C'est pas pour défendre l'un de mes ports d'attache favoris, le BSO, mais franchement, le niveau global est très élevé : orchestre et choeurs, direction
Petrenko, excellents chanteurs ET acteurs dans TOUS les rôles, mise en scène moderne qui rend parfaitement crédible le récit et, à l'aide d'une direction d'acteurs très bonne, donne un mouvement permanent aux protagonistes, globalement efficace.
Je sais bien que beaucoup de mélomanes n'aiment pas les transpositions d'époque mais ce n'est pas mon cas. J'apprécie surtout le fait qu'un metteur en scène soit capable de raconter l'histoire, de créer une tension dramatique, de rendre crédibles les personnages et, ce soir, c'était le cas.
Les décors étaient, certes, volontairement laids, l'histoire est elle même absolument sinistre et de ce point de vue, on était dans le ton.
Beaucoup plus à mon sens, qu'à Paris Bastille, où une partie de la distribution était moyenne et où la mise en scène lourdingue, prévoyait des tas de baisser de rideaux cassant la ligne musicale et la progressions dramatique et demandait des acrobaties inutiles aux chanteurs.
Excellente direction musicale de
Petrenko, du très beau Donizetti, couleurs, contrastes, étonnant son du "Glass harmonica", très classe....
Diana Damrau créée sa propre Lucia, quelques aigus un peu tirés mais globalement plutôt réussie (là pour le coup j'ai été davantage émue par
Sonya Yoncheva à Paris).
Breslik chante et joue (très bien) exactement comme
Michael Fabiano dans le même rôle d'Edgardo (même jeu, même timbre, mêmes accents) et s'en sort admirablement avec son faux air de James Dean (et même plus que cela).
Les excellent
Georg Zepenfeld et puissant
Dalibor Jenis complètent une très agréable distribution.
Bonne retransmission en livestream !!!!