Händel - Alcina - Antonini/Loy - Zürich - 01-02/2014
Händel - Alcina - Antonini/Loy - Zürich - 01-02/2014
Première le 26 janvier 2014 à l'Opernhaus de Zürich de la production de Chritof Loy de Alcina de Händel .
La distribution voit dans le rôle titre l'Alcina de Cecilia Bartoli pour les représentations des 26, 31 Jan; 2, 5, 7, 9 Fev .
Musikalische Leitung Giovanni Antonini
Inszenierung Christof Loy
Bühnenbild Johannes Leiacker
Kostüme Ursula Renzenbrink
Lichtgestaltung Bernd Purkrabek
Choreografie Thomas Wilhelm
Dramaturgie Kathrin Brunner
Orchestra La Scintilla
Alcina :Cecilia Bartoli
26, 31 Jan; 2, 5, 7, 9 Feb
Agneta Eichenholz
16, 22, 25 Feb
Ruggiero Malena Ernman
Morgana Julie Fuchs
Bradamante Varduhi Abrahamyan
Oronte Fabio Trümpy
Melisso Erik Anstine
Cupido Silvia Fenz
Continuo Claudius Herrmann
Sergio Ciomei
Marta Graziolino
Plusieurs contributeurs d'ODB devraient voir ce spectacle , on pourra donc faire partager nos impressions .
( pour ma part commentaires après la représentation du 2 février 2014 )
Bernard
La distribution voit dans le rôle titre l'Alcina de Cecilia Bartoli pour les représentations des 26, 31 Jan; 2, 5, 7, 9 Fev .
Musikalische Leitung Giovanni Antonini
Inszenierung Christof Loy
Bühnenbild Johannes Leiacker
Kostüme Ursula Renzenbrink
Lichtgestaltung Bernd Purkrabek
Choreografie Thomas Wilhelm
Dramaturgie Kathrin Brunner
Orchestra La Scintilla
Alcina :Cecilia Bartoli
26, 31 Jan; 2, 5, 7, 9 Feb
Agneta Eichenholz
16, 22, 25 Feb
Ruggiero Malena Ernman
Morgana Julie Fuchs
Bradamante Varduhi Abrahamyan
Oronte Fabio Trümpy
Melisso Erik Anstine
Cupido Silvia Fenz
Continuo Claudius Herrmann
Sergio Ciomei
Marta Graziolino
Plusieurs contributeurs d'ODB devraient voir ce spectacle , on pourra donc faire partager nos impressions .
( pour ma part commentaires après la représentation du 2 février 2014 )
Bernard
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Händel-Alcina-Antonini/Loy-Zürich Opernhaus-01-02/2014
La première a lieu en ce moment, j'y vais le 2/2.
Deux extraits en vidéo pour patienter !
http://www.srf.ch/kultur/musik/cecilia- ... -opernhaus
Deux extraits en vidéo pour patienter !
http://www.srf.ch/kultur/musik/cecilia- ... -opernhaus
Re: Händel-Alcina-Antonini/Loy-Zürich Opernhaus-01-02/2014
On peut se saluer ce jour là :meteosat a écrit :La première a lieu en ce moment, j'y vais le 2/2.
Deux extraits en vidéo pour patienter !
http://www.srf.ch/kultur/musik/cecilia- ... -opernhaus
2RangMitteR7Pl5 - je suis reconnaissable -mon avatar c'est ma trombine cette semaine
Bernard
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Händel-Alcina-Antonini/Loy-Zürich Opernhaus-01-02/2014
Ça marche! Je serai à la place Parkett rechts, Reihe: 7, Platz: 29
Re: Händel - Alcina - Antonini/Loy - Zürich - 01-02/2014
La première représentation a été apparemment un triomphe absolu (article ci-dessous et échos sur Twitter)
http://www.news.de/medien/855495671/cec ... -alcina/1/
http://www.news.de/medien/855495671/cec ... -alcina/1/
Re: Händel - Alcina - Antonini/Loy - Zürich - 01-02/2014
De nombreuses photos sur le site de l'Opéra de Zurich :
https://www.opernhaus.ch/vorstellung/de ... 14/#images
https://www.opernhaus.ch/vorstellung/de ... 14/#images
Re: Händel - Alcina - Antonini/Loy - Zürich - 01-02/2014
La production d'après les photos et les deux vidéos me séduit beaucoup. Une diffusion est elle prévue sur Arte ou Mezzo ? Je n'ai malheureusement pas la deuxième chaîne en revanche.
- Jean-de-Leyde
- Messages : 4
- Enregistré le : 27 oct. 2013, 07:12
Re: Händel - Alcina - Antonini/Loy - Zürich - 01-02/2014
En effet triomphe absolut à la première , mais également à la seconde , que j'ai eu la chance de voir ! Étant à Zurich et ayant reçu une place , je me suis dit super j'y vais , tout en pensant en moi même , ça ne sera jamais aussi bien que Paris 1999 ( Fleming Graham ,Dessay, Christie , Carsen )....quelle ne fut pas ma surprise devant un tel spectacle , réussi en tout point , ok peut être a une ou deux exception près , mais je ne bouderais pas mon plaisir .Je suis loin d'être un des fans de M.Loy . Que ce soit ses Donizetti Munichois , sa "Donna del Lago" ou encore ses "Vêpres Siciliennes " même si le travail d'acteur toujours présent et intéressant , je n’adhérais pas a ses parti pris et a son esthétique . Mais je dois dire que depuis son Macbeth de Genève je commence a changé d'avis et suis à conquis par son Alcina . Tout y est , beauté ( décor , éclairage costume ) direction d'acteur ( pas un mot, pas une note n'est gratuite , Cécilia semble même débarrassée de certaines de ses grimasses , ou, alors elles sont ironiquement souligné par Ruggero au troisième acte ), le ballet est remarquable ( surtout dans l'air " du chasseur " de Ruggero a l'acte 3 ) jusqu'a la figuration , ou devrais je dire aux acteurs ( mention special pour le "Cupido" de Silvia Fenz ) . Ok certain , moi le premier en voyant les photos, pourrons dire :" encore le théâtre dans le théâtre " qu'importe , ça fonctionne et ça va même bien au delà , je pourrais écrire des lignes et des lignes mais laisse le soin aux autre membres d'ODB qui verront le spectacle ( le 2/2 pour certain il me semble ) .Car il n'y a pas que la mise en scène , en effet , succès complet . Dés l'ouverture on se dit : "tiens .... c'est autre chose que W.Christie " la direction de Giovanni Antonini est également complète avec fougue et retenue , toujours attentionnée ( ne couvrant aucun des artistes ) , chaque intervention souligne ou renforce habillement la psychologie de l'air , du personnage , du drame !!! et " La scintilla " est en grande forme .
Passons sur ce qui pourrais être le point faible ,avec le Melisso d'Erik Anstine , l'artiste au physique flatteur et au timbre chaud , superbe dans les récitatifs a beaucoup de mal avec son air ( méforme passagère ?) , là aussi , j'attends vos commentaire " . pour arriver au reste de la distribution En tout point remarquable . Que ce soit l'Oronte touchant et bien chantant de Fabio Tumpy , ou le sympathique , touchant et viril Ruggero de Malena Ernman ( je ferais des resserves sur la voix qui dans le bas medium manque, a mon gout d’accroche et de projection et sonne souvent creux voir inaudible dans l'air du chasseur du 3acte , mais qu'elle rachète par un jeu une présence et de superbe variations dans l'aigu , registre dans lequel elle est visiblement beaucoup plus alaise ( contre ut dièse dans la cadence ) ), c'est le Bradamante de Varduhi Abrahamyan ( dont se sont les débuts a l'Opernhaus ) et la Morgana de Julie Fuchs , qui m’ont le plus impressionné , on connait déjà , la richesse du timbre de la première et la sympathique fragilité de la seconde , mais là ... qui aurait pu croire en entendant sa maddalena dans Rigoletto il y a quelques années à Nancy ou encore sa plus récente sa Carmen à Toulon , ok , je sais il y a eu entre temps G Cesare , etc ... mais la encore elle me surprends par sa composition du personnage autant scénique que vocal , la précision des vocalises , la justesses des variations .... wouah BRAVA . BRAVA également à Julie Fuchs en plus d'être touchante , elle semble cumuler toutes les qualités .. beauté physique et vocal cette voix fraiche souple, mais également chaude et surtout colorée, a la fois virtuose et émouvante il semble vraiment que les fées ce soit penchés sur elle et que par le travail elle nous offre une telle incarnation .MERCI Non je n’oublie par Cécilia .... ce n'ai pas que je garde le meilleur pour la fin , mais a tout seigneur tout honneur . Elle signe ici , a mon avis une très grande prise de rôle , ( ah oui ,oubliais, ce sont des prises de rôles pour tout le monde ) après sa superbe Dédémona de Rossini sur cette même scène , ( que les parisiens vont bientôt pourvoir apprécier au TCE ) elle retrouve Haendel , et vraiment, elle est chez elle , comme je le soulignais plus haut ,débarrassée de ses habituels grimaces , elle nous offre un reine , une déesse , oui c'est vrai la prod n 'est elle pas faite pour elle , autour d'elle , elle l'assume complétement .Après un début un peu en retrait , elle propose dans chacun de ses airs des moments de pure magie , en utilisant une incroyable palette de couleurs dans la retenu , les "pianni" , voir "piannissimi" et toujours égal a elle même dans la virtuosité , mais maintenant s'ajoute a tout ça , une diseuse ou chaque note , chaque mot a une couleur un sens .De l'Art , du grand Art .... J'espère que ceux qui verront le spectacle auront autant de chance ( pas de malade ) et de plaisir que j'en ai eu . malheureusement a ma connaissance il n'y a pas de captation vidéo de prévu ( et M.Homoki , ne semble pas suivre la même politique que son prédécesseur en matière de captation , Mais il est vrai que pour l'Otello de Rossini , qui devrait sortir prochainement , tout avait été décidé au dernier moment ) . On peu toujours rêver . Ou alors casser sa tirelire et essayé de voir les quatre prochaine représentation . Cécilia , ne chante pas les trois dernière . Tout ceux-ci n'est que mon humble avis , mais que je tenais a partager . BRAVI et MERCI a TUTTI !
Passons sur ce qui pourrais être le point faible ,avec le Melisso d'Erik Anstine , l'artiste au physique flatteur et au timbre chaud , superbe dans les récitatifs a beaucoup de mal avec son air ( méforme passagère ?) , là aussi , j'attends vos commentaire " . pour arriver au reste de la distribution En tout point remarquable . Que ce soit l'Oronte touchant et bien chantant de Fabio Tumpy , ou le sympathique , touchant et viril Ruggero de Malena Ernman ( je ferais des resserves sur la voix qui dans le bas medium manque, a mon gout d’accroche et de projection et sonne souvent creux voir inaudible dans l'air du chasseur du 3acte , mais qu'elle rachète par un jeu une présence et de superbe variations dans l'aigu , registre dans lequel elle est visiblement beaucoup plus alaise ( contre ut dièse dans la cadence ) ), c'est le Bradamante de Varduhi Abrahamyan ( dont se sont les débuts a l'Opernhaus ) et la Morgana de Julie Fuchs , qui m’ont le plus impressionné , on connait déjà , la richesse du timbre de la première et la sympathique fragilité de la seconde , mais là ... qui aurait pu croire en entendant sa maddalena dans Rigoletto il y a quelques années à Nancy ou encore sa plus récente sa Carmen à Toulon , ok , je sais il y a eu entre temps G Cesare , etc ... mais la encore elle me surprends par sa composition du personnage autant scénique que vocal , la précision des vocalises , la justesses des variations .... wouah BRAVA . BRAVA également à Julie Fuchs en plus d'être touchante , elle semble cumuler toutes les qualités .. beauté physique et vocal cette voix fraiche souple, mais également chaude et surtout colorée, a la fois virtuose et émouvante il semble vraiment que les fées ce soit penchés sur elle et que par le travail elle nous offre une telle incarnation .MERCI Non je n’oublie par Cécilia .... ce n'ai pas que je garde le meilleur pour la fin , mais a tout seigneur tout honneur . Elle signe ici , a mon avis une très grande prise de rôle , ( ah oui ,oubliais, ce sont des prises de rôles pour tout le monde ) après sa superbe Dédémona de Rossini sur cette même scène , ( que les parisiens vont bientôt pourvoir apprécier au TCE ) elle retrouve Haendel , et vraiment, elle est chez elle , comme je le soulignais plus haut ,débarrassée de ses habituels grimaces , elle nous offre un reine , une déesse , oui c'est vrai la prod n 'est elle pas faite pour elle , autour d'elle , elle l'assume complétement .Après un début un peu en retrait , elle propose dans chacun de ses airs des moments de pure magie , en utilisant une incroyable palette de couleurs dans la retenu , les "pianni" , voir "piannissimi" et toujours égal a elle même dans la virtuosité , mais maintenant s'ajoute a tout ça , une diseuse ou chaque note , chaque mot a une couleur un sens .De l'Art , du grand Art .... J'espère que ceux qui verront le spectacle auront autant de chance ( pas de malade ) et de plaisir que j'en ai eu . malheureusement a ma connaissance il n'y a pas de captation vidéo de prévu ( et M.Homoki , ne semble pas suivre la même politique que son prédécesseur en matière de captation , Mais il est vrai que pour l'Otello de Rossini , qui devrait sortir prochainement , tout avait été décidé au dernier moment ) . On peu toujours rêver . Ou alors casser sa tirelire et essayé de voir les quatre prochaine représentation . Cécilia , ne chante pas les trois dernière . Tout ceux-ci n'est que mon humble avis , mais que je tenais a partager . BRAVI et MERCI a TUTTI !
Re: Händel - Alcina - Antonini/Loy - Zürich - 01-02/2014
Alcina vocalement et dramatiquement au sommet.
Merci pour ton compte rendu très riche et juste .
Nous sortons de cet Alcina de rêve , pleins , rassasiés de tout ce que l'opéra peut donner quand il culmine dans cette alchimie de l'excellence musicale et du génie du réalisateur.
Les voix sont comme tu l'as si bien dit , soutenues par une direction admirable , non seulement de précision et de style mais de dynamique , de respect du texte , de chaque ciselure , de chaque temps de l'action.
La mise en scène est d'un talent et d'une intelligence folle . C.Loy est pour moi un des meilleurs metteurs en scène d'aujourd'hui ; il connaît la musique et nous porte Haendel au coeur du RSI : Réel Symbolique Imaginaire dans une topologie de l'espace et du temps qui tend l'action dans une montée sans répit vers le drame .
Trois temps utilisant l'espace théâtral , lieux des magies et des transformations , lieux des leurres.
-scène : le haut, le bas ; la surface , le sous jacent ; le divertissement , le lieu des conflits ....
-loges : le temps , l'image , le miroir des décrépitudes , le réel qui envahit l'illusion et commence à la déloger .
-coulisses : la vie des humains , l'arrière boutique des artifices , l'espace des révélations où tombent les masques et les charmes .
finale : deus ex machina , l' opéra est une fée éternelle . On doit pouvoir au delà du drame continuer à rêver .
Dire que jamais Bartoli ne fut plus sublime , vraie et tragédienne , c'est dire qu'elle était , comme tout le plateau dirigée au millimètre .Pas question de faire son spectacle , toute l'énergie est absorbée dans un seul but : faire surgir à chaque miette d'instant l' émotion , la totale emotion , jusque dans le ballet qui emporte le théâtre tourneboulé par l'enthousiasme .
On se dit qu'on ne verra plus avant de mourir Alcina mieux accompli .
Bernard
Merci pour ton compte rendu très riche et juste .
Nous sortons de cet Alcina de rêve , pleins , rassasiés de tout ce que l'opéra peut donner quand il culmine dans cette alchimie de l'excellence musicale et du génie du réalisateur.
Les voix sont comme tu l'as si bien dit , soutenues par une direction admirable , non seulement de précision et de style mais de dynamique , de respect du texte , de chaque ciselure , de chaque temps de l'action.
La mise en scène est d'un talent et d'une intelligence folle . C.Loy est pour moi un des meilleurs metteurs en scène d'aujourd'hui ; il connaît la musique et nous porte Haendel au coeur du RSI : Réel Symbolique Imaginaire dans une topologie de l'espace et du temps qui tend l'action dans une montée sans répit vers le drame .
Trois temps utilisant l'espace théâtral , lieux des magies et des transformations , lieux des leurres.
-scène : le haut, le bas ; la surface , le sous jacent ; le divertissement , le lieu des conflits ....
-loges : le temps , l'image , le miroir des décrépitudes , le réel qui envahit l'illusion et commence à la déloger .
-coulisses : la vie des humains , l'arrière boutique des artifices , l'espace des révélations où tombent les masques et les charmes .
finale : deus ex machina , l' opéra est une fée éternelle . On doit pouvoir au delà du drame continuer à rêver .
Dire que jamais Bartoli ne fut plus sublime , vraie et tragédienne , c'est dire qu'elle était , comme tout le plateau dirigée au millimètre .Pas question de faire son spectacle , toute l'énergie est absorbée dans un seul but : faire surgir à chaque miette d'instant l' émotion , la totale emotion , jusque dans le ballet qui emporte le théâtre tourneboulé par l'enthousiasme .
On se dit qu'on ne verra plus avant de mourir Alcina mieux accompli .
Bernard
Sunt lacrymae rerum et mentem mortalia tangunt Énéide I v
Re: Händel - Alcina - Antonini/Loy - Zürich - 01-02/2014
Tout à fait d'accord avec Bernard avec qui j'ai eu l'occasion d'en parler à l'entracte.
Spectacle total, pour moi c'est le plus beau rôle de Bartoli.
Malena Ernman, annoncée souffrante, était ahurissante. Tout comme Julie Fuchs, miracle d'émotion, de sensibilité.
Et bien sûr cette mise en scène.
Un moment inoubliable :
Alcina, sachant qu'elle est trahie, se retourne pour partir et bute sur un objet. Elle pousse un cri et tombe. Silence. Les premières notes de "Ah, mio cor" se font entendre. Sublime
Spectacle total, pour moi c'est le plus beau rôle de Bartoli.
Malena Ernman, annoncée souffrante, était ahurissante. Tout comme Julie Fuchs, miracle d'émotion, de sensibilité.
Et bien sûr cette mise en scène.
Un moment inoubliable :
Alcina, sachant qu'elle est trahie, se retourne pour partir et bute sur un objet. Elle pousse un cri et tombe. Silence. Les premières notes de "Ah, mio cor" se font entendre. Sublime