Verdi - Ernani - Rogister/Jaques-Wajeman – Toulouse – 03/2017

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jeantoulouse
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Verdi - Ernani - Rogister/Jaques-Wajeman – Toulouse – 03/2017

Message par jeantoulouse » 09 mars 2017, 14:13

Evan Rogister direction musicale
Brigitte Jaques-Wajeman mise en scène
Sophie Mayer collaboration artistique
Emmanuel Peduzzi décors et costumes
Jean Kalman lumières

Alfred Kim Ernani
Vitaliy Bilyy Don Carlo
Michele Pertusi Don Ruy Gomez de Silva
Tamara Wilson Elvira
Paulina González Giovanna
Jesús Álvarez Don Riccardo
Viktor Ryauzov Jago

Orchestre national du Capitole
Choeur du Capitole
Alfonso Caiani direction

Ernani n’est pas le plus représenté des opéras de Verdi et on mesure en lustres le nombre d’années où il n’a pas été donné à l’Opéra de Paris, 84 ans à Toulouse (en 1933, sous la direction d’André Cluytens) ! Monte Carlo l’a monté en 2014 (mes Grinda) avec un Ludovic Tézier impérial en Carlo et Ramon Vargas dans le rôle-titre. Pour apprécier la force brute et la séduction d’Ernani, le spectateur attend d’un metteur en scène et d’un chef qu’ils en rendent sensible l’ardeur, tout en canalisant certains excès de fougue et d’exubérance, et donnent vie à des personnages dont la complexité est plus grande qu’il n’y parait. Et que tous nous fassent vibrer !
La mise en scène de cet Ernani a été confiée à Brigitte Jaques-Wajeman dont le Don Giovanni élégant avait partagé, mais plutôt séduit. Emmanuel Peduzzi pour les décors et costumes et Jean Kalman aux lumières sont gages d’intelligence et d’efficacité dramatiques.

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Maquette du décor du premier tableau

Quant au chef d’orchestre Evan Rogister, remplaçant Daniel Oren initialement prévu, c’est une découverte. Il dirige autant aux USA (Philadelphie, Dallas, Washington…) qu’en Europe (Malmö, Berlin, Luxembourg). Pulsation pour faire jaillir et palpiter la musique, tension et dynamique pour la conduire sans faiblir tout au long des quatre actes : tel est l’enjeu du chef pour ce Verdi de jeunesse exaltant.
Distribution de haut niveau. Tamara Wilson applaudie dans Le Trouvère et Albert Herring sera Elvire. Malgré les admirateurs qu’elle a sur ce forum, c’est une chanteuse trop méconnue dont on peut parier qu’elle incarnera une héroïne à la fois puissante et émouvante. Vitaliy Bilyy avait été un Renato impressionnant d’autorité vocale et dramatique dans Un Bal masqué sur la même scène en 2014. Enrico dans Lucia en mai, il annonce son Macbeth la saison prochaine. Le chanteur ukrainien a interprété Le Comte de Luna, Amonastro à Bastille où il reviendra dans La Traviata en 2018. Ce grand baryton verdien devrait exceller dans la haute figure de Carlo. Michele Pertusi, récent Felipe II à Parme, impose sa haute silhouette et sa voix de basse sur nombre de scènes. Alfred Kim, Calaf valeureux dans la Turandot capitoline très contestée de la saison dernière, sera-t-il à la hauteur des défis d’Ernani ? C’est une prise de rôle scénique pour le ténor coréen qui l’a chanté en concert à Francfort.

Signalons enfin que les décors et les 200 costumes de la nouvelle production ont tous été réalisés dans les nouveaux grands ateliers du Capitole de Toulouse.

Un rappel littéraire pour se souvenir de l’Hernani originel. Baptisant son personnage Hernani, Hugo lui donne le nom du village basque d’Ernani par lequel il était passé enfant pour rejoindre son père en Espagne. L’ajout hugolien du H initial sonne comme une appropriation par le dramaturge de son héros auquel il prête ses vers puissants :
"Je n'ai plus un ami qui de moi se souvienne,
Tout me quitte ; il est temps qu'à la fin ton tour vienne,
Car je dois être seul. Fuis ma contagion.
Ne te fais pas d'aimer une religion !
Oh ! par pitié pour toi, fuis !... Tu me crois peut-être,
Un homme comme sont tous les autres, un être
Intelligent, qui court droit au but qu'il rêva.
Détrompe-toi. Je suis une force qui va !"


Première vendredi 10 mars
Compte rendu après la représentation du 19 mars

Stefano P

Re: Verdi-Ernani- Rogister/Jaques-Wajeman – Capitole Toulouse – 03/2017

Message par Stefano P » 09 mars 2017, 17:13

C'est l'occasion de signaler le dernier numéro de L'Avant-Scène Opéra consacré justement à cet Ernani, vraiment très intéressant pour mieux connaître une œuvre finalement assez peu représentée (au disque, j'aime beaucoup la version du Met (Schippers, live du premier décembre 1962) avec Leontyne et Bergonzi). Ce numéro est d'ailleurs une co-édition avec le Capitole.

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Re: Verdi-Ernani- Rogister/Jaques-Wajeman – Capitole Toulouse – 03/2017

Message par MariaStuarda » 13 mars 2017, 11:43

Des amis l'ont vu ce WE et ont trouvé Tamara Wilson, Michele Pertusi et Vitaliy Bilyy formidables.
On attend tes impressions !

La dernière fois que j'ai entendu cet opéra que j'aime beaucoup, c'était au MET, en 2015 je crois (Levine, Meade, Meli et l'inévitable Domingo ...) et c'était très bien !

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Re: Verdi - Ernani - Rogister/Jaques-Wajeman – Capitole Toulouse – 03/2017

Message par truffaldino » 17 mars 2017, 12:25

jeantoulouse a écrit :
09 mars 2017, 14:13
Signalons enfin que les décors et les 200 costumes de la nouvelle production ont tous été réalisés dans les nouveaux grands ateliers du Capitole de Toulouse.
Un Compte rendu après la représentation du 19 mars
Au vu des premières photos, on se demande s'il faut être fier de la réalisation des costumes. :D (du mauvais esprit, je sais)
Juste au moment où Munich redécouvre un semblant de traditionnel.
Ca ne gachera pas le plaisir. Présent dimanche aussi.

jeantoulouse
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Re: Verdi - Ernani - Rogister/Jaques-Wajeman – Toulouse – 03/2017

Message par jeantoulouse » 19 mars 2017, 20:57

Compte rendu express pour les plus pressés. Une mise en scène inerte et creuse, paresseuse. Quelques beaux climats visuels. Une « modernisation » sans invention et peu signifiante. Une interprétation vocale digne de (presque) tous les éloges. Des chœurs brillant comme jamais. Un orchestre alliant force et souplesse. Une direction qui fait respirer et vivre la musique exaltante de Verdi. Un spectacle musicalement abouti.

Ernani est une œuvre brûlante et véhémente, emportée par la passion qui l’enflamme, la puissance des sentiments, la force de son élan. Verdi à la recherche d’un livret après Nabucco voulait une histoire qui comprenne «beaucoup de feu, énormément d’action et de la concision ». Le drame hugolien, revu et corrigé par Piave dont c’est la première des neuf collaborations avec le musicien de 1844 à 1862, correspondra à ces vœux. Hélas ! les vers que compose le librettiste à partir de l’œuvre originelle sont d’une platitude totale et l’affadissement des personnages est peu discutable à mon sens. La musique de Verdi seule embrase, parcourt de son feu toutes les passions, les pulsions (d’amour, de jalousie, de vengeance, de haine et de mort) qui meuvent les protagonistes. C’est sur l’intensité dynamique de la musique que la mise en scène doit prendre appui. Celle que propose la production toulousaine survivra aux ans. L’inanité est intemporelle.

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Crédit Patrice Nin

Brigitte Jaques-Wajeman n’aime pas les décors, ou plutôt la décoration au théâtre, ce qu’elle nomme « les lieux construits ». Elle privilégie de son propre aveu « les espaces », les « atmosphères », et règle ses mises en espaces donc, « de façon détaillée, en fonction des actions précises, celles notamment des chœurs : où seront-ils, où iront-ils, comment se déplaceront-ils, seront-ils groupés ou séparés, etc. ». Je cite longuement ces notes de projet, car elles s’avèrent lourdes d’aveux. Et en effet chaque groupe entre et sort comme il sied, sans bousculade, et occupe à bon escient sa place sur le plateau dégagé. Focalisée sur la juste répartition des masses chorales, la metteure en scène a sans doute oublié la direction d’acteurs des rôles principaux qui errent de droite à gauche et vice versa quand ils ne restent pas bloqués devant. Rien ne se passe réellement, sinon une scène d’amour parfaitement déplacée quand Don Ruy Gomez de Silva découvre dans sa demeure à même le sol le couple Ernani-Elvire enlacé. Il est surpris, comme nous, par cette désinvolture et cet irrespect inconvenants.

Les décors se réduisent eux aussi à peu de chose pour suggérer les lieux de l’action. Un arbre nu dans une lande déserte figure le campement des proscrits, un mur de carreaux dorés le palais de Silva ; une muraille noire cache le tombeau de Charlemagne, un voile immaculé évoque la chambre nuptiale finale. Les belles lumières signées Jean Kalman participent aux différents climats, cieux sombres pour les proscrits, éclats brillants pour la fête de mariage, crypte inquiétante pour la conjuration, rougeoiements crépusculaires pour le dernier acte. Deux effets à retenir : le grandissement épique de Carlo pendant son monologue du III, le long voilage blanc qui enveloppe les amants dans la mort (même si dans l’opéra de Verdi, Elvire n’est pas censée rejoindre Ernani !). Les costumes (inégalement inventifs) et les accessoires (rares) mêlent les temps (mais pour quoi faire ?) : épées, dagues et arsenal contemporain, tailleurs gris, robes de cocktails pour les dames, costumes, tenues de GIGN et manteau royal pour les hommes. On a vu plus inspiré ; on a vu moins esthétique. On a surtout vu cent fois. Cependant comment Tamara Wilson a-t-elle pu accepter de porter une robe de mariée aussi peu seyante ?

Tres para una, telle est l’épigraphe qu’Hugo a donnée à son drame. Trois chanteurs pour une seule soprano, telle est la ligne que Verdi a conservée.
Elle c’est Tamara Wilson. Physiquement imposante, elle a dans la voix une tendresse, une douceur, une touche implorante qui fait du personnage non la femme forte, déterminée, volontaire que l’on pourrait aussi imaginer, mais un être profondément victime des passions qu’elle provoque, blessé, meurtri, voué à la mort, inexorablement entrainé comme son amant dans un abime. On pourrait pour cette incarnation évoquer deux vers que le dramaturge prête à son héros : « Agent aveugle et sourd de mystères funèbres ! / Une âme de malheur faite avec des ténèbres ! ». Plus qu’Ernani en effet, c’est l’Elvire de Tamara Wilson qui porte le tragique de l’œuvre. A cet égard toute la fin de l’opéra est prodigieuse tant la soprano américaine bouleverse par ses suppliques ou son désespoir. Les trois moments intenses que lui réserve Verdi au premier acte – le récitatif « Surta e la notte », l’air redoutable « Ernani involami », la cabalette virtuose « Tutto sprezzo che d’Ernani » - témoignent de l’engagement de l’artiste qui affronte avec détermination les difficultés et les vainc. On goûte la voix puissante, la ductilité de la phrase, le contrôle du souffle, une vraie technique bel cantiste, la pureté du timbre. Mais le plus admirable demeure la qualité de l’émotion que ce chant distille. Acclamation aux saluts.

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Crédit Patrice Nin

Le Don Carlo de Vitaliy Bilyy possède d’emblée la présence scénique – port, dignité, allure, hardiesse des déplacements - et l’ampleur vocale du futur empereur. Son baryton souple et généreux impose un personnage brûlant, autoritaire et même violent dominé par le désir amoureux et la soif de pouvoir (saisissant trio de l’acte I). Le privant du grand monologue hugolien, Piave ne rend pas très crédible la conversion de Carlo à la générosité et au pardon. Mais Vitaliy Bilyy par son incarnation vocale même assure la métamorphose qui permet d’accéder à la « grandeur ». A ce titre le superbe «Oh, de’ verd’anni miei », qui préfigure bien des grands airs de baryton verdien et l’air de Philippe II dans Don Carlos avec son accompagnement profond des violoncelles, s’avère un des moments les plus intenses de la représentation.
Michele Pertusi en Don Ruy Gomez de Silva ne lui cède en rien en autorité et en splendeur sonore. Peut-être même en impose-t-il davantage ! Costume gris, lunettes noires en l’actualisant ennoblissent curieusement le personnage qu’un habit d’aristocrate historiquement daté eût habillé plus conventionnellement. La voix grave, timbrée, l’articulation de la langue, l’italianità du chant, ici encore le port, la retenue des mouvements dessinent un Silva d’une parfaite dignité. Sa sortie de scène en fin d’opéra, une fois la vengeance accomplie et la perte d’Elvire consommée, parachève la caractérisation d’un Silva pétri de certitudes orgueilleuses et sûr de ses valeurs. Bien évidemment, par son engagement vocal, le « Infelice ! e tuo credevi » du I avait manifesté déjà la jalousie, la passion et la haine de l’être blessé que la douleur raidit. Grand succès pour les deux "clés de fa".
Tres para una ? Malgré son engagement, sa vaillance, l’ampleur de la voix, l’Ernani d’Alfred Kim ne parvient pas à être à la hauteur de ses deux rivaux, de ses trois partenaires. Cette moindre performance tient à plusieurs facteurs sans doute : la mollesse de la mise en scène, des habits tristounets qui le banalisent, un physique sans envergure, une moins grande maitrise de la scène, une aisance limitée assurément ; mais d’abord et surtout une absence de lumière dans la voix, la pauvreté des couleurs, un chant monocorde et trop souvent forte et sans nuances. Certes dans les ensembles, sa présence s’affirme hautement et sa mort ne manque pas de force. Mais dans cet environnement il n’apparait pas comme le héros du drame qui se joue et qui vaut à l’opéra son titre. Après son Calaf puissant, son Ernani trop d’une pièce déçoit.

Les Chœurs du Capitole confirment ici leur excellence. Verdi leur convient parfaitement. Et cette partition regorge de moments où ils peuvent faire valoir leurs multiples qualités : cohésion, rigueur, puissance, respect des nuances, fougue, joie de chanter, engagement, énergie du rythme. Le grand Si ridesti il leon di Castiglia qui fait vibrer les Italiens n’a pas en France la même notoriété ni la même force symbolique. Chanté et joué ainsi par le chœur des hommes galvanisés, il demeure un grand moment d’intense exaltation. Cette réussite est à mettre au crédit de chacun et singulièrement de leur chef, le discret mais ô combien efficace Alfonso Caiani.
S’il faut quatre grands chanteurs, comme pour Le Trouvère, pour assurer le succès d’un bon Ernani, il faut surtout un chef. Le Capitole a eu la main heureuse en recrutant pour la série de représentations Evan Rogister. A ma connaissance, il n’a jamais dirigé en France et c’est une belle découverte. Dans cette partition, main gauche souple et expressive, il privilégie la clarté et le dynamisme. Malgré des tempi allants, la musique respire. Dans chaque finale par exemple il installe une pause, une concentration, un silence qui permet à la dynamique de repartir de plus belle, avec une intensité accrue, une énergie rechargée par l’instant de respiration muette imposée. Quant à l’attention aux chanteurs et à l’efficacité de la musique, il suffit d’écouter le trio de l’acte I parfaitement maitrisé pour percevoir l’énergie vitale qu’insuffle Verdi et que Evan Rogister sait transmettre au spectateur. On déplore que la redécouverte de ce bel opéra n’ait pas su inspirer à l’équipe de mise en scène la même tonicité, la même force, la même ardente exigence.

Jean Jordy

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Re: Verdi - Ernani - Rogister/Jaques-Wajeman – Toulouse – 03/2017

Message par robertram » 20 mars 2017, 08:12

Présent aussi à la représentation hier, je souscris pleinement au très beau compte-rendu de Jeantoulouse.Orchestre et chœur superlatifs, héroïne et clés de fa au sommet , ténor en retrait (la voix m'a paru voilée pour son air d'entrée, et son chant forte n'est ps des plus agréables). Aucune direction d’acteur, mise en scène décors et costumes sans intérêt, tenues de la suite du futur Charles Quint évoquant le super plombier rebelle de De Niro dans Brazil, Pertusi déguisé en caudillo à l'acte II, tout à l'avenant. Mais quelle œuvre, et quelle interprétation musicale hier !

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Re: Verdi - Ernani - Rogister/Jaques-Wajeman – Toulouse – 03/2017

Message par truffaldino » 20 mars 2017, 09:30

Tres para una opinion.

Voilà une production dont les forces et les faiblesses semblent faire l’unanimité.
Michele Pertusi et Vitaliy Bilyy sont à mon avis très au-dessus du lot.
Pertusi porte au sublime par sa voix inaltérée, à la capacité expressive bouleversante, et une gestuelle dans une économie de moyens absolument juste.
L’acte II reste pour moi le summum de la soirée, dans le dialogue de Silva et de Carlo. Pertusi un genou à terre, supplie son roi, avec une noblesse extrême :

No, de’ Silva il disonore
non vorrà d’lberia un re.

Non, un roi d’lbérie ne peut vouloir
le déshonneur d’un Silva.


No, no, ciò mai non fia;
deh, sire, in mezzo all’anima
non mi voler ferir, no!
Ah, io I’amo, al vecchio misero
solo conforto è in terra,
non mi volerla togliere
pria questo capo atterra.

Non, non, cela ne peut être;
Non, Sire, vous me perceriez
le coeur !
Je I’aime, elle reste mon unique
consolation sur terre,
ne me I’enlevez pas,
plutôt couper cette tête d’abord.

PS : les comptes-rendus, même express, de Jean sont décidément excellents. :D

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Re: Verdi - Ernani - Rogister/Jaques-Wajeman – Toulouse – 03/2017

Message par HELENE ADAM » 22 mars 2017, 00:19

ll me semble avoir vu passer l'information selon laquelle la dernière de cet Ernani, ce soir, avait été annulée, Alfred Kim étant souffrant....
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère

Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr

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Re: Verdi - Ernani - Rogister/Jaques-Wajeman – Toulouse – 03/2017

Message par jeantoulouse » 22 mars 2017, 21:21

Souffrant ? Souffrant ? La dernière représentation d'Ernani a bien été annulée mardi soi, car le ténor Alfred Kim était... en garde à vue. Voici les faits tels que les rapporte Libération du 22 mars :
"Le chanteur sud-coréen de réputation mondiale se trouvait en fait en garde à vue, après avoir été interpellé la veille au soir dans sa chambre d’hôtel, sa compagne rouée de coups, selon une source judiciaire.

Il a été condamné mercredi en comparution immédiate à huit mois de prison avec sursis et 8.000 euros d’amende par le tribunal correctionnel de Toulouse pour «violences avec ITT», selon cette source, qui a précisé que le chanteur lyrique avait aussitôt repris l’avion.
"

Triste histoire.

Stefano P

Re: Verdi - Ernani - Rogister/Jaques-Wajeman – Toulouse – 03/2017

Message par Stefano P » 22 mars 2017, 22:57

jeantoulouse a écrit :
22 mars 2017, 21:21
Il a été condamné mercredi en comparution immédiate à huit mois de prison avec sursis et 8.000 euros d’amende par le tribunal correctionnel de Toulouse pour «violences avec ITT», selon cette source, qui a précisé que le chanteur lyrique avait aussitôt repris l’avion.
"Je suis une force qui s'en va", en quelque sorte (c'est juste pour dédramatiser...)

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