Wagner - Tannhäuser- Petrenko /Castellucci - Munich - 05/2017

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Re: Wagner - Tannhäuser- Petrenko /Castellucci - Munich - 05/2017

Message par micaela » 10 juil. 2017, 10:43

Certains (non, pas sur ce forum) se sont plaints aussi de problèmes techniques (micro-coupures) pendant le film qui précédait la diffusion de Tannhäuser. Je n'ai rien remarqué, et pas de problèmes non plus pendant la diffusion de l'opéra (NB je n'ai pas regardé en entier). Sans doute un problème d'émetteur, et pas partout...
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HELENE ADAM
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Re: Wagner - Tannhäuser- Petrenko /Castellucci - Munich - 05/2017

Message par HELENE ADAM » 10 juil. 2017, 11:21

Retour sur la retransmission de ce Tannhauser dont j'ai vu la version enregistrée le 4 juin d'après ARTE mais avec un "interlude" pendant l'entracte, filmé hier soir au moment de cette dernière représentation.
J'avais intégralement écouté la retransmission radio depuis BR Klassik lors de la Première de ce Tannhauser très attendu et souligné l'excellence et la subtilité (voir l'esprit résolument novateur) de la direction de Kiril Petrenko qui est désormais l'un des meilleurs chef des opéras de Wagner. Sans doute parce qu'il traite la matière musicale du compositeur en la décortiquant puis en la recomposant soigneusement respectant tous les composants: les thèmes, les divers instruments (notamment l'opposition cuivres-cordes et le rôle des solos de harpe ou de cuivre), les voix (solistes, en duos, en "ensemble" une spécialité de Wagner qui doit permettre des les entendre tous et d'entendre la partition de chacun en même temps) et le fameux dialogue voix-orchestre. L'ouverture peut paraitre moins spectaculaire que sous la baguette d'autres chefs mais elle gagne en intensité et "ouvre" vraiment l'opéra en présentant sans excès ostentatoire mais avec beaucoup de force, l'ensemble des thèmes qui vont le parcourir de Vénusberg à... Vénusberg.

Pour cette Première, le seul qui m'avait déçue (sans surprise par ailleurs, je pense que le rôle n'est pas pour lui), c'était le Tannhauser de KFV, hésitant dans l'acte 1 et uniforme dans les autres.

Le représentation du 4 juin de ce point de vue, a confirmé mes impressions musicales (je n'y reviens pas) et le plaisir d'écouter la lecture "Petrenko" de ce Tannhauser, et vocales avec quelques nuances : j'ai été éblouie par la beauté de l'interprétation d'Anja Harteros, une Elisabeth toute en nuance, en beauté du timbre, en douceur des sentiments, dès son entrée à l'acte 2 et ce très beau "Dich teure Halle grüß ich wieder". L'autre magnifique interprète de cette représentation est sans conteste, le superbe Wolfram de Christian Gerhaher, le plus bel air à mon sens de la soirée, fut son "Ô du mein holder Abendstern"qui m'a arraché des larmes (malgré l'heure tardive et le déluge qui s'abattait au dessus de ma tête... :mrgreen: ). Très belle prestation également de l'étonnante Elena Pankratova qui, faisant fi de ce que la mise en scène lui impose, campe une splendide Vénus, sans doute la voix la plus wagnérienne de la soirée, qui a, tout à la fois la largeur de la voix, la richesse des harmoniques, un immense sens des nuances, une très longue ligne de chant sans respiration qui "donne" tout son sens à la phrase wagnérienne, bref de la belle ouvrage hautement satisfaisante. Georg Zeppenfeld a aussi la noblesse du phrasé wagnérien dans ses gênes et c'est toujours un plaisir d'entendre sa belle voix de basse dans l'un de ces rôles qui lui va comme un gant. Beaux seconds rôles masculin et choeurs absolument sublimes (comme l'orchestre d'ailleurs).
Klaus Florian Vogt a été considéré le plus souvent comme ayant réussi sa prise de rôle : je ne me prononcerai pas sur le sujet précis car, à partir du moment où Vogt chante Tannhauser (ce qui me parait être un contre sens) il le chante forcément avec ses moyens et ses caractéristiques vocales : timbre blanc, peu d'harmoniques, voix qui se projette magnifiquement mais qui est tout sauf une voix de ténor héroïque. Il a de surcroit, à mon oreille, d'autres limites : très peu de nuances par exemple, tout est chanté d'un bloc, et surtout un vrai problème pour "scander" la phrase musicale wagnérienne, sa respiration se place mal, coupe la ligne. C'est surtout vrai à l'acte 1 où, pour moi, la différence de qualité de prestation entre lui et Pankratova est énorme de ce point de vue. Il réussit mieux sa "sortie" et ce superbe "Récit de Rome" où il est nettement plus convainquant, une fois qu'on s'est un peu habitué à son timbre (mais on le sent au bout de ses possibilités, les gros plans sont assez impitoyables de ce point de vue). Mes derniers Tannhauser entendus (et vus), Johan Botha, Stephen Gould et Christopher Ventris sont à mille lieux de cette prestation....(et même José Cura que je n'ai entendu qu'en retransmission mais qui incarnait mille fois mieux ce Tannhauser français qu'il nous a fait découvrir récemment).
Je reste parmi les non convaincues de ses incursions au-delà du Wagner lyrique mais il est vrai qu'il n'a pas tort de s'aventurer sur le reste des terres wagnériennes s'il veut -un peu- diversifier son répertoire, lui qui ne chante pas l'opéra Italien ni l'opéra Français.

Venons-en à la mise en scène :j'avoue que, là non plus, je n'ai pas été convaincue.
Le parti pris de Castelluci est d'abord esthétisant et l'ouverture est prometteuse : superbe ballet au ralenti d'amazones poitrine nue, tirant des petites flèches sur un rond lumineux avec d'immenses arc, rien à dire, on est captivé.
L'acte 1 est déjà plus discutable qui emprisonne la pauvre Vénus dans une montagne de chair flasque censée représenter le désir ("qui explique sans doute le dégout et l’écœurement de Tannhauser", dit Pankratova à l'entracte, l'air peu satisfaite du sort que lui a réservé Roméo).
L'acte 2 est le plus beau : Castelluci y déploie dans une dominante de blancs (ah ces voilages blancs qu'on retrouve si souvent sur les scènes Munichoises), une succession de "ballets" très stylisés et esthétiquement très réussis, dans le fond de la scène tandis que les personnages, habillés d'une dominante de noir ou de blancs occupent le devant de manière généralement statique, dans des poses solennelles et immobiles.
C'est beau mais c'est très rapidement vide.
Aucune direction d'acteur : ils sont tous figés en rang d'oignon, assez éloignés les uns des autres, ne se touchent jamais ou presque, il n'y a pas d'élan fusionnel, pas de passion des corps, il y a beaucoup de nus, mais ce sont des "faux" (volontairement visibles comme tels j'imagine), il n'y a pas de mouvement,bref, un gros ennui et une grosse déception. Vogt arbore du début à la fin, un air très contemplatif, yeux grands ouverts fixés vers la salle (le plafond), Harteros plus habile sait jouer de ses traits et de son regard (et surtout de sa voix) pour exprimer ses sentiments sans bouger, tout comme Gerhaher et Pankratova mais l'ensemble reste quand même fort peu émouvant dans une retransmission cinéma où l'accumulation de gros plans me parait être un contresens face à la mise en scène de Castelluci qui doit s'apprécier mieux, globalement.
Mais c'est surtout l'acte 3 qui m'a littéralement déboussolée.
Deux tombeaux de pierre bleue sont l'unique décor de la scène devenue fort sombre. Les inscriptions : Klaus et Anja.
Les deux susnommés s'y allongent avant d'être remplacés par des mannequins représentant leurs cadavres, lesquels se mettent à pourrir littéralement (ventres qui gonflent, putréfaction des chairs) avant d'être réduits à l'état de squelettes. Avoir sous les yeux le corps difforme et rongé par les vers d'Anja harteros pendant que Tannhauser chante le "récit de Rome" bon, je ne sais pas...sans commentaire finalement. :cry:
J'imagine que Castelluci a voulu exprimer bien des idées par les symboliques choisies (ballets compris) mais elles sont souvent difficiles à percevoir et s'il s'agissait de parler de la mort d'Elisabeth, ce n'est pas le procédé le plus élégant (pas plus que celui qui consiste à rétablir les identités des chanteurs quand on représente leur tombeau...)
Bref, à voir, mais je n'ai pas été emballée. :roll:
Merci à tous ceux qui me donneront les clés de ce que je n'ai pas compris :lol:
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère

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Re: Wagner - Tannhäuser- Petrenko /Castellucci - Munich - 05/2017

Message par PlacidoCarrerotti » 10 juil. 2017, 12:53

HELENE ADAM a écrit :
10 juil. 2017, 11:21
... et surtout un vrai problème pour "scander" la phrase musicale wagnérienne, sa respiration se place mal, coupe la ligne.
Toutafé. Il est l'inventeur et unique praticien d'une sorte de sprechgesang de luxe.
"Venez armé, l'endroit est désert" (GB Shaw envoyant une invitation pour l'une de ses pièces).

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Re: Wagner - Tannhäuser- Petrenko /Castellucci - Munich - 05/2017

Message par NiklausVogel » 10 juil. 2017, 13:00

Je pense que l'idée est qu'on ne sort jamais de la chair ni du sang.

Déjà, voir, entendre (à l'opéra par exemple), ce n'est pas quelque chose d'intellectuel ou de conceptuel, mais une réalité matérielle illustrée par ces flèches qui transpercent, au cours de l'ouverture, un oeil, puis une oreille.

Ensuite, on nous explique que le désir est une question de chair, ce qui n'est certes pas une nouveauté, mais là, le moins qu'on puisse dire est que Castellucci y met le paquet... C'est la Vénus difforme, boursouflée, bourreletée et dégoulinante... et on y met les doigts, et ça coule.

L'espoir d'en sortir ne dure que l'instant du pâtre. On voit tout de suite que le monde que va rejoindre Tannhaüser n'est pas le monde ethéré de la religion chrétienne ou plutôt qu'il en est la version sanglante (bien présente dans les textes, après tout). On a affaire à des chasseurs qui plongent leurs mains dans un cerf évisceré et qui se couvrent le visage du sang ainsi recueilli. A la fin de l'acte, le pâtre revient et regarde les chevaliers s'éloigner. Il a l'air de penser que c'est fichu.

Elisabeth elle-même n'échappe pas à la chair. Sa robe nous décrit sa nudité, et si il y a moins de barbaque que pour Venus, la caractérisation sexuelle est explicite. Le concours de chant montre que la seule réalité est la chair. L'amour selon Wolfram ou Biterolf n'est qu'une question de mots (Anmut, Waffe), l'amour selon Tannhaüser, ce sont des créatures qui s'agitent plus ou moins lascivement, plus ou moins frénétiquement, dans une cage translucide. Il y a bien des voiles blancs qui représentent le désir de pureté, mais ils ne font signe qu'à des figurants et choristes couchés par terre, et dont on ne voit que la plante des pieds (la religion, comme le montre la Vierge du III, c'est une histoire de plante de pieds). Le pardon que promet Elisabeth à Tannhaüser passe moins par la prière que par la blessure sanglante qu'elle lui inflige. Si le pêché est une affaire de chair, la rédemption est une affaire de chair, aussi.

C'est ce que disent les corps putréfiés du troisième acte. La rédemption dans la mort existe bien mais ce n'est pas une transfiguration mystique. C'est une décomposition, une histoire de pourriture, de gonflements, de vers, et qui dure l'éternité. Au fond, Vénus et Elisabeth, même combat.

Le message de Castellucci diffère légèrement de celui de Paul Valéry (le plus profond, c'est la peau). Pour Castellucci, le plus profond c'est la viande. Et là où Valéry suggérait de prendre les choses comme elles sont et d'en tirer profit au maximum, la viande de Castellucci est plutôt triste. Vivante ou morte, la viande, qu'elle se consacre aux sens ou qu'elle se consacre à Dieu, n'échappe pas (non plus que le spectacle lui-même) à la boursouflure.

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Re: Wagner - Tannhäuser- Petrenko /Castellucci - Munich - 05/2017

Message par David-Opera » 10 juil. 2017, 13:29

NiklausVogel a écrit :
10 juil. 2017, 13:00
C'est ce que disent les corps putréfiés du troisième acte. La rédemption dans la mort existe bien mais ce n'est pas une transfiguration mystique. C'est une décomposition, une histoire de pourriture, de gonflements, de vers, et qui dure l'éternité. Au fond, Vénus et Elisabeth, même combat.
Pour ma part, je n'ai pas vu de notion de rédemption de la part de Romeo Castellucci, qui est non-croyant, mais plutôt un constat que l'opposition entre un monde charnel ad nauseam et un monde désincarné qui nie le corps, vécue que pour un temps, ne trouve sa conclusion que dans une lente décomposition naturelle et d'un temps infini, sans qu'aucun évènement ne vienne troubler ce processus qui s'achève par l'image très poétique des cendres se dispersant dans la nuit. La vie tout simplement...
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Re: Wagner - Tannhäuser- Petrenko /Castellucci - Munich - 05/2017

Message par srourours » 10 juil. 2017, 13:42

Le temps a passé mais j'ai toujours du mal à me remettre du choc d'hier...j'aurais temps aimé être dans la salle, ne serait-ce que pour entendre en live le miracle de chaque instant qui provenait de la fosse. Le concert au TCE au mois de septembre fut un des plus grands chocs de ma vie (surtout le Tchaikovsky), mais alors là...ça promet pour son mandat avec les Berliner....

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Re: Wagner - Tannhäuser- Petrenko /Castellucci - Munich - 05/2017

Message par KLINGSOR » 10 juil. 2017, 16:36

Vocalement j'ai apprécié, sauf le court rôle de Dean Power , Petrenko remarquable avec l'orchestre et les Choeurs. La mise en scène , pas de quoi y consacrer autant de texte, pour moi creux, vide avec de plus des mouvements de personnes depuis l'ouverture (désolé mais ces ravissantes dames cela va un peu, mais à ce point !!!!) durant la romance à l'étoile, pas un instant de calme permettant juste d'écouter un chanteur admirable, mais en arrière des mouvements constants.Je ne suis pas scandalisé, simplement ce mr Castellucci ne m'intéresse vraiment pas dans cette oeuvre. Je sais, c'est ringard, mais musique et chant me paraissent être les éléments primordiaux, la mise en scène est certes indispensable, mais les délires et Obsessions des bon nombre de "metteurs en scène" ne me passionnent pas.

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Re: Wagner - Tannhäuser- Petrenko /Castellucci - Munich - 05/2017

Message par HELENE ADAM » 10 juil. 2017, 16:41

J'ai eu beau chercher dans ma mémoire, impossible de me rappeler une seule mise en scène qui ait décidé de graver sur la scène d'une manière ou d'une autre les prénoms des chanteurs à la ville et non ceux de leurs personnages.
Cela m'a paru franchement décalé et douteux.
Mais peut-être cela s'est-il déjà fait.... :?:

Quelques images

Ouverture, tableaux esthétiquement de toute beauté.
Image

Acte 1- Vénus
Image

Début de l'acte 2, Heinrich et Elisabeth
Image

Acte 3 - Les tombes ("à présent se sont écoulées mille milliards de milliards d'années")
Image
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Re: Wagner - Tannhäuser- Petrenko /Castellucci - Munich - 05/2017

Message par Stefano P » 10 juil. 2017, 16:47

KLINGSOR a écrit :
10 juil. 2017, 16:36
Je ne suis pas scandalisé, simplement ce mr Castellucci ne m'intéresse vraiment pas dans cette oeuvre. Je sais, c'est ringard, mais musique et chant me paraissent être les éléments primordiaux, la mise en scène est certes indispensable, mais les délires et Obsessions des bon nombre de "metteurs en scène" ne me passionnent pas.
Ah, ça fait plaisir de lire ça ; on se sent moins seul ! :P

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Re: Wagner - Tannhäuser- Petrenko /Castellucci - Munich - 05/2017

Message par micaela » 10 juil. 2017, 17:00

HELENE ADAM a écrit :
10 juil. 2017, 16:41
J'ai eu beau chercher dans ma mémoire, impossible de me rappeler une seule mise en scène qui ait décidé de graver sur la scène d'une manière ou d'une autre les prénoms des chanteurs à la ville et non ceux de leurs personnages.
Cela m'a paru franchement décalé et douteux.
Mais peut-être cela s'est-il déjà fait.... :?:
Pas vu (je n'ai pas tenu jusque-là), mais ça me semble en effet plus que douteux . L'acte I avec sa Vénus m'a suffi (si c'est pour signifier l''alliance " chair et désir, c'est mal venu, parce que ce n'était pas très ragoûtant. J'ai été surprise en voyant apparaître un berger qui ressemblait vraiment à un berger (quoiqu'il aurait plus eu sa place dans une pastorale vaguement antique), c'est dire. Après j'ai laissé tomber, trop fatiguée pour suivre, en me disant que ça aurait fait un bon CD. Je vois que je n'ai pas manqué grand chose (à part Harteros, et ça je regrette quand même).
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