Wagner - Tannhäuser- Petrenko /Castellucci - Munich - 05/2017

Représentations
Luc ROGER
Basse
Basse
Messages : 2459
Enregistré le : 04 mai 2011, 23:00
Localisation : Munich
Contact :

Wagner - Tannhäuser- Petrenko /Castellucci - Munich - 05/2017

Message par Luc ROGER » 26 mai 2017, 19:46

A propos de la mise en scène

En lieu et place de l'habituel récit linéaire, la nouvelle mise en scène de Romeo Castellucci résulte de la construction minutieuse et extrêmement conceptualisée d'images symboliques sur fond de paysages lacustres. Elle répond visuellement par une série de tableaux souvent fascinants au récit et à la musique de Wagner. Le travail du metteur en scène avant-gardiste italien correspond bien à l'idée wagnérienne du théâtre total, puisque Castellucci intervient à la fois en tant qu'auteur, metteur en scène, scénographe, créateur de l'éclairage et des costumes, et, pour la production de Tannhäuser, du programme et de sa maquette. La mise en scène sera très diversement perçue, de la fascination à la détestation, selon que l'on entre dans l'univers symbolique castelluccien ou non. La question est ici celle de la sensibilité individuelle aux archétypes proposés.

Dès avant l'entrée en salle, le programme étonne par sa couverture rose pâle. En première page, un disque solaire doré sous lequel une citation de Wagner, en lettres d'or elle aussi, indique l'orientation de la soirée:

Diese Oper kann nämlich nur dann wirken und Erfolg haben, wenn sie in einem ganz anderen Sinne wirkt und Erfolg hat, als dies ber der gewöhnlichen Oper der Fall ist.
Cet opéra ne peut fonctionner et avoir du succès que s'il opère dans un tout autre sens que celui qu'on rencontre dans les opéras habituels.
(Extrait d'une lettre de Wagner à Louis Schindelmeißer, Zurich, 30 mai 1852.

Un premier élément du décor symbolique est la flèche fichée dans l'écran blanc à l'allemande qui accueille le public qui sinstalle. La flèche appartient au monde de Vénus en tant qu'attribut de Cupidon ou au monde de Diane et de la chasse, et par extension mythologique, à celui de la Vierge. Une amazone apparaît derrière la toile, en ombre chinoise, bientôt rejointe par d'autres, qui défileront ensuite en avant-scène. Pendant l'ouverture, un immense oeil est projeté dans un grand cercle qui est venu s'inscrire sur la toile, un oeil qui deviendra la cible de 4, puis 12, enfin 30 amazones aux seins nus (et non amputés) et aux longues jupes blanchâtres, armées de grands arcs et de flèches. A l'oeil, organe de la préhension et de la sensualité, viendra se substituer une oreille, organe plus réceptif, elle aussi transpercée par les flèches. Symboles de l'aveuglement et de la surdité que provoque le désir charnel, une forme d'amour qui rend aveugle et sourd. Castellucci met ici en oeuvre le texte du livret:

"Im Traum war mir's als hörte ich -was meinem Ohr so lange fremd! -als hörte ich der Glocken frohes Geläute! O sag, wie lange hört' ich's doch nicht mehr?"

Un homme, Tannhäuser ou un figurant le représentant, gravit l'écran en prenant appui sur les flèches. Les arcs, un moment tendus avec le public pour cible, sont réunis et tirés vers les cintres au moyen d'un filin.

Le grand cercle sera récurrent tout au long du spectacle, mais avec des colorations et des usages différents: écran de projection, disque, disque ensanglanté, disque solaire, bouclier, mais aussi zone de passage ou ouverture vers des spectacles symboliques. Toute l'oeuvre sera comme un appel vers la lumière qui pour Tannhäuser, n'apparaîtra qu'au moment où, à la fin de la scène de sa rupture avec Vénus, il prononce le nom de la Sainte Vierge ("mein Heil liegt in Maria"). Apparaît alors le disque solaire. La lumière ne lui reviendra ensuite qu'au moment de sa mort et de la réunion post-mortem avec la défunte Elisabeth. Dans le cercle en fond de scène, est venue s'inscrire l'image d'une jeune femme nue, à laquelle viendra se substituer celle d'un squelette: l'amour charnel ne résiste ni à l'abandon ni à la mort.

La scène du Vénusberg se joue derrière un voile et dans une lumière laiteuse un peu rosée et glauque. Un podium rose chair s'avance qui donne à voir une Vénus à l'obésité effarante, masse informe surplombant une montagne de chairs roses, flasques, gluantes, graisseuses et mouvantes. On peut penser aux fécondes déesses archaïques. Diverses illustrations de l'amour vénusien sont jouées dans le grand cercle du fond qui devient théâtre: une végétation luxuriante ou une orgie de corps emmêlés, une ronde de nymphes ou d'amazones.

Au sortir de la grotte, le rideau se lève sur une campagne lacustre. Un petit berger célèbre le retour du mois de mai, le retour des sons et de la lumière. Tannhäuser retrouve les chevaliers qui traînent le cerf que viennent d'abattre leurs flèches. Une flèche plantée au bord d'un disque solaire rotatif y provoque un ensanglantement spiralaire et filigrané.

Le décor de la Wartburg est fait de rideaux en voilages blancs qui coulissent pour constituer divers espaces scéniques. Elisabeth, gardienne de la pureté, est tout de blanc vêtue, et protégée encore par plusieurs rangs de voilages. Pour ce deuxième acte, Castellucci va ajouter l'utilisation du langage verbal à son discours symbolique archétypal. Le concours de chant se déroulera autour d'un cube qui porte un nom: KUNST, le premier nom d'une série de quatre, avant, on le verra au final, une logorrhée temporelle. Elisabeth assiste au concours mais toujours derrière des rangées de voilages. Pendant le concours, le malaise puis le scandale des propos de Tannhäuser se manifeste par des présences spectrales qui animent les parois du cube de l'Art, peut-être une manifestation de Vénus. Les chevaliers poètes fulminent et accablent Tannhäuser, Elisabeth défend le poète qui se voit condamné au pèlerinage à Rome. Elle lui plante une flèche dans le dos, ce qui constitue sans doute une forme de punition mais peut aussi être vu comme une blessure d'amour. C'est en tout cas la première fois que la vierge intouchable entre en contact physique avec un homme, par flèche interposée. Tannhäuser est condamné à effectuer un pèlerinage à Rome. Les pèlerins s'en vont portant ensemble un énorme rocher doré, qui évoque peut-être l'énorme poids des péchés dont ils imploreront le pardon. Au retour, le rocher aura été fragmenté et chaque pèlerin s'en reviendra avec un fr.agment lumineux, symbole peut-être du pardon accordé

Au troisième acte, Elisabeth prie la Vierge Marie agenouillée devant un cube qui porte l'inscription MARIA et sur lequel sont posés deux pieds. Pas de statue mariale, mais deux pieds que l'on peut supposer être ceux de la Sainte Vierge. Ces pieds sont à mettre en rapport avec diverses installations de paires de pieds sur la scène, qui nous sont restées trop obscures pour en oser l'interprétation. On peut bien sûr avancer quelques hypothèses: on prie aux pieds d'une statue, et les pèlerins sont aussi des gens qui prient avec leurs pieds et dont les pieds sont sujets à de dures souffrances.

Un des apports essentiels de Romeo Castellucci au troisième acte, est l'arrivée en scène de deux catafalques qui portent curieusement les prénoms des chanteurs, ANJA et KLAUS. Castellucci pratique ici une rupture des conventions scéniques théâtrales qui veulent que les acteurs ou les chanteurs acceptent d'entrée de spectacle de jouer le jeu de l'identification de l'interprète à son personnage. Les deux catafalques recevront bientôt les cadavres des deux amants. Une bande annonce lumineuse se met alors à défiler en fond de scène avec pour message l'énoncé du temps qui passe: une heure passe, puis un an, puis cent ans, des milliers d'années, des millions, des milliards,...Et ce temps qui passe de plus en plus vite se matérialise sur scène par le remplacement des cadavres d'Elisabeth et de Tannhäuser par leurs sosies dans un état de décomposition de plus en plus avancé, depuis les chairs gonflées et putréfiées jusqu'aux seuls squelettes et finalement aux seuls petits tas de cendre. Tout cela se déroule sous le regard du spectre d'Elisabeth qui, habillée de noir, assiste aux transformations successives de son cadavre et du cadavre de l'homme qu'elle aime. C'est le spectre d'Elisabeth qui mélangera les deux tas de cendres, comme un symbole de l'amour éternel, au-delà de la mort.

On le voit par ces quelques exemples, Castellucci pratique le leitmotiv et en structure sa mise en scène. On peut se trouver confronté au problème du décodage des symboles et éprouver de la lassitude à la répétition des formules, comme dans le cas du crescendo de la formule temporelle du final. Ces achoppements peuvent aussi gâcher la réception musicale par l'introduction de questionnements bien inutiles. L'inverse se peut aussi produire: les amateurs d'un théâtre conceptuel seront les mieux servis.

Luc ROGER
Basse
Basse
Messages : 2459
Enregistré le : 04 mai 2011, 23:00
Localisation : Munich
Contact :

Re: Wagner- Tannhäuser- Petrenko /Castellucci- Munich 05.2017

Message par Luc ROGER » 26 mai 2017, 19:47

Image

Photo sur le faceboook du Bayerische Staatsoper

Luc ROGER
Basse
Basse
Messages : 2459
Enregistré le : 04 mai 2011, 23:00
Localisation : Munich
Contact :

Re: Wagner- Tannhäuser- Petrenko /Castellucci- Munich 05.2017

Message par Luc ROGER » 27 mai 2017, 07:30

De la musique avant toute chose!

Si la mise en scène ne fait pas l'unanimité, la direction musicale, l'orchestre, les choeurs et un brillant plateau d'interprètes recueillent tous les suffrages. Le Maestro Petrenko donne ici sa première direction de Tannhäuser et dirige un orchestre au mieux de son excellence, auquel la station de radio Deutschlandfunk Kultur vient de décerner le titre très envié d'orchestre de l'année. Kirill Petrenko n'interprète pas Wagner, il le fait jouer tel qu'en lui-même, avec une attention minutieuse à la partition. Son analyse intelligente et rigoureuse de l'oeuvre est aussi amoureuse: chaque note est rendue avec clairvoyance, fermeté et douceur dans une énonciation lumineuse et une valorisation rare des instrumentistes. Et le public, qui croyait bien connaître cette oeuvre, la redécouvre comme baignée dans sa lumière originelle. L'ovation finale donne la mesure de cette réussite. Les choeurs participent de cette excellence et dans leur parfaite unisson nous communiquent la ferveur spirituelle de l'oeuvre.

Klaus Florian Vogt réussit avec brio sa prise d'un rôle où on ne l'attendait pas vraiment, par la nature même de sa voix très haute, flûtée et dorée, puissante aussi, mais qui se prête sans doute moins aux accents héroïques. Son premier acte est un peu moins hésitant que lors de la première, retransmise par BR Klassik. Vogt rend admirablement les incertitudes et les impuretés d'un personnage incapable d'échapper par lui-même au piège dans lequel il s'est englué et dont la rédemption finale n'est accordée qu'au prix du sacrifice d'une sainte. Christian Gerhaher reprend ici son célèbre Wolfram von Eischenbach, un de ses rôles les plus glorieux qu'il aborde avec sa maîtrise incontestée du Lied. La mise en scène, qui circule davantage autour des chanteurs qu'elle ne les anime, leur donne par là même l'opportunité de se consacrer pleinement à leur chant. Gerhaher exhale chaque son avec une projection et une couleur parfaites, incarnant parfaitement l'humanité tendre et l'abnégation de son personnage dans un chant à pleurer de beauté qui le place de son vivant au panthéon des plus grands Wolfram. Fleuron parmi les fleurons, son "O du mein holder Abendstern", traité à la manière d'un Lied, entraîne un public aux anges et aux larmes dans les contrées paradisiaques du chant wagnérien. Georg Zeppenfeld donne quant á lui un Hermann puissant et bien projeté avec tous les accents de l'autorité, de la noblesse et de la dignité qu'exige le rôle. Dean Power, Peter Lobert (magistral Biterolf), Ulrich Reß et Ralf Lukas sont tous à la hauteur de ce très beau plateau masculin.

Elena Pankratova placée au sommet de la monstrueuse montagne de chair vénusienne a elle aussi, statisme aidant, tout loisir de se consacrer à son seul chant pour une prise de rôle réussie. Pankratova, qui a déjà interprété Elisabeth à plusieurs reprises, confiait dans une récente interview son ambition de chanter les deux rôles aux natures si diamétralement opposées au cours d'une même soirée. Anja Harteros apporte au rôle d'Elisabeth la grâce, la noblesse, la dignité et l'élévation de caractère qui la caractérisent sans doute au quotidien; elle comprend et exprime parfaitement la nature spirituelle profonde de son personnage: son jeu d'actrice, empreint de réserve, donne à voir l'intériorité sublime et éthérée de la Sainte. Son jeu d'actrice et la puissance de sa présence scénique s'accompagnent d'un chant tout aussi sublime, d'une projection aussi sobre que parfaite, d'une justesse expressive dans les couleurs, et dont le rayonnement se nourrit d'intériorité. Citons enfin dans la joliesse lyrique et la fraîcheur de l'interprétation en voix off du jeune berger par Elsa Benoit, un petit rôle sans doute mais dont la qualité est à l'aune musicale de ce Tannhäuser de rêve!

Prochaines représentations

Le 28 mai, les 4 et 8 juin, et le 9 juillet, toutes à guichets fermés.

Ceux qui ont manqué la première retransmise par BR Klassik pourront retrouver ce Tannhäuser le 9 juillet en stream (Staatsoper.TV) et sur la chaîne Arte (en différé), ou plus exotique, en septembre...au Japon, en spectacle invité pour trois représentations

Avatar du membre
Hiero von Stierkopf
Baryton
Baryton
Messages : 1786
Enregistré le : 10 avr. 2016, 16:47
Localisation : Gross-Paris

Re: Wagner- Tannhäuser- Petrenko /Castellucci- Munich 05.2017

Message par Hiero von Stierkopf » 27 mai 2017, 08:11

Merci luc pour ce beau compte rendu.

Je partage globalement ton appréciation à la seule différence de Pankratova dont je n’ai pas trop aimé la voix.

S’agissant de Vogt, d’abord dérouté par sa voix de prime abord assez éloignée des Tannhäuser qu’on a l’habitude d’entendre (le manque d’accents héroïques, son aspect doux et clair), j’ai le sentiment de m’être habitué à sa voix au fil de la soirée et je l’ai finalement trouvé très convaincant.
Et au II avec l’arrivée de Anja Harteros, une certaine alchimie a renforcé mon sentiment positif sur sa prestation.

Gerhaher était superbe, en particulier au III.

La mise en scène m’a beaucoup plu.
J’ai aimé les idées directrices et la récurrence des thèmes très intelligents : la flèche, la chair et son excès de consommation ad nauseam pour Vénus, et surtout le disque et ses déclinaisons, la thématique de la lumière face à l'opacité.

Des idées très fortes.
Le III m’a littéralement subjugué. Je suis un grand admirateur de Tannhäuser et Castelluci m’a donné le sentiment de suivre un III en parallèle du livret avec la décomposition des corps, le temps qui passe et l’union dans la mort.
Ca ne doit pas plaire à tout le monde mais personnellement j’ai beaucoup aimé. Pourtant, ce genre de concept parallèle ne m'excite pas beaucoup en général.

Anja Harteros sublime, comme d’habitude allais-je dire. Je savais pourquoi j'y allais mais l'ensemble du plateau était admirable.
Petrenko a une fois de plus été le grand triomphateur de la soirée.
Une très belle soirée pour moi. Je regrette de ne pas y retourner pour l’Opernfestspiele car donné trop tôt pour moi dans le calendrier de juillet.

Pour l’anecdote, il y avait 3 hommes placés à l’extrémité côté cour qui complétaient la troupe des amazones à deux seins pendant l’ouverture.
Je dois dire que les femmes avaient de plus belles poitrines.
Comment ça, merde alors ?! But alors you are French !

Luc ROGER
Basse
Basse
Messages : 2459
Enregistré le : 04 mai 2011, 23:00
Localisation : Munich
Contact :

Re: Wagner- Tannhäuser- Petrenko /Castellucci- Munich 05.2017

Message par Luc ROGER » 27 mai 2017, 08:45

retransmis CE SOIR à 19.05 sur Deutschandfunk Kultur:
http://www.deutschlandfunkkultur.de/pro ... 82.de.html

A ne pas manquer (comme dirait le guide du Routard ...de l'opéra :lol: )

Avatar du membre
David-Opera
Basse
Basse
Messages : 7823
Enregistré le : 06 févr. 2004, 00:00
Localisation : Boulogne Billancourt
Contact :

Re: Wagner- Tannhäuser- Petrenko /Castellucci- Munich 05.2017

Message par David-Opera » 28 mai 2017, 23:35

Vu les représentations du 25 et du 28.
En résumé, Castellucci s'interroge sur la façon dont chaque protagoniste, ou groupe de protagonistes, les pèlerins, les chevaliers, Elisabeth, vivent dans l'idée qu'ils se font de Dieu, et dans leur rapport au corps qui en serait l'émanation.

L'idée de Dieu est représentée par un symbole circulaire, notamment l'éclipse solaire du premier acte, qui évoque quelque chose de caché, que l'on ne voit pas, et dont on n'a pas la preuve de son existence.

Elisabeth croit notamment à une vision désincarnée de Dieu, les rideaux volant au vent, les corps dépersonnalisés, et à la blessure comme un moyen de rédemption.
Tannhäuser reconnaît l'existence des pulsions, n'est pas particulièrement convaincu de l'existence de Dieu, mais est lassé des corps sans les renier pour autant.

Le troisième acte entérine de fait que le corps dont chacun est fait est amené à disparaitre, qu'il est bien vain d'inventer des raisons de le sacrifier pour l'idée de Dieu, et qu'Elisabeth et Tannhäuser disparaissent finalement dans une éternité où seules leurs cendres pourront se retrouver éventuellement (magnifique dernière image des cendres se dispersant devant un astre noir).

Cela ressemble à du Tristan, mais ce n'en est pas, car Castellucci en reste à une observation quasi scientifique de la réalité, et rien n'évoque une communion d'âme dans sa mise en scène.
Il y a chez lui un point de vue désabusé sur ce que l'homme est prêt à faire pour l'idée d'un Dieu, quitte à mourir.

Anja Harteros et Christian Gerhaher sont au delà de l'imaginable, Klaus Florian Vogt surmonte vaillamment toutes les difficultés d'une prise de rôle oú il impose sa puissance, et Kirill Petrenko unifie le tout dans une lecture dense et renouvelée qui cherche les résonances avec les oeuvres ultérieures de Wagner.
http://fomalhaut.over-blog.org/
"Le problème à l'opéra, c'est son public." Patrice Chéreau.

Avatar du membre
cosimus
Ténor
Ténor
Messages : 849
Enregistré le : 14 mai 2015, 13:39

Re: Wagner- Tannhäuser- Petrenko /Castellucci- Munich 05.2017

Message par cosimus » 04 juin 2017, 23:05

La représentation du 4 juin a été enregistrée par Arte mais le programme (ou plutôt la distribution du jour) qui le signale (présence de nombreuses caméras effectivement) ne précise pas quand ce sera diffusé...
"Est modus in rebus", Horace

"La vérité luit de sa propre lumière;& on n'éclaire pas les esprits avec la flamme des bûchers." Marmontel, Bélisaire,

Avatar du membre
lionrougeetblanc
Ténor
Ténor
Messages : 580
Enregistré le : 05 janv. 2017, 12:18
Localisation : Paris - Savoie

Re: Wagner- Tannhäuser- Petrenko /Castellucci- Munich 05.2017

Message par lionrougeetblanc » 06 juin 2017, 07:20

cosimus a écrit :
04 juin 2017, 23:05
La représentation du 4 juin a été enregistrée par Arte mais le programme (ou plutôt la distribution du jour) qui le signale (présence de nombreuses caméras effectivement) ne précise pas quand ce sera diffusé...
Excellente nouvelle pour tous ceux, j'en suis, qui n'ont pas pu trouver de place en salle. :Jumpy:

Avatar du membre
HELENE ADAM
Hall of Fame
Hall of Fame
Messages : 19899
Enregistré le : 26 sept. 2014, 18:27
Localisation : Paris
Contact :

Re: Wagner- Tannhäuser- Petrenko /Castellucci- Munich 05.2017

Message par HELENE ADAM » 06 juin 2017, 07:39

lionrougeetblanc a écrit :
06 juin 2017, 07:20
cosimus a écrit :
04 juin 2017, 23:05
La représentation du 4 juin a été enregistrée par Arte mais le programme (ou plutôt la distribution du jour) qui le signale (présence de nombreuses caméras effectivement) ne précise pas quand ce sera diffusé...
Excellente nouvelle pour tous ceux, j'en suis, qui n'ont pas pu trouver de place en salle. :Jumpy:
Voir
https://www.staatsoper.de/tv.html?no_cache=1

Ce qui est normalement prévu depuis le début c'est que la séance du 9 juillet était retransmise en léger différé et sur écran géant sur la place de l'opéra. La retransmission aura lieu à 21h45 (la séance a lieu à 18h). Ce que dit Cosimus laisserait entendre que ce serait carrément une autre séance qui pourrait être alors retransmise, celle du 4 juin ?

Ces retransmissions ont lieu tous les ans pour le festival de Juillet, en direct d'habitude, l'an dernier la séance prévue du 31 juillet avait été annulée à cause d'un attentat qui avait lieu la veille ou l'avant-veille à Munich puis reportée début octobre (die Meistersinger).
Cette année c'est Tannhauser, l'année d'avant c'était Manon Lescaut, l'an prochain ce sera Parsifal.
Il est prévu que cet enregistrement du 9 juillet sera retransmis également par Arte plus tard.
Ce Tannhäuser s'exportera ensuite au Japon pour 3 dates, les 21, 25 et 28 septembre 2017 mais sans Anja Harteros (Annette Dasch à la place) et sans Christian Gerhaher (Mathias Goerne à la place).

Deux autres oeuvres de cet été seront également retransmises, en direct cette fois, encore pour la saison de Munich :

-le 1er juillet 2017 à 19h
Die Gezeichneten (les sitgmatisés)
Direction musicale: Ingo Metzmacher
Mise en scène : Krzysztof Warlikowski
avec Tomasz Konieczny, Christopher Maltman, Alastair Miles, Catherine Naglestad et John Daszak

-le 30 juillet à 18h
Oberon
Direction musicale: Ivor Bolton
Mise en scène: Nikolaus Habjan
avec Julian Prégardien, Annette Dasch, Rachael Wilson, Johannes Kammler
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère

Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr

Avatar du membre
Loïs
Basse
Basse
Messages : 7155
Enregistré le : 06 févr. 2013, 11:04
Localisation : sans opera fixe

Re: Wagner- Tannhäuser- Petrenko /Castellucci- Munich 05.2017

Message par Loïs » 06 juin 2017, 10:41

lionrougeetblanc a écrit :
06 juin 2017, 07:20
cosimus a écrit :
04 juin 2017, 23:05
La représentation du 4 juin a été enregistrée par Arte mais le programme (ou plutôt la distribution du jour) qui le signale (présence de nombreuses caméras effectivement) ne précise pas quand ce sera diffusé...
Excellente nouvelle pour tous ceux, j'en suis, qui n'ont pas pu trouver de place en salle. :Jumpy:
A qui le dis tu! :evil:
Je vais tourner en rond toute la semaine à Munich comme une ame en peine

Répondre