du gazon, massifs d'oranger, de pins et de lentisques (connais pas). A l'horizon, les montagnes bleues de l'Estremadure. Au fond, la porte du couvent avec un perron de quelques degrés>> il faudrait, dis-je, voir arriver, sur des roulettes une salle d'escrime tout équipée, comme si on était dans autre film.micaela a écrit : ↑12 oct. 2017, 22:45L'escrime colle d'ailleurs particulièrement bien, puisque la vraie Eboli aurait perdu un oeil lors d'un duel (j'ignore s'il s'agit d'un vrai duel, ou d'une pratique sportive). Par contre, la mise en scène ne colle pas de bandeau à Eboli (ce qui est d'ailleurs rarement fait, même dans les mises en scène respectant la période historique). Troyanos ou Bumbry en portaient un dans la mise en scène du Met du début des années 80.
Il faut donc jeter 99,9% des mises en scènes... Ce rigorisme me semble excessif (en concédant bien volontiers les nombreux excès de certaines mises en scène ! -mais à mon sens pas ici)
Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
La transposition de l'action au XIXe siècle dans le Falstaff de Pitoiset devrait être traitée avec la même rigueur par exemple. D'autant plus qu'aucune des didascalies topographiques n'est suivie.
« Life’s but a walking shadow, a poor player / That struts and frets his hour upon the stage / And then is heard no more. It is a tale / Told by an idiot, full of sound and fury, / Signifying nothing. »
— Shakespeare, Macbeth
— Shakespeare, Macbeth
Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
Ben j'ai une vision opposée: Carlos n'est qu'un raté comme beaucoup de romantiques ,animé (plutôt agité) de grandes pensées généreuses mais qui se fracassent sur le mur de la réalité car ils ont incapables de les porter et les faire réussir.faustin a écrit : ↑15 nov. 2017, 19:29Ce flash back qui montre un Don Carlos totalement brisé, démissionnaire au point de tenter de se suicider est vraiment pénible, il ne rend pas justice à ce personnage, certes sensible et émotif mais qui au cours de l'opéra fait preuve d'un grand courage qui va jusqu'à la témérité et qui se sacrifie pour la cause qu'il a embrassée.
Il ne pense qu'à lui et à ses tracas amoureux (mon Dieu que je suis malheureux!) contrairement à Posa qui ne pense qu'aux autres (son ami Carlos et à la Flandre).
Résultat des courses: il tire l'épée devant son père pour le résultats qu'on imagine (Posa lui avait affronter Philippe de face et en privé pour faire vaciller les assurances du Roi) et quand Posa meurt sa grande oeuvre ne sera pas de rendre la Flandre libre mais d'élever le plus somptueux des tombeaux ce qui fera une belle jambe à tout le monde
C'est certes un regard cruel -et contemporain- sur le romantisme et ses héros mais soyons objectifs , passer son temps à se gratter les plaies n'est qu'une sorte de masturbation
Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
Ouille.
« Life’s but a walking shadow, a poor player / That struts and frets his hour upon the stage / And then is heard no more. It is a tale / Told by an idiot, full of sound and fury, / Signifying nothing. »
— Shakespeare, Macbeth
— Shakespeare, Macbeth
-
- Baryton
- Messages : 1006
- Enregistré le : 30 déc. 2009, 00:00
- Contact :
Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
Ne déconsidères pas un des hobbies favoris des participants de ce forum ,STP !!Loïs a écrit : ↑17 nov. 2017, 11:27Ben j'ai une vision opposée: Carlos n'est qu'un raté comme beaucoup de romantiques ,animé (plutôt agité) de grandes pensées généreuses mais qui se fracassent sur le mur de la réalité car ils ont incapables de les porter et les faire réussir.faustin a écrit : ↑15 nov. 2017, 19:29Ce flash back qui montre un Don Carlos totalement brisé, démissionnaire au point de tenter de se suicider est vraiment pénible, il ne rend pas justice à ce personnage, certes sensible et émotif mais qui au cours de l'opéra fait preuve d'un grand courage qui va jusqu'à la témérité et qui se sacrifie pour la cause qu'il a embrassée.
Il ne pense qu'à lui et à ses tracas amoureux (mon Dieu que je suis malheureux!) contrairement à Posa qui ne pense qu'aux autres (son ami Carlos et à la Flandre).
Résultat des courses: il tire l'épée devant son père pour le résultats qu'on imagine (Posa lui avait affronter Philippe de face et en privé pour faire vaciller les assurances du Roi) et quand Posa meurt sa grande oeuvre ne sera pas de rendre la Flandre libre mais d'élever le plus somptueux des tombeaux ce qui fera une belle jambe à tout le monde
C'est certes un regard cruel -et contemporain- sur le romantisme et ses héros mais soyons objectifs , passer son temps à se gratter les plaies n'est qu'une sorte de masturbation
- David-Opera
- Basse
- Messages : 7823
- Enregistré le : 06 févr. 2004, 00:00
- Localisation : Boulogne Billancourt
- Contact :
Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
Et pourtant il y a plein d'idées théâtrales fortes dans le travail de Warlikowski.
L'une qui m'a le plus marqué est l'arrivée du Grand Inquisiteur qui s'exclame "Suis-je devant le Roi?".
Habituellement, cette phrase est interprétée par les metteurs en scène comme la traduction de l'âge du vieil inquisiteur qui lui permet à peine de discerner le roi dans l'ombre de la pièce ( par exemple dans l'ancienne production de Graham Vick).
Ici, la scène est éclairée, et l'Inquisiteur intervient au moment où Philippe renvoie Eboli, mal dans sa peau, totalement débrayé et méconnaissable.
L'exclamation "Suis-je devant le Roi?" prend un autre sens car l'Inquisiteur n'en revient pas de voir le Roi dans un tel état.
L'une qui m'a le plus marqué est l'arrivée du Grand Inquisiteur qui s'exclame "Suis-je devant le Roi?".
Habituellement, cette phrase est interprétée par les metteurs en scène comme la traduction de l'âge du vieil inquisiteur qui lui permet à peine de discerner le roi dans l'ombre de la pièce ( par exemple dans l'ancienne production de Graham Vick).
Ici, la scène est éclairée, et l'Inquisiteur intervient au moment où Philippe renvoie Eboli, mal dans sa peau, totalement débrayé et méconnaissable.
L'exclamation "Suis-je devant le Roi?" prend un autre sens car l'Inquisiteur n'en revient pas de voir le Roi dans un tel état.
http://fomalhaut.over-blog.org/
"Le problème à l'opéra, c'est son public." Patrice Chéreau.
"Le problème à l'opéra, c'est son public." Patrice Chéreau.
-
- Baryton
- Messages : 1006
- Enregistré le : 30 déc. 2009, 00:00
- Contact :
Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
Tu vois comme on est . J'avais vu ce Fierrabras et je l'avais trouvé trop conceptuel, trop "malin".faustin a écrit : ↑17 nov. 2017, 10:39En tout cas bravo et merci pour cette petite pièce d'anthologie qui me touche au coeur et qui donne ses droits à l'humour. En vain, peut-être mais pas forcément. Il paraît qu'on est lu en haut lieu. Il me semble que d'humour, Warlikowski n'en ait guère alors que Claus Guth, au moins une fois dans sa vie, en a fait preuve quand il a mis en scène Fierabras de Schubert. Le metteur en scène, sur la scène, c'était Schubert lui-même et quand il voyait la groBe Katastrophe qui s'annonçait, il mettait tout le monde, solistes et choristes en rang et terminait par une version de concert. Le jour où Warlikowski fera ça, ou quelque chose d'équivalent, je dirai Vive Warlikowski.wababelooba a écrit : ↑17 nov. 2017, 02:05Faustin, j'ai dans l'idée que tu comptabilises
Et que sur ce forum en vain tu t'éternises
Vouant aux gémonies ceux qui,avec toupet
Ont des didascalies aussi peu de respect
Juste pour t'établir , en Grand Inquisiteur
Du post aux cent mill' vues l'indétronable auteur.
Si c'est le noble but que tu t'es assigné
Que ta mauvaise foi te sois donc pardonnée
Et s'il faut que Warli soit voué au bûcher
Pour un de ses travaux les plus désincarnés
Décortique encor' plus , tempête , vitupère
Comme dit l'expression , sodomis' le diptère.
Ps :Excuse les rimes pauvres et les élisions mais à 2 heures du mat ', je n'ai plus toute ma fraîcheur...
Mais si mais si.
Faustin
Ce qu'il m'arrive de reprocher à Tcherniakov ( sa Carmen d'Aix, son Trovatore de la Monnaie) , mais jamais à Warli.
Et encore dans Don Carlos , c'est du Warli mode Lissner... (et dans Lissner , il y a "Lisse" ...)
Re: Verdi - Don Carlos - Jordan/Warlikowski - ONP - 10-11/2017
@David-Opera
Oui, c'est une interprétation possible.
Mais je crois que le Grand Inquisiteur est censé être aveugle (topos de la représentation de l'obscurantisme).
Oui, c'est une interprétation possible.
Mais je crois que le Grand Inquisiteur est censé être aveugle (topos de la représentation de l'obscurantisme).
« Life’s but a walking shadow, a poor player / That struts and frets his hour upon the stage / And then is heard no more. It is a tale / Told by an idiot, full of sound and fury, / Signifying nothing. »
— Shakespeare, Macbeth
— Shakespeare, Macbeth