Oui, et le début de l'acte V, dialogue Elisabeth-Don Carlo, est à tomber à la renverse.
Quel Don Carlo(s)?
- HELENE ADAM
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Re: Discographie don Carlo(s)
@ Jérôme : oui je connais ces extraits mais je crois qu'ils étaient en ligne avant la Première (donc en trailer publicitaire), ce seraient donc des enregistrements partiels de la Générale ou quelque chose comme ça. Le livestream était (de mémoire) la troisième séance...
Il y a eu des pirates de la totalité ...comme toujours mais c'est autre chose.
Lui : Que sous mes pieds se déchire la terre ! que sur mon front éclate le tonnerre, je t'aime, Élisabeth ! Le monde est oublié !
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
Mon blog :
https://passionoperaheleneadam.blogspot.fr
Elle : Eh bien ! donc, frappez votre père ! venez, de son meurtre souillé, traîner à l'autel votre mère
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Re: Discographie don Carlo(s)
Malibran venant de ressortir le légendaire livre de Londres (1958) , je suis en train d'écouter de l'écouter en voiture alors que je ne connaissais que des extraits.
Surprenant: les 3 non italianophones sont exceptionnels (à quelques détails exotiques prêt): Vickers la jeunesse incarnée, Brouwenstijn incandescente et Christoff loin de son histrionisme fréquent donne une vision crépusculaire de Philippe (et je ne parle pas des didascalies du 4ème acte). Si le Philippe du dernier est connu, il faut absolument écouter les prestations de Carlo et Elizabetta.
La déception vient des italiens: Gobbi crie ses limites vocales et stylistiques mais offre la plus émouvante mort que j'ai jamais entendue et Barbieri dont les accents plébéiens firent d'elle une immense Azucena se vautre dans les grandes largeurs et mériterait la bronca de sa vie pour son "don fatale" dont elle transpose (une tierce?) systématiquement les notes gênantes. Et je ne parle pas des sursauts qu'ils m'ont occasionné par l'emploi de respirations inadmissibles et stoppant l'orchestre.
En parlant de l'orchestre : direction magistrale de Giulini et on devrait d'ailleurs citer le nom du premier violoncelle du ROH. Les voix fusionnent littéralement avec l'orchestre (le "tu che la vanita" en devient impressionnant) et le "climax" est morbide à souhait.
Surprenant: les 3 non italianophones sont exceptionnels (à quelques détails exotiques prêt): Vickers la jeunesse incarnée, Brouwenstijn incandescente et Christoff loin de son histrionisme fréquent donne une vision crépusculaire de Philippe (et je ne parle pas des didascalies du 4ème acte). Si le Philippe du dernier est connu, il faut absolument écouter les prestations de Carlo et Elizabetta.
La déception vient des italiens: Gobbi crie ses limites vocales et stylistiques mais offre la plus émouvante mort que j'ai jamais entendue et Barbieri dont les accents plébéiens firent d'elle une immense Azucena se vautre dans les grandes largeurs et mériterait la bronca de sa vie pour son "don fatale" dont elle transpose (une tierce?) systématiquement les notes gênantes. Et je ne parle pas des sursauts qu'ils m'ont occasionné par l'emploi de respirations inadmissibles et stoppant l'orchestre.
En parlant de l'orchestre : direction magistrale de Giulini et on devrait d'ailleurs citer le nom du premier violoncelle du ROH. Les voix fusionnent littéralement avec l'orchestre (le "tu che la vanita" en devient impressionnant) et le "climax" est morbide à souhait.
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Re: Discographie don Carlo(s)
Ce disque étant présent dans l'édition du ROH avec une trentaine des grandes soirées londoniennes depuis la réouverture du théâtre.
Re: Discographie don Carlo(s)
Il y avait une certaine tradition, jusqu'aux années 80, de stopper l'acte 4 (ou acte 3 dans la version sans Fontainebleau) juste après la mort de Posa (donc suppression de la scène qui suit avec entrée du peuple etc.). Enfant, j'ai connu plusieurs représentations de Don Carlo avec cette coupure. Elle est nulle, d'ailleurs, cette coupure ... !
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Re: Discographie don Carlo(s)
Dès la seconde représentation à Paris, en mars 1867, Verdi avait totalement supprimé la scène d'émeute de l'acte IV (le public ne l'entendit que le 11 mars, et plus jamais après).
Puis il y eut une version en italien à Covent-Garden, 3 mois plus tard, peut-être est-ce cette version qui fut reprise par tradition?
Puis il y eut une version en italien à Covent-Garden, 3 mois plus tard, peut-être est-ce cette version qui fut reprise par tradition?
http://fomalhaut.over-blog.org/
"Le problème à l'opéra, c'est son public." Patrice Chéreau.
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Re: Discographie don Carlo(s)
je savais qu'à la demande de Maurel qui ne voulait pas rester allongé il avait supprimé "qui me rendra ce mort" mais la suite aussi?David-Opera a écrit : ↑20 juin 2019, 22:22Dès la seconde représentation à Paris, en mars 1867, Verdi avait totalement supprimé la scène d'émeute de l'acte IV (le public ne l'entendit que le 11 mars, et plus jamais après).
Puis il y eut une version en italien à Covent-Garden, 3 mois plus tard, peut-être est-ce cette version qui fut reprise par tradition?
- David-Opera
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Re: Discographie don Carlo(s)
"Qui me rendra ce mort" fut supprimé avant de jouer la première représentation, ainsi qu'un bref passage de l’émeute, et après la première représentation, l'émeute fut intégralement coupée.
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Re: Discographie don Carlo(s)
Après avoir commenté récemment l'Elizabeth de Brouwenstijn, je viens d'écouter celle de Rysanek et nous restons aux sommets (même si certains de ses légendaires aigus droits peuvent surprendre dans le répertoire italien) avec une interprétation magnifique tant vocale qu'interprétative. Malheureusement cet enregistrement reste anecdotique : il s'agit de la captation d'une soirée de répertoire avec une troupe de troupiers. Je ne mets aucun mépris dans ce terme et en fouillant dans leurs bios, je vois qu'ils menèrent tous de grandes carrières pédagogiques ce que l'on pouvait aisément deviner à l'écoute de leurs techniques. Si je ne connaissais ni Gari ni Thebom (intéressante), je retrouve un Merril visiblement capté lors d'une mauvaise soirée et qui bat des ailes tout du long pour palier aux limites et un Hines d'une grand justesse de ton et humaniste comme d'habitude.
Clin d'oeil: Martina Arroyo chante la voix du ciel (1959)