aroldo a écrit : ↑05 sept. 2017, 16:00
Vishnevskaya n'est pas représentée dans le coffret Ponto dont on parlait l'autre jour sur un autre fil ?
Ah mais si bien sûr! Le duo avec Macbeth... je perds la tête moi!
C'est à peu près certain que c'est pour moi, plus que Bumbry à côté de laquelle je suis toujours un peu passé, malgré la splendeur du timbre.
Honnêtement, Bumbry là dedans, fouettée comme il faut par le chef, c'est un torrent de lave. Sombre et puissant... Elle déménage sérieusement!
Là, j'écoute un disque d'extraits de la version Schippers (à l'époque où j'avais prospecté, l'intégrale était introuvable). Il est essentiellement construit autour de la Lady de Nilsson (je crois que tout le rôle est livré) mais on y entend quand même quelques bizarreries dans la direction (le duo du premier acte, quasiment sautillant alors que celui du III est presque trop calme) et les qualités d'éloquence de Taddei. Quant à Nilsson, c'est sidérant de maîtrise (même dans les coloratures) et de suraigu (on regrette qu'elle n'ait pas tenté de chanter Odabella et Abigaille) mais le grave est inexistant. J'ai du mal à caractériser sa Lady, si occupée à ne pas dépasser le cadre qu'elle paraît parfois timide (duo du I) mais à d'autres moments visqueuses comme il se doit, avec ses ports de voix (La Luce Langue). Avec ce mélange de glace, de retenue et d'étrangeté (ce timbre ...) elle rappelle un peu Izuzu Yamada dans le Château de l'araignée.
Jamais écouté la version studio, mais il y a une captation au MET. Et franchement, si la froideur est bien là, il n'y a rien je trouve du côté manipulatrice et pervers. On a un bloc de glace. Et niveau coloratures, c'est assez euh... moche?
Après peut-être qu'en studio elle était plus à l'aise de ce point de vu!
Reste le final du somnambulisme en effet assez saisissant (là où Bumbry par exemple l'évite en direct... et lance un gros aigu qui t'arrache les oreilles en studio!)