Norma a Amsterdam
Norma a Amsterdam
Tant attendue, complète dès l'ouverture de la location : la nouvelle production de Norma au DNO devait consacrer la Norma de Nelly Miricioiu, véritable star à Amsterdam comme en témoigne un album intitulé Nelly Miricioiu live at the Concertgebouw. Manque de chance, malade, l'artiste n'a pas chanté à la générale et la première s'est très très mal déroulée. Miricioiu n'a pu assurer que piteusement le premier acte avant d'être remplacée au second acte par Lucia Aliberti. Aliberti chantait depuis la fosse alors que la chanteuse Roumaine mimait le rôle. L'accueil fut glacial, des sifflets fusèrent, chose très très rare à Amsterdam, et la direction décida de remplacer Nelly par Hasmik Papian pour les deux représentations de la semaine. Grosse inquitétude avant cette matinée de dimanche mais grosse surprise face à un très bon spectacle.
Norma avec ses Romains, ses druides, son décorum est une oeuvre qui pose de nombreux problèmes pour un metteur en scène : le belge Guy Joosten qui possède pourtant une réputation bien peu flateuse relève le défi. L'action se déroule dans un théâtre lyrique italien de province, et tout au long de l'oeuvre Joosten va jouer sur un dédoublement entre les coulisses et la scène.C'est original et astucieux et convaincant. Le metteur en scène arrivant même à faire passer au second plan l'imposant et peu crédible physique de ses chanteurs !! Une belle direction d'acteur, de sobres décors et des lumières magiques font de la scénographie une belle réussite.
Hasmik Papian se sort avec maestria des redoutables pièges de la partition. Tendue avant un "Casta diva" qu'elle transcende, elle se libère au fil de la représentation. Hugh Smith qui avait fait très mauvaise impression en janvier lors d'un concert bruxellois, est un beau Pollione : timbre clair et aigus faciles. Pour ses débuts dans le rôle d'adalgisa, la grecque Irini Tsirakidis est convaincante en dépit d'une facheuse manie de forcer pour passer les aigus. L'italien Giorgio Giuseppini est un Oroveso de style et de classe.
Dans la fosse le Nederland kamerorkest fait preuve d'une flexibilité hors normes. Le chef Julian Reynols, habitué du DNO où il n'a jamais fait des étincelles anime le discours avec talent, même s'il couvre trop souvent les chanteurs. Le choeur du DNO apparait en très bonne forme.
Un très beau spectacle à voir jusqu'au 28 mars.
Asmik Papian chantera dans Suor Angelica à l'ORW en avril.
Norma avec ses Romains, ses druides, son décorum est une oeuvre qui pose de nombreux problèmes pour un metteur en scène : le belge Guy Joosten qui possède pourtant une réputation bien peu flateuse relève le défi. L'action se déroule dans un théâtre lyrique italien de province, et tout au long de l'oeuvre Joosten va jouer sur un dédoublement entre les coulisses et la scène.C'est original et astucieux et convaincant. Le metteur en scène arrivant même à faire passer au second plan l'imposant et peu crédible physique de ses chanteurs !! Une belle direction d'acteur, de sobres décors et des lumières magiques font de la scénographie une belle réussite.
Hasmik Papian se sort avec maestria des redoutables pièges de la partition. Tendue avant un "Casta diva" qu'elle transcende, elle se libère au fil de la représentation. Hugh Smith qui avait fait très mauvaise impression en janvier lors d'un concert bruxellois, est un beau Pollione : timbre clair et aigus faciles. Pour ses débuts dans le rôle d'adalgisa, la grecque Irini Tsirakidis est convaincante en dépit d'une facheuse manie de forcer pour passer les aigus. L'italien Giorgio Giuseppini est un Oroveso de style et de classe.
Dans la fosse le Nederland kamerorkest fait preuve d'une flexibilité hors normes. Le chef Julian Reynols, habitué du DNO où il n'a jamais fait des étincelles anime le discours avec talent, même s'il couvre trop souvent les chanteurs. Le choeur du DNO apparait en très bonne forme.
Un très beau spectacle à voir jusqu'au 28 mars.
Asmik Papian chantera dans Suor Angelica à l'ORW en avril.
Re: Norma a Amsterdam
olaf a écrit :Amisk Papian
olaf a écrit :Amsik Papian
C'est pas HASMIK Papian ?olaf a écrit :Asmik Papian
Elle n'a pas du tout le timbre de Maria Callas.
Re: Norma a Amsterdam
La "jeune Lucia Aliberti" est une revenante de derrière les fagots, célèbre exemple du mimétisme "alla Callas". Elle avait chanté la scène finale du Pirate autrefois chez Ruggieri, qui semblait trahir que la petite Lucia avait beaucoup imité Callas en se regardant dans la glace (je parle du jeu, non de la voix).olaf a écrit :avant d'être remplacée au second acte par la jeune Lucia Aliberti.
Entendue à Toulouse dans Les Puritains vers 1986, et dans Sémiramis vers 1990, avec Kathleen Kuhlmann et R. Blake. Je me demandais ce qu'elle était devenue
Re: Norma a Amsterdam
Et l'intégralité de cet opéra à Saint-Etienne aux côtés de Rocky.bajazet a écrit :La "jeune Lucia Aliberti" est une revenante de derrière les fagots, célèbre exemple du mimétisme "alla Callas". Elle avait chanté la scène finale du Pirate autrefois chez Ruggieri,olaf a écrit :avant d'être remplacée au second acte par la jeune Lucia Aliberti.
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Re: Norma a Amsterdam
Elle a chanté Violetta (rôle callassien, s'il en est!) à Nancy, il y a facilement 10 ans... Mimétisme total avec son modèle en effet, dans l'aspect physique, dans le jeu et AUSSI dans la voix (défauts compris, comme quelques sons tubés) mais mimétisme seulement. Cela manquait d'âme et de tripes pour être vraiment convaincant...bajazet a écrit : La "jeune Lucia Aliberti" est une revenante de derrière les fagots, célèbre exemple du mimétisme "alla Callas". Elle avait chanté la scène finale du Pirate autrefois chez Ruggieri, qui semblait trahir que la petite Lucia avait beaucoup imité Callas en se regardant dans la glace (je parle du jeu, non de la voix).