Je pense que c'est exactement le contraire qui s'est passé! Parce que depuis 2 décennies, il y a eu moins de chanteurs de premier plan avec de vrais grands moyens vocaux, du coup le belcanto est devenu moins séduisant et n'a attiré que des formats vocaux "modestes" et peu pertinents. Et donc oui, faute de grives (sauf rares exceptions), on doit subir beaucoup de merles ...Loïs a écrit : ↑17 févr. 2017, 18:12Je pense qu'au cours des dernières décennies le bel canto est devenu moins séduisant et donc attire moins de chanteurs de premiers plans qui se réservent pour d'autres répertoires et pour en revenir à l'imagerie de volière dans laquelle nous nous complaisons cette semaine: on mange des merles à défaut de grives
Rossini - Semiramide - Mariotti/Alden - Munich - 07/2017
Re: Rossini - Semiramide - Mariotti/Alden - Munich - 02/2017
Re: Rossini - Semiramide - Mariotti/Alden - Munich - 02/2017
Qui de la poule ou de l'oeuf ......... (décidemment on ne sort pas des bestioles à plumes, on va finir par attraper la grive aviaire)jerome a écrit : ↑17 févr. 2017, 19:19Je pense que c'est exactement le contraire qui s'est passé! Parce que depuis 2 décennies, il y a eu moins de chanteurs de premier plan avec de vrais grands moyens vocaux, du coup le belcanto est devenu moins séduisant et n'a attiré que des formats vocaux "modestes" et peu pertinents. Et donc oui, faute de grives (sauf rares exceptions), on doit subir beaucoup de merles ...Loïs a écrit : ↑17 févr. 2017, 18:12Je pense qu'au cours des dernières décennies le bel canto est devenu moins séduisant et donc attire moins de chanteurs de premiers plans qui se réservent pour d'autres répertoires et pour en revenir à l'imagerie de volière dans laquelle nous nous complaisons cette semaine: on mange des merles à défaut de grives
[HS]Re: Rossini - Semiramide - Mariotti/Alden - Munich - 02/2017
Ça évolue un peu à ma surprise dans sa dernière Norma.PlacidoCarrerotti a écrit : ↑17 févr. 2017, 19:10Il manque quand même une chose à Radvanovsky pour être une vraie belcantiste : la capacité à colorer. Son chant est monochrome et de ce fait un tantinet ennuyeux dès lors qu'il n'y a pas d'effets spectaculaires.
Ceci dit je l'adore
Elle travaille manifestement la coloration dans ce rôle ( j'ai évoqué du " moiré" dans la voix , ce qui n'était pas le cas véritablement encore en novembre dernier au Canada) .Il sera très intéressant de suivre ce que ça donne à NY.
Je crois qu'elle veut faire de ce rôle " son rôle" et qu'elle se modifie pour ça.
Au risque d'accidents probablement ( la première a paraît il montré quelques difficultés de gestion techniques inédites).
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Re: Rossini - Semiramide - Mariotti/Alden - Munich - 02/2017
Super idée les papillons pendant le Bel raggio.
Comment ça, merde alors ?! But alors you are French !
Re: Rossini - Semiramide - Mariotti/Alden - Munich - 02/2017
Et même Meade n'est pas exactement une belcantiste à proprement parler. En tout cas pas vraiment une rossinienne. Son incroyable Ermione rappelait vraiment Bolena et surtout Elvira d'Ernani et Lucrezia des Foscari.PlacidoCarrerotti a écrit : ↑17 févr. 2017, 17:52Et encore : Pratt, c'est plus près de Mosuc et de Damrau que de Meade !
De Semiramide, elle a parfaitement la voix et la tessiture, reste à peaufiner le côté rossinien.
(Ceci dit, ni Camarena ni Abdrazakov ne sont vraiment des rossiniens)
Même si le résultat sera sûrement terriblement excitant.
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Re: Rossini - Semiramide - Mariotti/Alden - Munich - 02/2017
philipppe a écrit : ↑15 févr. 2017, 21:52J étais très jeune et cela a été une de mes toutes premières soirées d'opéra....je n'ai pas répéré d'éventuelles faiblesses, j avais été transporté par les duos avec Dupuy/Arsace, la complicité des deux chanteuses était évidente, émouvante et surtout se retrouvait dans leur chant. Cuberli etait très belle...et je me rappele aussi leurs regards admiratifs et complices lorsque Blake chantait ....MariaStuarda a écrit : ↑15 févr. 2017, 21:31J'ai aussi un très beau souvenir de cette soirée même si Cuberli (que j'aimais beaucoup) avait été plutôt moyennephilipppe a écrit : ↑15 févr. 2017, 21:15La seule fois où j ai entendu cette oeuvre en salle c'était une version de concert avec Cuberlli, Dupuy et Blake, dirigé par un tout jeune Papano. Je garde un souvenir ébloui de çette soirée. J'espère retrouver le meme frisson mais visiblement ce n'est pas gagné !
Je garde aussi de grands souvenirs de Cuberli en Mathide au TCE, en Folleville à Vienne, en Bianca à Pesaro tous les trois en 1989.MariaStuarda a écrit : ↑16 févr. 2017, 19:04Je parle pour moi LOLphilipppe a écrit : ↑16 févr. 2017, 18:59Vieux vautours ....MariaStuarda a écrit : ↑16 févr. 2017, 18:57Tu as parfaitement raison.
Nos souvenirs ont parfois un côté magique ('j'y étais") qui fait qu'on préfère rester sur l’impression des jeunes perdreaux que nous étions alors et non sur celle à posteriori de vieux vautours que nous sommes devenus.
Cette soirée de Semiramide au Châtelet en 1990 était un grand moment pour moi aussi, mais ce n'est pas mon meilleur souvenir d'elle.
Oui, nos années rossiniennes révolues, je rejoins donc le club de vieux vautours...
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Re: Rossini - Semiramide - Mariotti/Alden - Munich - 02/2017
Piqure de rappel, ce soir en direct de Munich
https://www.staatsoper.de/tv.html?no_cache=1
http://operlive.de
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Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
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Re: Rossini - Semiramide - Mariotti/Alden - Munich - 02/2017
Bon, les amis, je crois bien que je vais me passer du deuxième acte ! On se demande qui a eu l'idée géniale de faire chanter Sémiramis à JDD : le souffle est court, les vocalises riquiqui, les aigus escamotés ; dans le duo avec Arsace, les timbres sont si proches qu'on a du mal à les distinguer et le côté électrisant de ces moments-là est totalement éventé. La mise en scène est ridicule (un détail au passage : Assur arrache sa barbe pour manifester sa colère, ma per piacere !) La malheureuse Barcellona se retrouve avec le look du sergent Garcia ; pendant le Bel raggio anémique de JDD, on voit en fond de scène un paysage disneyen avec des papillons de cartoon qui volètent... Le seul qui brille vraiment, c'est Brownlee, mais ils ont trouvé moyen de lui sucrer son air ! La direction de Mariotti est énergique et emballante, mais réussir Sémiramis sans le rôle-titre, c'est quand même hyper-compliqué, même pour un très bon chef...
Re: Rossini - Semiramide - Mariotti/Alden - Munich - 02/2017
Oui tu relèves tous les points ridicules de la mise en scene , ã juste titre. Cependant Barcelonna n'est pas que déguisée en sergent Garcia, elle chante aussi et plutôt bien, même si la voix m a paru petite. Sur la longueur du role, j'ai trouvé JDD fatiguant ã ecouter, avec des aiguës assez vilains et tendus. Ceci dit le second duo Semiramide Arsace êtait tres beau, pour moi le plus beau moment de chant de la soirée. J'ai été relativement déçu par Alex Esposito, souvent couvert et surtout ne vocalisant pas très bien. Le tirage de barbe est en effet un moment stupéfiant !
Je trouve insupportable la démarche du metteur en scène qui tente de meubler et de divertir le public dans les "cabalettes" ( je ne sais pas si le terme est approprié ici) : papillons Walt Disney, chorégraphies idiotes, mouvements de décor . Çela détruit les effets si particuliers sur le plan dramatique de ces passages virtuoses, en retenant l'attention inutilement .
Une déception, oui.
Je trouve insupportable la démarche du metteur en scène qui tente de meubler et de divertir le public dans les "cabalettes" ( je ne sais pas si le terme est approprié ici) : papillons Walt Disney, chorégraphies idiotes, mouvements de décor . Çela détruit les effets si particuliers sur le plan dramatique de ces passages virtuoses, en retenant l'attention inutilement .
Une déception, oui.